Imaginez… Dans l’hiver mordant de Gaza, les personnes déplacées qui retournent dans leurs villes dévastées se lancent dans un voyage sans fin et pénible à pied le long de la rue Al-Rasheed.
Les familles marchent les pieds gelés, peut-être pieds nus, le corps fatigué par le froid glacial, tandis qu’elles portent leurs enfants et les restes de ce qui a survécu de leurs âmes et de leurs corps épuisés. Les enfants se déplacent en silence, tremblant de froid, tandis que les mères tentent de les réchauffer avec des couvertures en lambeaux, et les pères poussent de petits chariots portant le peu qui leur reste de vie.
Chaque pas sur le chemin devient plus lourd, et à chaque instant, leur souffrance s’intensifie. La soif les consume, et l’eau et la nourriture sont hors de portée dans ce désert aride d’humanité.
En arrivant dans leurs villes, ils ne trouvent rien d’autre que la destruction, la soif, la faim et les cendres de leurs maisons, ainsi que les restes des tonnes de missiles qui sont tombés sur leurs villes et les maisons qu’ils ont passé des années à construire.
Malgré tout ce qu’ils endurent, ils reviennent, malgré le danger, car les Palestiniens sont liés à leur terre, peu importe les horreurs auxquelles ils ont été confrontés dans l’enfer de l’extermination.
(Voir aussi les chroniques et articles postés par Brigitte Challande du Collectif Gaza Urgence déplacé.e.s quotidiennes sur le site d’ISM France et du Poing, article hebdomadaire sur le site d’Altermidi, et sur l’Instagram du comité Palestine des étudiants de Montpellier..)