Palestine : Bilan de 2021

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Le 5 janvier 2022, Institut pour le Compréhension du Moyen-Orient, The IMEU

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Graphique tweeté par Human Rights Watch pour promouvoir leur rapport historique, « Un Seuil Franchi : Les Autorités Israéliennes et les Crimes de l’Apartheid et de la Persécution », sorti en avril.

Événements notoires de 2021

Human Rights Watch et l’une des organisations israéliennes de défense des droits de l’homme les plus respectées, B’Tselem, ont émis des rapports historiques accusant Israël de commettre le crime d’apartheid contre les Palestiniens, faisant écho à ce que les Palestiniens et d’autres ont dit depuis des années.

« La poursuite par les autorités israéliennes de l’objectif de maintenir un contrôle juif israélien sur les Palestiniens en maîtrisant la démographie et la terre, en Israël et dans les TPO (territoires palestiniens occupés), revient à un ‘objectif’ ou des objectifs ‘d’établir et de maintenir la domination par un groupe racial de personnes sur tout autre groupe racial de personnes’, tel qu’indiqué dans la Convention sur l’Apartheid. Elle s’élève aussi à une ‘intention’ ou des intentions ‘de maintenir ce régime [ou régimes d’oppression et de domination systématiques]’, comme établi dans la définition de l’apartheid du Statut de Rome, et à une intention ou des intentions discriminatoires, comme faisant partie de la définition de la persécution par le droit international coutumier. Ces politiques, pratiques et déclarations établissent collectivement une intention discriminatoire des autorités israéliennes de maintenir une domination systématique des Juifs israéliens sur les Palestiniens. »

Le président Joe Biden a pris ses fonctions et n’a pas infléchi une grande partie de la politique des plus dangereuse et destructrice de l’ancien président Donald Trump en Palestine/Israël.
  • Tandis que Biden reprenait des relations diplomatiques avec les dirigeants palestiniens et l’aide humanitaire, à la fin de 2021, il n’avait pas réussi à mener à bien une promesse de campagne de rouvrir le consulat américain à Jérusalem, fermé par Trump, qui servait d’ambassade américaine de facto pour les Palestiniens des territoires occupés. Il n’a pas non plus réussi à inverser la reconnaissance par Trump de la souveraineté d’Israël sur Jérusalem et le déménagement de l’ambassade américaine dans cette ville en violation du droit international et de 70 ans de politique américaine.
  • Les responsables de l’administration se sont également engagés à aider Israël à réprimer le mouvement populaire de boycott, désinvestissement et sanctions pour les droits des Palestiniens, qui s’était inspiré des mouvements américain des Droits Civiques et sud-africain de l’anti-apartheid ; à soutenir une définition extrêmement problématique de l’antisémitisme qui confond certaines critiques d’Israël et le soutien aux droits des Palestiniens avec le fanatisme anti-juif et qui a été adopté par le Département d’État de Trump ; et ont déclaré que Biden ne va même pas envisager de faire pression sur Israël sous la forme d’un conditionnement de l’aide militaire afin de mettre fin à l’expansion coloniale illégale ou autres violations des droits fondamentaux des Palestiniens, comme l’ont proposé les Démocrates progressistes au Congrès. Pendant l’attaque israélienne dévastatrice du mois de mai sur Gaza (voir ci-dessous), Biden a résisté aux appels répétés des associations de défense des droits de l’homme, des alliés des États-Unis, et même de dizaines de membres démocrates du Congrès avant d’appeler publiquement à un cessez-le-feu, permettant ainsi la poursuite des bombardements et assassinats des Palestiniens.
Attaques israéliennes sur les fidèles dans le Noble Sanctuaire et tentatives de déplacement forcé de chez elles de familles palestiniennes de Jérusalem Est occupée ont provoqué une flambée de violence en mai.
  • Début mai, la violence de la police israélienne sur les Palestiniens qui manifestaient contre les restrictions imposées aux visiteurs du complexe musulman du vénéré Noble Sanctuaire à Jérusalem Est pendant le saint mois du Ramadan, qui a blessé des centaines de fidèles dans la mosquée Al Aqsa, et les attaques de la police sur les Palestiniens qui manifestaient contre le déplacement forcé imminent de chez elles de familles palestiniennes dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem Est, ont déclenché une escalade majeure de violence à travers la Palestine/Israël.
  • À partir du 10 mai 2021, l’armée israélienne a tué 261 Palestiniens à Gaza, en grande majorité des civils, dont 60 enfants et 41 femmes, dans la troisième agression israélienne de grande envergure sur la minuscule bande côtière depuis 2009. Plus de 2.200 Palestiniens ont été blessés, dont près de 700 enfants et 500 femmesDes dizaines de milliers de logements ont été endommagés, dont 2.000 complètement détruits. Au plus fort du bombardement israélien, 113.000 Palestiniens ont été déplacés à l’intérieur de Gaza, 8.250 étant encore sans abri au mois de novembre. Au cours de l’agression, Israël a détruit des infrastructures civiles et de hauts immeubles tout entiers, dont une tour qui abritait l’Associated Press, Al Jazeera et d’autres journalistes et administrations, qui ont réfuté les prétentions d’Israël qui disait que ce bâtiment était utilisé par des combattants palestiniens. La violence et la destruction ont encore aggravé les conditions épouvantables que les Palestiniens de Gaza sont obligés d’endurer à cause de la suffocation provoquée par Israël, le siège et le blocus naval vieux de 15 ans, qui a été condamné an tant que punition collective et en tant qu’illégal par l’ONU et les organisations de défense des droits de l’homme.
  • En Cisjordanie occupée, les forces israéliennes ont tué 26 Palestiniens depuis le 10 mai 2021, dont 11 le seul 14 mai, et près de 7 000 autres ont été blessés. A l’intérieur des frontières israéliennes d’avant 1967, les citoyens palestiniens d’Israël sont descendus dans la rue en solidarité avec les Palestiniens des territoires occupés pour la première fois depuis des décennies et ont dû affronter la violence de la police et des Juifs israéliens. La violence a révélé les tensions qui couvaient depuis longtemps entre Juifs israéliens et citoyens palestiniens d’Israël, qui affrontent une discrimination systématique dans toutes les facettes de la vie en tant que non-juifs dans un État auto-proclamé juif. Dans la ville de Lod, un Palestinien et un Juif israélien ont été tués dans des incidents séparés, mais les responsables soupçonnés ont été traités très différemment par les autorités israéliennes. D’après un rapport émis en décembre par Human Rights Watch et intitulé Maintien de l’Ordre Abusif à Lod Pendant les Hostilités de Mai : Une Commission d’Enquête de l’ONU Devrait Enquêter sur des Pratiques Apparemment Discriminatoires :

« Par instants, la police a semblé réagir sans enthousiasme et de manière inégale à la violence exercée contre les citoyens palestiniens d’Israël par des Juifs ultra-nationalistes. Les déclarations publiques des hauts responsables israéliens ont semblé encourager des réponses discriminatoires de la part des autorités et du système judiciaire. A Lod, la réaction de la police a pris place dans le cadre d’une discrimination systématique utilisée par le gouvernement israélien contre les citoyens palestiniens d’Israël dans maints autres aspects de leur vie. »

« Dans certains cas, documentés par Human Rights Watch, les forces de l’ordre déployées pour sécuriser Lod sont restées à l’écart ou n’ont pas agi en temps utile pour protéger les résidents palestiniens de Lod contre la violence des ultra-nationalistes juifs qui vivaient près d’eux ou à portée de vue. Des témoins ont dit qu’il y avait aussi des membres d’associations de Juifs ultra-nationalistes venus de l’extérieur de Lod. Dans un cas, le journal israélien Haaretz a rapporté que les autorités municipales avaient procuré des hébergements pour la nuit aux membres de ces associations. »

Les événements de Mai ont révélé une augmentation de la solidarité mondiale avec les Palestiniens et de la reconnaissance de l’apartheid israélien.
  • Les bombardements israéliens meurtriers sur Gaza et les tentatives pour déplacer de force les Palestiniens de Sheikh Jarrah  ont provoqué une vague de soutien sans précédent en faveur des Palestiniens de la part des Américains et d’autres autour du monde. Un grand nombre de célébrités, de membres du Congrès et de gens ordinaires ont manifesté dans la rue et sur les réseaux sociaux pour protester contre la violence d’Israël et soutenir les Palestiniens qui luttent pour leurs droits et leur liberté. En septembre, les jumeaux Muna et Mohammed El-Kurd ont été présentés par le Times magazine comme faisant partie des 100 Personnes les Plus Influentes de 2021 pour le rôle éminent qu’ils ont joué dans les manifestations contre les efforts du gouvernement et des colons israéliens pour déplacer leur famille et des dizaines d’autres de leurs logements à Sheikh Jarrah.
  • Ce changement dans le discours et l’opinion publique des États-Unis comportait une reconnaissance populaire croissante du fait qu’Israël pratique l’apartheid et est engagé dans un nettoyage ethnique des Palestiniens, avec un grand nombre de membres progressistes et autres du Congrès qui décrivent Israël comme un État d’apartheid, dont la députée Alexandria Ocasio-Cortez (D-NY), la députée Cori Bush (D-MO), et la députée Rashida Tlaib (D-MI), première femme américano-palestinienne élue au Congrès.
Naftali Bennett a remplacé le premier ministre au mandat le plus long d’Israël, Benjamin Netanyahou, avec peu de changement dans la politique israélienne envers les Palestiniens.
  • En juin, l’extrémiste de droite Bennett, ancien chef du principal groupe politique représentant les colons de Cisjordanie, a succédé à Netanyahou, premier ministre au mandat le plus long d’Israël (et ancien chef de Bennett), qui a tenu ce poste pendant 12 ans d’affilée et 15 ans en tout. Malgré le gouvernement de coalition de Bennett qui comprend un couple de petits partis penchant à gauche, la substance de la politique israélienne envers les Palestiniens est restée pratiquement inchangée avec l’évincement de Netanyahou. En fait, l’accord de coalition comprend une clause qui déclare que le gouvernement ne s’engagera pas dans des négociations de paix avec les Palestiniens.
  • À côté d’un réchauffement des relations avec le président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas de plus en plus autoritaire et quelques gestes mineurs comme autoriser plus de Palestiniens à entrer en Israël pour y travailler en tant que main d’œuvre bon marché et autoriser quelques Palestiniens qui vivent en Cisjordanie occupée sans autorisation de séjour de l’armée d’occupation israélienne à y rester, la dépossession systématique des Palestiniens par Israël, la destruction des maisons palestiniennes, l’expansion des colonies juives illégales et ségréguées sur la terre palestinienne occupée, et la répression des défenseurs des droits fondamentaux des Palestiniens se sont poursuivies sans relâche et se sont même intensifiées sous le nouveau gouvernement d’Israël.
Ben & Jerry ont mis fin à un contrat avec un fournisseur israélien qui vendait leurs crèmes glacées dans les colonies.
  • En juillet, le fabricant de crèmes glacées Ben & Jerry’s a annoncé qu’il mettrait fin à un contrat avec un fournisseur israélien qui vendait ses produits dans les colonies israéliennes parce que celles-ci sont construites sur la terre palestinienne occupée en violation du droit international, en conformité avec les valeurs progressistes de la société. Cette démarche a été saluée par les défenseurs des droits fondamentaux des Palestiniens comme un développement et une réflexion significatives de la compréhension mondiale croissante de la réalité de ce qui se passe en Palestine/Israël. La réponse du gouvernement israélien et de ses soutiens aux États-Unis a été de lancer une campagne malveillante destinée à salir et à faire pression sur Ben & Jerry’s pour les faire revenir sur leur décision et faire peur à d’autres qui pourraient envisager de suivre leur exemple, dont au moins six gouvernements fédéraux qui ont annoncé qu’ils avaient déjà ou utiliseraient des lois anti-BDS (votées sous pression d’Israël) pour désinvestir des centaines de millions de dollars de fonds publics de la société mère de Ben & Jerry’s, Unilever. Ces six États sont l’Arizona, l’Illinois, la Floride, le New Jersey, New York et le Texas.
Israël a intensifié sa campagne de répression contre les défenseurs des droits fondamentaux des Palestiniens, y compris en qualifiant six éminentes ONG palestiniennes d’organisations terroristes.
  • En octobre, Israël a qualifié six éminentes organisations de la société civile palestinienne, dont des défenseurs internationalement respectés des droits de l’homme comme Al-Haq et Défense des Enfants International – Palestine, d’organisations terroristes, dans le cadre d’un effort pour réprimer leur travail et les réduire au silence. Cette démarche a été largement condamnée et ces accusations ont été jugées sans fondement par d’autres organisations de défense des droits de l’homme, dont Amnesty International et Human Rights Watch, et par beaucoup de gouvernements. Même de nombreux alliés d’Israël et des membres du Congrès ont rejeté les affirmations d’Israël, déclarant que la preuve fournie n’était pas convaincante. Dans une déclaration commune, Amnesty International et Human Rights Watch ont dit :

« Cette lamentable et injuste décision est une attaque du gouvernement israélien contre le mouvement international des droits de l’homme. Depuis des décennies, les autorités israéliennes ont systématiquement cherché à museler le contrôle des droits de l’homme et à punir ceux qui critiquent son régime répressif sur les Palestiniens. Alors que les membres du personnel de nos organisations ont fait face à la déportation et aux interdictions de voyager, les défenseurs des droits fondamentaux des Palestiniens ont toujours porté le poids de la répression. Cette décision est une escalade inquiétante qui menace de mettre fin au travail des plus éminentes organisations de la société civile palestinienne. L’échec de plusieurs décennies de la communauté internationale à défier les graves violations des droits de l’homme par Israël et à lui imposer des conséquences significatives a encouragé les autorités israéliennes à agir de cette façon éhontée. »

  • Le 8, novembre, peu après qu’Israël ait ainsi qualifié les six ONG palestiniennes, on a appris que le puissant logiciel espion Pegasus avait été trouvé sur les smartphones de quantités de défenseurs des droits fondamentaux des Palestiniens, dont certains qui travaillent pour les ONG en question. Quelques jours plus tôt, le 3 novembre, l’administration Biden a placé la firme israélienne qui fabrique Pegasus, NSO Group, sur sa liste noire parce que son logiciel espion a été utilisé à maintes reprises par des gouvernements autoritaires pour « cibler avec malveillance » des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme, des dissidents politiques et autres.
Le gouvernement israélien et les extrémistes juifs ont continué à empiéter sur le territoire et à provoquer des tensions autour du complexe de la mosquée du Noble Sanctuaire à Jérusalem Est occupée, l’un des lieux saints les plus sensibles au monde.
  • En août, le New York Times a rapporté que, sous le nouveau Premier Ministre Naftali Bennett, le gouvernement israélien a tranquillement autorisé les Juifs messianistes extrémistes à prier dans le complexe de la mosquée du Noble Sanctuaire à Jérusalem Est occupée (connue comme le Mont du Temple par les Juifs). Formulant souvent leur programme en termes de droits civiques et de liberté religieuse, les dits Fidèles du Mont du Temple font pression depuis des années sur le gouvernement pour l’obliger à ouvrir au culte juif le Noble Sanctuaire, troisième lieu le plus saint de l’Islam et l’un des sites religieux les plus sensibles au monde, dans le but ultime d’y construire un temple juif. Au cours des deux dernières décennies, le mouvement du Mont du Temple a rapidement grossi, passant des marges de la société israélienne au courant dominant, menaçant de provoquer une conflagration religieuse majeure dans la région et au-delà. Auparavant, depuis qu’Israël occupait Jérusalem Est avec la Guerre de juin 1967, les autorités israéliennes interdisaient aux Juifs de prier dans le Noble Sanctuaire pour éviter de provoquer une discorde religieuse avec les Palestiniens et autres musulmans et parce que la plupart des rabbins étaient opposés à ce que les Juifs mettent les pieds sur le Mont du Temple pour des raisons théologiques. Ces dernières années, le nombre d’extrémistes juifs a dramatiquement augmenté, certains se déguisant même en musulmans pour éviter d’être détectés pendant leur prière.
Faits et chiffres d’ensemble

Palestiniens tués et blessés par les forces israéliennes et les colons

Au moins 324 : Nombre total de Palestiniens tués par les Israéliens dans les territoires palestiniens occupés (la Cisjordanie, Jérusalem Est et Gaza), d’après les Nations Unies. Parmi eux, 261 ont été tués pendant l’agression israélienne de 11 jours au mois de mai sur Gaza, dont 60 enfants et 41 femmes.

78 : Nombre d’enfants palestiniens tués par les forces israéliennes et les colons dans les territoires occupés, dont 61 à Gaza, 15 tués par les soldats israéliens en Cisjordanie, et 2 tués par les colons israéliens en Cisjordanie. D’après Défense des Enfants International – Palestine, depuis 2000, les soldats, la police et les colons ont tué 2 206 enfants palestiniens.

Plus de 17 000 : Nombre de Palestiniens blessés par les forces israéliennes dans les territoires occupés, dont environ 14 679 en Cisjordanie et 2 603 à Gaza.

Maisons détruites et Palestiniens mis à la rue par Israël dans les territoires occupés

8 250 : Nombre de Palestiniens déplacés par le bombardement en mai de Gaza occupée et assiégée et encore sans abri au mois de novembre, d’après l’ONU.

1 130 : Nombre de Palestiniens déplacés par la destruction par Israël de leurs maisons à Jérusalem Est et en Cisjordanie occupées parce qu’elles avaient été construites sans permis des autorités israéliennes, qu’il leur est presque impossible d’obtenir, dont 813 en Cisjordanie et 317 à Jérusalem Est, d’après l’ONU. Plus de 400 enfants faisaient partie des déplacés, d’après B’Tselem : Centre Israélien d’Information pour les Droits de l’Homme dans les Territoires Occupés.

2 173 : Nombre de logements palestiniens détruits ou gravement endommagés par le bombardement israélien de mai sur Gaza, d’après l’ONU.

262 : Nombre de maisons palestiniennes détruites par Israël en Cisjordanie et Jérusalem Est occupées parce qu’elles avaient été construites sans permis des autorités israéliennes, dont 180 en Cisjordanie et 82 à Jérusalem Est, d’après B’Tselem. Les Palestiniens sont souvent forcés de détruire leurs propres maisons pour ne pas se voir imposer une amende énorme par Israël pour qu’il le fasse lui-même.

Plus de 850 : Nombre total de maisons et autres structures palestiniennes (dont des bâtiments industriels et agricoles) détruites par Israël dans les territoires occupés, d’après l’ONU, pour avoir été construites sans permis des autorités israéliennes, dont plus de 690 en Cisjordanie et plus de 160 à Jérusalem Est.

970 : Nombre de Palestiniens de Jérusalem Est occupée menacés d’un déplacement forcé, selon l’ONU, principalement à cause des efforts des associations de colons israéliens, dont beaucoup sont financées par des organisations à but non lucratif basées aux États Unis 501(c)(3), dont 424 enfants, représentant 218 maisonnées.

0,65 % : Pourcentage de demandes de permis de construire des Palestiniens en Cisjordanie occupée qui ont été approuvées par Israël de 2019 à 2020. De 2016 à 2020, Israël n’a approuvé que 0,9 % des demandes de permis de construire des Palestiniens en Cisjordanie – uniquement 24 sur 2 550. Par contre, de 2016 à 2020, Israël a émis des permis de construire pour 8 356 unités d’habitation dans les colonies juives illégales sur la terre palestinienne occupée en Cisjordanie.

Plus de 130 000 : Nombre total de maison palestiniennes détruites depuis 1947 par les groupes paramilitaires sionistes et le gouvernement israélien dans ce qui est devenu Israël en 1948 et dans les territoires occupés par Israël au cours de la Guerre de juin 1967, d’après le Comité Israélien Contre les Démolitions de Maisons.

Expansion des colonies juives ségréguées sur la terre palestinienne occupée

Plus de 4 000 : Nombre d’offres d’unités de logement émises par Israël pour la construction dans les colonies sur la Terre palestinienne occupée en violation du droit international et de nombreuses résolutions de l’ONU, dont 3 467 en Cisjordanie et 543 à Jérusalem Est.

3 465 : Nombre d’unités de logement dans les colonies de Cisjordanie qui ont franchi l’une des étapes de planification, d’après l’association de surveillance des colonies La Paix Maintenant.

Près de 700 000 : Nombre total de colons israéliens qui vivent illégalement sur la terre palestinienne occupée en Cisjordanie et à Jérusalem Est.

272 : Nombre total de colonies israéliennes construites illégalement sur la terre palestinienne en Cisjordanie et à Jérusalem Est occupées, dont 132 colonies officielles et quelque 140 « avant-postes » de colonies naissantes construits en violation du droit israélien ainsi que du droit international, mais avec l’approbation tacite et le soutien du gouvernement d’Israël.

Violence des colons israéliens contre les Palestiniens et leurs biens

4 : Nombre de Palestiniens tués par des colons israéliens lourdement armés sur la terre palestinienne occupée de Cisjordanie, dont 2 enfants.

Plus de 490 : Nombre d’attaques de colons israéliens contre des Palestiniens causant mort, blessures et/ou dégâts significatifs sur les biens, d’après l’ONU, chiffre le plus haut jamais relevé par l’ONU. Il y a eu une augmentation de 50 % du nombre d’attaques en 2020, et une augmentation de 150 % depuis 2019.

Au moins 118 : Nombre d’attaques de colons ayant fait des victimes en Cisjordanie (sans compter Jérusalem Est), d’après l’ONU.

Plus de 9 300 : Nombre d’oliviers palestiniens, partie intégrante de la culture palestinienne et de l’économie de la Cisjordanie, brûlés ou autrement détruits par les colons israéliens entre août 2020 et août 2021, d’après le Comité International de la Croix Rouge. Dans un communiqué émis en octobre, le chef de la mission du CICR à Jérusalem a noté :

« Depuis des années, le CICR a observé un pic saisonnier de la violence des colons qui résident dans certaines colonies et avant-postes de Cisjordanie contre les agriculteurs palestiniens et leurs biens pendant la période qui précède la cueillette des olives, ainsi que pendant la saison de la cueillette elle-même en octobre et novembre… Les agriculteurs subissent également des actes de harcèlement et de violence qui visent à empêcher une récolte fructueuse, sans parler de la destruction d’équipements agricoles, ou l’arrachage et l’incendie des oliviers. C’est une forte inquiétude que nous continuons de partager avec les autorités [israéliennes] en charge. »

238 : Nombre de plaintes contre la violence des colons déposées par les Palestiniens auprès de la police israélienne entre 2018 et 2021, d’après l’association israélienne de défense des droits Yesh Din, dont 12 seulement ont abouti à des inculpations, ce qui ne représente que 5 %. Souvent, les Palestiniens ne prennent pas la peine de déposer une plainte parce qu’ils savent que les autorités israéliennes prennent rarement au sérieux la violence des colons, parce qu’elle sert les objectifs de la politique israélienne dans les territoires occupés. D’après Yesh Din, entre 2005 et 2019, la police israélienne a clos 91 % de ses enquêtes sur les attaques dénoncées de colons contre des Palestiniens sans inculper personne.

Fréquemment : les soldats israéliens accompagnent et protègent les colons alors qu’ils attaquent les Palestiniens et leurs biens, parfois en se joignant à l’attaque (voir la vidéo) et/ou en arrêtant ou détenant les victimes palestiniennes à la place des colons coupables (voir la vidéo).

Prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes (au mois de décembre 2021)

4 550 : Nombre total de Palestiniens emprisonnés par Israël, d’après Addameer : Association de Soutien aux Prisonniers et aux Droits de l’Homme.

500 : Nombre de Palestiniens emprisonnés par Israël sans charges ni procès, selon une pratique appelée « détention administrative », qui a été maintes fois condamnée comme injuste par les organisations des droits de l’Homme et l’ONU.

170 : Nombre d’enfants Palestiniens emprisonnés par Israël.

32 : Nombre de femmes palestiniennes emprisonnées par Israël.

8 : Nombre de membres du Parlement Palestinien emprisonnés par Israël.

Traduction : J. Ch. pour l’Agence Média Palestine

Source : The IMEU

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