Urgence Gaza saison 3 : construire la maison des paysans

Troisième appel pour les paysans de Khuza’a et Abassan
relayé par l’Union Juive Française pour la Paix

« Pour assurer la survie de nos familles Pour assurer la survie de nos terres,
Pour nourrir la population en cage de Gaza,
pour rester une société en résistance et non des assistés :
nous, paysans de Khuza’a et d’Abassan,
décidés à cultiver nos champs envers et contre tout,
nous nous organisons de façon autonome »

chateau7red.jpgNous vous avons appelé deux fois déjà, à l’été 2016 et au printemps 2018, au soutien du combat des paysans des villages de Khuza’a et d’Abassan, dont les terres agricoles s’étendent au sud-est de la bande de Gaza. Prenant appui sur un long compagnonnage (des solidaires français ont travaillé sur place auprès des paysans depuis 2011), la rencontre du mouvement de solidarité français et de la volonté inflexible de ces paysans a permis d’engranger de grands succès : construction d’un château d’eau, raccordement de quelques cent exploitations grâce à plus de 5 000 mètres de canalisations, soutien à un prix du m3 d’eau suffisamment bas pour que tous les paysans raccordés puissent effectivement profiter de l’infrastructure en place.

khuza2redred.jpgProduire en situation de blocus, qui plus est sous le feu de l’occupant, c’est faire face à une situation sans cesse mouvante. Les urgences se sont succédé depuis les derniers raccordements, en décembre 2018 : se rendre indépendant du réseau électrique en grave pénurie en se tournant vers la possibilité de panneaux solaires, obtenir des semences de qualité acceptable, maintenir en état les grands équipements, et surtout, depuis l’effondrement du pouvoir d’achat de la population suite à la décision criminelle de l’Autorité Palestinienne de tailler dans le salaire des fonctionnaires, arriver à vendre les récoltes à un prix possible pour la population mais suffisant pour équilibrer les exploitations. Sur tous ces créneaux les paysans font front.

Pour tenir, ils se sont organisés, de manière totalement indépendante. Méfiants à l’égard des dérives clientélistes des partis politiques, très critiques face aux politiques anti-populaires des deux gouvernements, ils ont formé une association paysanne locale. Ils se tournent vers nous pour que nous les aidions à acheter les matériaux nécessaires à la construction de leur « Maison des Paysans », indispensable lieu abrité où se réunir, dans une situation où débattre et élaborer collectivement est une question vitale.

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L’appel de fonds est d’une moindre ampleur que pour les deux grands équipements précédents, mais, compte tenu de la terrible dégradation de la situation socio-politique dans la bande de Gaza, extrêmement urgent.

Aidez à construire la maison des paysans : 5 000 euros pour les moyens de l’autonomie !


Mise à jour du 25 avril :

Les travaux ont commencé !khuzamp1red.png

Il y a quelques semaines à peine, nous relayions l’appel de nos amis, paysans
de Khuza’a et d’Abassan :

« Pour assurer la survie de nos familles , pour assurer la survie de nos terres,
Pour nourrir la population en cage de Gaza, pour rester une société en résistance et non des assistés : nous, paysans de Khuza’a et d’Abassan, décidés à cultiver nos champs envers et contre tout, nous nous organisons de façon autonome »

Les solidaires français répondent positivement, nous en sommes presque à la moitié de la somme nécessaire, et la municipalité de Khuza’a met à disposition un petit entrepôt : s’emparant des ces deux belles réactions, les paysans se mettent au travail immédiatement, avec un double projet ambitieux :

– réhabiliter le bâtiment et terminer la Maison des Paysans avant le mois de Ramadan,
– et construire ensuite, sur la terre initialement prévue pour l’implantation de la Maison, terre prêtée par le mokhtar de Khuza’a, une pépinière sous serre, pour devenir au moins en partie maître de la production de semences, question cruciale pour ces petites exploitation familiales.

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khuzamp4red.pngContinuons la collecte ! Appel vibrant à nous tous militants, aux comités de solidarité, aux associations !

Là-bas, les paysans, groupés en association autonome, les élus locaux sous l’impulsion de leur maire, les autorités traditionnelles, représentées par l’infatigable mokhtar, veulent croire en l’avenir.

Ici, nous pouvons leur donner raison

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