Au cours des dernières semaines, nous avons rencontré de nombreuses personnes déplacées dans l’ouest de Deir al-Balah, que nous avons trouvées dans des conditions humanitaires tragiques. Nous avons trouvé des femmes et des enfants sans abri, plaçant quelques tissus et du plastique pour les protéger de la chaleur du soleil.
Ces personnes déplacées ont fui la mort, selon leurs dires, et ont laissé tout ce qu’elles possédaient derrière elles pour échapper à la mort avec leurs enfants. En les regardant, on lit dans leurs yeux la misère et le besoin. Dans toutes les zones que nous visitons, nous voyons beaucoup d’entre eux vivre sans tentes, se fabriquant un toit à partir de rien pour s’abriter.
L’une des femmes de ce camp raconte qu’elle a fui Beach Camp, à l’ouest de la ville de Gaza, pour se rendre à Mawasi Rafah après que son mari a été tué. Après son installation, l’occupation a bombardé l’entrepôt de l’UNRWA dans la zone de Mawasi Rafah, et elle a perdu trois de ses fils.
Aujourd’hui, cette femme n’a plus qu’un fils et trois filles. Cette femme se lève à l’aube et part à la recherche de nourriture pour ses enfants. Un jour, elle revient avec de la nourriture et le lendemain, ses enfants dorment affamés. Oui, c’est la réalité de centaines de femmes qui ont perdu leur mari et qui ont été obligées de ne compter que sur elles-mêmes.
Aujourd’hui, nous avons pu fournir 65 tentes aux personnes déplacées qui dormaient sans abri, mais dès que nous avons monté la première tente et l’avons remise à l’une des femmes, les résidents du camp nous ont attaqués, voulant que nous leur distribuions les tentes. Les tentes ont donc été remises à l’administration du camp, qui les distribuera au reste des personnes déplacées.
Les photos correspondantes sont consultables et téléchargeables à l’adresse :
https://drive.google.com/drive/folders/17RFVryS4j72rJNXm62frRlkeKWmMGn8S?usp=drive_link
(Voir aussi les chroniques postées par Brigitte Challande du Collectif Gaza Urgence déplacé.e.s sur les sites d’AlterMidi et ISM France)