Communiqué de presse
Ce lundi 18 octobre, Salah Hamouri a été notifié du fait que le Ministre de la Justice et le procureur général d’Israël valident la demande de révocation de son titre de résident de Jérusalem. Cette révocation avait été demandée par Ayalet Shaked, ministre de l’Intérieur israélienne, le 30 juin 2021 et devait être examinée par ces deux autres autorités en vue de son application.
C’est donc une nouvelle étape franchie par Israël vers l’expulsion de Salah Hamouri de sa terre natale. Elle fait suite à une escalade de décisions arbitraires contre notre concitoyen : interrogatoires, interdiction d’entrée en Cisjordanie, expulsion de sa femme et son enfant, détention, restrictions de mouvements…
Depuis des années, Israël s’acharne sur ce défenseur des droits humains et la révocation de sa carte de résidence aurait pour conséquence pure et simple : l’exil.
Le 8 juillet 2021, le Ministère français des Affaires étrangères déclarait suite à la demande de révocation de l’ID par Ayalet Shaked : « Les services du ministère de l’Europe et des affaires étrangères à Paris, Jérusalem et Tel-Aviv, sont pleinement mobilisés pour que Salah Hamouri puisse faire valoir l’ensemble de ses droits et qu’il puisse mener une vie normale à Jérusalem, où il réside. La situation de Salah Hamouri est suivie attentivement et à haut niveau par les autorités françaises. »
Avec cette décision inique, après l’affaire Pegasus, et au-delà de Salah Hamouri, c’est la France qui prend une nouvelle claque de la part d’Israël, une claque d’autant plus dure et inadmissible qu’elle touche aux droits de l’homme.
La politique diplomatique française actuelle se montre incapable de faire respecter le droit et de se faire respecter.
Nous ne nous résignons pas à cette situation. Nous appelons les autorités françaises à tirer toutes les conclusions de cette nouvelle décision et à en tirer toutes les conséquences. Nous appelons les citoyens et les citoyennes à se mobiliser dans leur diversité pour relever ce défi contre les droits de l’homme, pour manifester contre ce déni du droit d’un gouvernement israélien qui se croit – encouragé qu’il est – au-dessus de tout.
Interpelez le Ministère des Affaires étrangères, vos Parlementaires, les associations de défenses des droits humains pour permettre l’annulation de cette décision !
Paris, le 18 octobre 2021