31 mars 2021
En Palestine, le tatriz, l’art de la broderie est un savoir-faire exceptionnel qui se transmet de génération en génération. Il existe sous différents types de points, de motifs, de jeux de couleurs, une grande variété de supports; autant de caractéristiques qui changent d’une région à une autre, d’une femme à une autre.
Mais aussi, depuis la Nakba, la broderie palestinienne est devenue une forme de résistance en maintenant une tradition et la preuve que la Palestine n’était pas une terre sans peuple… Il y avait un peuple, un peuple qui même dans le plus petit point de broderie affirme son identité. Une identité revendiquée même en dehors de la Palestine par de nombreuses artistes qui pratiquent le tatriz ou, plus discrètement avec un motif décorant le vêtement de telle femme politique, voire l’uniforme d’une femme-officier US…
En suivant ce petit film, nous allons découvrir Oumm Mohammed, une femme palestinienne chassée de Beer Sheva (qu’elle appelle de son nom antique, « Bersabée »), au moment de la Nakba, en 1948. La broderie lui permet d’exprimer sa nostalgie, son identité, toutes deux confisquées par l’occupation israélienne.
C’est cet art qui lui a aussi permis de surmonter un cancer, l’obligeant à se concentrer sur sa broderie. Oumm Mohammed a aussi utilisé cette période pour former d’autres femmes au tatriz qui défendront à leur tour leur identité à travers cet art, reflet des différentes singularités qui composent la Palestine.
© GAZA STORIES, 2021
Commentaire de Michel Ouaknine
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