Judaïsme – Judéité

Israël contre les Juifs

C’est un refrain bien établi. Vous critiquez Israël et le sionisme ? Vous êtes antisémite ! Un Juif français veut pouvoir « vivre son judaïsme » ? On l’invite à faire son « alyah » et à apporter sa pierre à la colonisation de la Palestine.
On essaie de nous marteler que l’histoire des Juifs s’est achevée et qu’Israël en est l’aboutissement. Israël fonctionne comme un effaceur de l’histoire, de la mémoire, des langues, des traditions et des identités juives. La politique israélienne n’est pas seulement criminelle contre le peuple palestinien. Elle se prétend l’héritière de l’histoire juive alors qu’elle la travestit et la trahit. Elle met sciemment en danger les Juifs, où qu’ils se trouvent. Et elle les transforme en robots sommés de justifier l’injustifiable

logo ujfp

Le piège tendu aux Juifs de France

Nous avons ces derniers jours vécu les mêmes bouleversements à répétition que tous nos concitoyens. Comme Juifs nous avons été profondément atteints par l’horrible attentat perpétré contre des Juifs parce que Juifs. Cela ne peut que faire résonner pour nous les pires heures de l’histoire du judaïsme français. Tout ce que nous croyons comme militants, citoyens, êtres humains, tout ce pour quoi nous luttons, la valeur de la vie, de l’égalité entre les hommes, le ta’ayush (le vivre ensemble), s’est vu bafoué ici dans la rédaction d’un journal, puis dans ce magasin cacher. Nous sommes convaincus que la liberté d’expression est une valeur fondamentale de toute société démocratique et qu’elle doit être défendue à tout prix contre la violence obscurantiste.

Ivan Segré « Judaïsme et révolution »

Le judaïsme est-il révolutionnaire ou contre-révolutionnaire ? La question n’a sans doute guère de sens, tant qu’on ne précise pas quel judaïsme et quelle révolution. Mais de fait, depuis une trentaine d’années, la référence au judaïsme nourrit un fort courant idéologique visant à disqualifier la pensée révolutionnaire, qu’on l’entende au sens d’une « radicalité de gauche », d’un progressisme ou d’une politique d’émancipation.

Parcours vers la Torah de non-violence par Lynn Gottlieb

Certains colons justifient le racisme et le nettoyage ethnique en Palestine en affirmant que « Dieu a donné cette terre au peuple juif ». Il existe une interprétation diamétralement opposée de la religion juive, celle de Lynn Gottlieb par exemple

Français, avocat, juif, né à Sarcelles, dans le désordre

Je n’ai jamais pris la plume publiquement pour défendre des valeurs ou des clients. Ma tradition, professionnelle et confessionnelle, est avant tout orale. J’ai pourtant éprouvé la nécessité de transmettre ces quelques reflexions qui me taraudent depuis mardi, depuis cette audience qui s’est tenue devant le Tribunal de Grande Instance de Pontoise, au cours de laquelle j’ai choisi de défendre deux jeunes hommes que beaucoup ont voulu assimiler aux violences à caractère antisémite qui se sont déroulées dimanche dernier à Sarcelles. Depuis ce jour, nombreux sont ceux, proches, connaissances ou personnes se revendiquant de la communauté juive qui m’ont exprimé leur incompréhension voire leur dégout. A cela s’ajoutait la défense que j’avais également choisi d’assurer d’un jeune homme à qui l’on reprochait de s’être rendu en Afghanistan à des fins « Jihadistes ».

Israël contre le judaïsme

Yakov Rabkin a choisi un titre plus « soft » pour son dernier livre : Comprendre l’État d’Israël. Idéologie, religion, société.

Mais le fond du propos est bien celui-ci. Beaucoup de juifs qui ont émigré vers l’Israël pensent que c’est le seul moyen de vivre leur judaïsme. Yakov est un juif religieux auteur d’un précédent ouvrage : Au nom de la Torah, une histoire de l’opposition juive au sionisme (2004). Lors de ma première conférence publique en 2002 sur la guerre israélo-palestinienne, j’avais eu cette intuition : « pour construire l’Israélien nouveau, il a fallu tuer le juif ». Un juif athée et un juif religieux arrivent à peu près à la même conclusion : la société israélienne a éradiqué l’histoire, la mémoire, les identités, les langues, les traditions et les valeurs du judaïsme. Quelque part cette société qui a dérivé vers le colonialisme et l’apartheid est tout sauf fidèle à la continuité juive. L’universitaire israélien Amnon Raz-Krakotzkin a bien saisi le paradoxe du sionisme fondé par des juifs athées ou agnostiques : « Dieu n’existe pas et il nous a promis cette terre ».

C’est pourquoi son compatriote Shlomo Sand dans son commentaire sur ce livre dit : « Celui qui voit dans le sionisme une continuation du judaïsme ferait bien de lire ce livre. Mais celui qui croit que l’État d’Israël est un État juif est obligé de le lire ».

m sibony 2 jpg L'agonie d'une culture...

L’agonie d’une culture…

… Celle qui faisait répondre à Disraéli accusé d’être juif (?) par un député du parlement anglais :

« Oui, je suis Juif et quand les ancêtres de mon très honorable adversaire étaient des brutes sauvages dans une île inconnue, les miens étaient prêtres dans le temple de Salomon. »

Que signifie aujourd’hui militer quand on est issu d’une minorité ? Conférence organisée par Alternative libertaire.

Au XIXe siècle, de nombreux-ses Juif-ve-s des classes populaires d’Europe centrale ne se bornent pas à la défense contre l’antisémitisme. Anarchistes, ils et elles s’opposent aussi au tsar, au capitalisme, aux clergés, y compris celui de leur communauté d’origine.

Contrairement à ce que l’on peut penser, les Juif-ve-s n’ont pas toujours été (et ne sont pas tous aujourd’hui encore) sionistes.

C’était il y a un siècle. Mais les problèmes des Juif-ve-s libertaires de Russie ou de Pologne sont les mêmes pour d’autres aujourd’hui. Et les luttes qu’ils et elles ont menées à l’époque sont peut-être bien toujours d’actualité.

Conférence le 4 juin à Paris.

iesr

Rencontre avec Jean-Christophe Attias et Delphine Horvilleur à l’IESR

Dans le cadre des rencontres-débats de l’IESR (Institut Européen en Science des Religions), Jean-Christophe Attias présentera Penser le judaïsme (CNRS Éditions, 2013) et Delphine Horvilleur En tenue d’Ève : féminin, pudeur et judaïsme (Grasset, 2013) le mardi 20 mai à 18H30.

Le manteau de Spinoza d’Ivan Segré

Dans ce livre, Ivan Segré s’intéresse aux derniers avatars de la réaction idéologique qui a pris Spinoza pour cible, et singulièrement aux penseurs juifs qui ont reconnu en lui un « traître ». Est-ce à dire qu’une vie sous la conduite de la raison est une trahison de la cause des Juifs ?

L’ouvrage est paru le 14 mars dernier aux Editions La Fabrique.

« L’État d’Israël n’est ni juif ni démocratique »

Des groupes antisionistes israéliens se positionnent sur les manifestations ultra-orthodoxes.

Le 2 mars 2014, « Démocratie ou rébellion » a appelé à manifester, avec la participation de militants de unity / achdut (anarchiste), de lo nechmadim/ lo nechmadot (militants sociaux mizrahi), de One Democratic State et d’autres.

En voici un rapport de Tamar Aviyah :

Le dimanche 2 mars 2014, la communauté ultra orthodoxe (haredi) a organisé une manifestation massive à Jérusalem contre la conscription forcée.

En parallèle, « Démocratie ou rébellion » a manifesté devant le Bureau du gouvernement à Tel-Aviv en appui à la lutte des ultra-orthodoxes pour les libertés spirituelles et religieuses et pour défier le régime sioniste qui utilise faussement le nom de la religion juive pour priver violemment le peuple de ce pays de sa souveraineté.