Cher-e-s camarades et ami-e-s
Nous nous sommes lancé-e-s collectivement dans une formidable aventure. Faire partir au sein d’une flottille internationale un puis deux bateaux français pour briser le blocus de Gaza.
Ensemble, nous avons remporté des succès très importants. Une formidable collecte grâce à une campagne populaire qui a eu un très grand succès. Deux bateaux achetés. Des passager-e-s particulièrement prestigieux/ses avec des élu-e-s, des syndicalistes, des représentant-e-s d’associations, des personnalités. Et une flottille toute aussi prestigieuse encore plus représentative que la précédente, celle que l’armée israélienne avait mitraillée l’an dernier.
Et pourtant, la flottille est bloquée en Grèce. Et l’objectif de briser le blocus paraît s’éloigner.
Certain-e-s peuvent s’étonner du contraste entre le succès de la campagne et la situation actuelle. D’autant que les événements récents (révolutions arabes, accord de réconciliation inter palestinien, ouverture de la frontière entre l’Egypte et Gaza, candidature palestinienne à l’ONU …) pouvaient inciter à l’optimisme.
En fait la flottille se heurte au même scandale permanent que le peuple palestinien. C’est l’impunité de l’occupant israélien et la complicité des principaux dirigeants mondiaux qui permettent la poursuite la destruction méthodique de la société palestinienne et qui expliquent que ce peuple continue d’être privé des droits fondamentaux.
L’Etat d’Israël tel qu’il est, morceau avancé de l’Occident au Proche-Orient, dépensant plus de la moitié de son budget dans l’armement et les technologies de pointe, c’est l’Etat rêvé pour Sarkozy, Barroso, Obama ou Ban-Ki-Moon. Alors qu’Israël est dirigé par un gouvernement d’extrême droite qui dit ouvertement qu’une paix juste ne l’intéresse pas, son gouvernement continue, contre l’opinion publique mondiale, d’être soutenu et protégé en violation complète du droit international.
Qu’observons-nous ?
– La puissance du gouvernement israélien capable de dicter ses conditions à la majorité des gouvernements.
– Sa capacité pour saboter des bateaux, pour organiser une campagne médiatique parlant de flottille terroriste et répandant des mensonges incessants.
– La duplicité des patrons des médias très silencieux sur le succès de la campagne pour la flottille.
– La complicité des gouvernements grec, américain et européens avec Nétanyahou.
– La même politique capitaliste qui ruine la Grèce et plonge son peuple sous le seuil de pauvreté a intimé l’ordre à son gouvernement de bloquer la flottille.
ON NE VA PAS CEDER, ON NE VA RIEN LACHER !
Nos objectifs : exercer la pression maximale sur le gouvernement grec, le gouvernement français, l’Union Européenne, les médias.
Dès lundi, à Marseille, nous allons demander à être reçus à la préfecture.
À 18 h, nous manifesterons sur le Vieux Port.
Et après on continue !
LA FLOTTILLE DOIT PARTIR !
ELLE VA PARTIR ET TOU-TE-S ENSEMBLE, NOUS BRISERONS LE BLOCUS DE GAZA.
Pierre Stambul (UJFP)