Husam, un hydrologue de Gaza qu’une amie du CNRS et enseignante à Science Po, Julie, m’a présenté il y a un an. Il devait (doit) venir en séjour dans son laboratoire et je comptais le solliciter pour le projet 1 tant il est connaisseur de la question de l’eau à Gaza.
La guerre l’a bloqué à Gaza. Julie a tenté et tente toujours d’obtenir sa sortie mais en vain !!!
La maman de Husam, est née en 1937 dans le village de Huj, qui fut renommé Sdirot en 1948. Elle est morte le 18 août 2024 dans le camp de réfugiés de Jabalia. Elle a refusé de quitter le camp de réfugiés car son expérience de 1948 l’avait convaincue que si on obéit à un ordre israélien de partir, on ne pourra jamais revenir. Elle était avec son fils aîné à l’hôpital Al Shifa lorsque celui-ci a été attaqué. Son fils a été blessé puis est mort dans ses bras, à l’hôpital même, le 14 décembre 2023. Elle avait vécu dans la maison de Husam pendant 20 ans.
Elle est morte de faim.
J’ai appris le même jour, lundi dernier, la mort du neveu de Husam avec 10 autres personnes à Jabalia aussi. Il était connu pour ses poèmes qui célébraient l’amour et la paix.
- d’agriculture biologique à Gaza qui devait être testée, avant la guerre par l’équipe d’Abu Amir [↩]