Pulvérisation de pesticides dans les camps de déplacés.
Compte tenu des conditions difficiles rencontrées par les déplacés dans les camps de la bande de Gaza, la nécessité de programmes de pulvérisation et de désinfection des insectes et des rongeurs dans les camps est une partie essentielle des efforts humanitaires pour maintenir la santé et la sécurité des déplacés. Les camps de déplacés, qui ont été rapidement établis pour accueillir des centaines de milliers de personnes déplacées par la guerre en cours, souffrent d’un manque total d’infrastructures nécessaires, ce qui conduit à la détérioration des conditions de vie et à l’augmentation de la propagation des maladies.
Le camp de Yafa, situé à l’est de la ville de Deir al-Balah, est l’un des camps marginalisés qui souffre d’une grave pénurie de services de base. Les responsables du camp ont signalé que les maladies se propagent largement parmi les familles en raison de la pollution environnementale croissante dans le camp, car les eaux usées se répandent dans les rues et entre les tentes ; elles créent un environnement favorable à la croissance des insectes et des rongeurs qui menacent la santé des déplacés. Le manque de matériel de nettoyage et l’accumulation des déchets autour du camp aggravent encore la situation, rendant nécessaire la mise en œuvre de programmes réguliers de pulvérisation et de désinfection.
L’équipe de l’UJFP a mené une vaste campagne de pulvérisation dans le camp de Yafa, en se concentrant sur la pulvérisation des points d’eau et des toilettes, qui sont les zones les plus vulnérables à la propagation des insectes et des maladies.
Ce programme vise à lutter contre les insectes tels que les fourmis, qui sont devenues un problème courant dans les tentes, et conduit à une demande croissante des déplacés de pulvériser l’intérieur des tentes. Cependant, les équipes spécialisées essaient d’éviter autant que possible de pulvériser les tentes à l’intérieur pour préserver la sécurité des déplacés, en particulier des enfants, car les matériaux utilisés pour la pulvérisation peuvent être nocifs lorsqu’ils sont utilisés dans les zones de vie directes. Ces programmes contribuent à réduire la propagation des insectes et des rongeurs porteurs de maladies et contribuent de manière significative à offrir un environnement plus propre et plus sûr aux personnes déplacées. La pulvérisation dans les camps réduit également la possibilité de propagation de maladies liées à la pollution et aux déchets, ce qui améliore la santé des personnes déplacées et réduit la pression sur les systèmes de santé déjà épuisés.
Malgré ces efforts, les personnes déplacées dans des camps tels que celui de Jaffa sont toujours confrontées à des défis majeurs. Le camp souffre d’une marginalisation évidente, car de nombreuses organisations humanitaires censées fournir des services essentiels n’y parviennent pas. Les responsables du camp ont exprimé l’importance de poursuivre et de soutenir ces programmes en fournissant davantage de ressources et d’attention à ce camp et à d’autres camps marginalisés. Le maintien de la santé et de la sécurité des personnes déplacées ne nécessite pas seulement la pulvérisation et la désinfection, mais également l’amélioration des infrastructures et la fourniture de matériel d’hygiène et de fournitures de base.
Photos et vidéos ICI.
Atelier de soutien psychologique pour les hommes
À la lumière de la guerre qui fait rage dans la bande de Gaza depuis près d’un an, qui a causé de graves dommages aux infrastructures et à la vie quotidienne de la population, le besoin urgent de soutien psychologique augmente, en particulier dans les camps de déplacés qui sont constamment marginalisés.
Le camp de Jaffa, situé à l’est de la ville de Deir al-Balah, est l’un de ces camps qui souffre d’une grande négligence et d’une détérioration des conditions de vie. L’un des efforts notables mis en œuvre cette semaine a été un atelier de soutien psychologique pour les hommes et les jeunes du camp de Jaffa.
Cet atelier comprenait de nombreuses activités sportives et récréatives qui ont aidé les participants à soulager une partie de la pression psychologique accumulée. Au cours de l’atelier, les participants ont eu l’occasion de parler de leurs expériences personnelles avec la guerre en cours et de la façon dont elle a transformé leur vie en un enfer insupportable. Beaucoup d’entre eux ont exprimé leur souffrance quotidienne pour assurer les besoins de base tels que la nourriture et les vêtements, et ont parlé du manque de sécurité et de réconfort dû à la détérioration des conditions de vie. Certains participants ont également parlé du rôle négatif de certaines institutions qui prétendent fournir de l’aide et des services aux déplacés, mais la distribution équitable de l’aide n’est toujours pas contrôlée et n’est pas transparente. Cela a aggravé le sentiment de frustration et de manque de confiance des déplacés envers les institutions responsables.
En outre, de nombreux participants ont exprimé leurs grandes craintes concernant l’hiver qui approche, car la plupart des tentes ne sont pas adaptées pour résister aux vents et aux fortes pluies, ce qui menace leur vie et augmente la difficulté de vivre dans ces conditions difficiles. La mauvaise infrastructure des camps est l’une des plus grandes préoccupations, car les pluies et les torrents provoqueront des inondations et des flaques d’eau qui pourraient entraîner de lourdes pertes, non seulement en termes de biens, mais aussi en termes de vies humaines. Les déplacés ont le sentiment de vivre dans une réalité amère, car les conditions de vie proches de la frontière sont très difficiles. L’avenir semble sombre, ce qui a accru la pression psychologique sur eux et leurs familles.
Malgré toutes ces circonstances, les ateliers de soutien psychologique mis en place par les équipes de l’UJFP sont une lueur d’espoir dans cette obscurité. Ils contribuent à réduire la gravité des violences qui peuvent éclater en raison de la répression psychologique et des pressions économiques et de vie subies par les déplacés. Ces ateliers offrent également un espace pour libérer l’énergie négative et soulager la tension résultant de l’extrême pauvreté et de la guerre en cours. Communiquer avec les déplacés à travers ces ateliers ne se limite pas à leur apporter un soutien psychologique, mais va au-delà pour être un moyen de mettre en lumière les souffrances que les déplacés vivent au quotidien. Cela fait partie des efforts de sensibilisation à l’importance de fournir une assistance plus immédiate, que ce soit sous forme de tentes ou de bâches en plastique pour les protéger des pluies à venir, ou en leur fournissant les infrastructures de base qui leur garantissent une vie décente dans ces circonstances exceptionnelles.
Il est donc nécessaire de poursuivre ces efforts qui non seulement contribuent à améliorer l’état psychologique des personnes déplacées, mais constituent également un pilier fondamental pour construire un nouvel espoir dans une société confrontée aux défis les plus difficiles.
Photos et vidéos où les hommes parlent de leurs difficultés ICI
(Voir aussi les chroniques postées par Brigitte Challande du Collectif Gaza Urgence déplacé.e.s sur les sites d’AlterMidi et ISM France)