La guerre israélienne dévastatrice contre la bande de Gaza est entrée dans son 429e jour. Aujourd’hui, dimanche, l’armée israélienne poursuit ses bombardements intensifs sur différentes zones du territoire. Au cours des dernières heures, au moins 52 Palestiniens ont été tués et des dizaines d’autres blessés par des bombardements aveugles. Le directeur de l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Gaza, a indiqué que l’hôpital avait été soumis, hier samedi, à des tirs d’artillerie lourde lancés directement par les chars de l’armée israélienne depuis toutes les directions, faisant des victimes et des blessés parmi le personnel médical et les patients.
Il a ajouté que l’attaque avait entraîné la destruction de tous les réservoirs d’eau, des réserves d’oxygène et des installations de stockage de carburant, provoquant des incendies massifs dans les infrastructures de l’hôpital et une panne d’électricité totale, aggravant encore la situation des équipes médicales et des patients.
Parallèlement, le ministère de la Santé de Gaza a confirmé que l’armée israélienne avait commis quatre horribles massacres, au cours desquels 52 morts et 142 blessés ont été transférés dans les hôpitaux. Le ministère a également déclaré que le bilan de l’agression israélienne en cours depuis le 7 octobre 2023 s’élevait à 44.664 martyrs et 105.976 blessés.
Sur le plan politique, un haut responsable du Hamas a déclaré que la direction du mouvement avait tenu une série de réunions avec des responsables qataris et turcs au cours des dernières heures, afin de discuter des développements liés à l’escalade dans la bande de Gaza. Une délégation du Hamas devrait se rendre au Caire aujourd’hui, dimanche, pour tenir des consultations avec des responsables égyptiens sur les initiatives proposées pour un cessez-le-feu, ainsi que pour discuter de la possibilité de mettre en œuvre un accord d’échange de prisonniers entre le mouvement et Israël. Le responsable a souligné que les discussions avec les médiateurs sur l’arrêt de l’agression se poursuivent, avec l’espoir de progresser dans ce dossier crucial.
Par ailleurs, le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, a confirmé que son pays avait repris ses efforts de médiation entre Israël et le Hamas pour mettre fin à la guerre à Gaza, ce qui donne un regain d’espoir à la suite des récentes élections américaines. Lors d’une table ronde organisée dans le cadre du Forum de Doha 2024, il a fait remarquer que les différends entre les deux parties n’étaient pas profonds au point d’entraver définitivement les négociations. Il a appelé à des solutions innovantes pour mettre fin à la violence qui menace la stabilité de toute la région.
Pendant ce temps, les habitants de Gaza endurent des conditions catastrophiques et attendent avec impatience toute nouvelle positive concernant une éventuelle trêve ou un cessez-le-feu. La colère de l’opinion publique s’est accrue à l’égard du Hamas, certains lui reprochant de prolonger la guerre et de retarder la conclusion d’un accord rapide. Les habitants luttent contre des conditions de vie désastreuses qui se sont aggravées au cours des 13 derniers mois, aggravées par une grave crise du pain qui a fait grimper le prix de la farine à plus de 275 dollars le sac de 25 kg, obligeant la plupart des boulangeries de la bande de Gaza à fermer leurs portes.
Ces développements compliquent encore la situation à Gaza, où les civils sont confrontés au spectre de la famine dans le contexte de la guerre en cours et des négociations futiles qui prolongent la guerre et les souffrances de la population.
Voir aussi les chroniques et articles postés par Brigitte Challande du Collectif Gaza Urgence déplacé.e.s quotidiennes sur le site d’ISM France et du Poing, article hebdomadaire sur le site d’Altermidi, et sur l’Instagram du comité Palestine des étudiants de Montpellier..)