Témoignage d’Abu Amir, le 26 mai 2024

230 jours de guerre : des dizaines de martyrs… et des bombardements incessants sur Rafah, Gaza et Jabalia.


Des dizaines de Palestiniens, dont des enfants, ont été tués jeudi 23 mai lors d’intenses bombardements israéliens sur différentes zones de la bande de Gaza, dans le cadre de la poursuite des combats acharnés menés par l’occupant depuis le 7 octobre 2023.


L’armée d’occupation a commis 9 massacres au cours des dernières 24 heures, dont 91 morts et 21 blessés sont arrivés dans les hôpitaux.


Le bilan de l’agression israélienne s’élève à 35 800 morts et 80 011 blessés.


Depuis 230 jours, Israël continue de mener une guerre dévastatrice contre Gaza avec le soutien absolu des États-Unis, faisant plus de 115 000 morts et blessés parmi les Palestiniens, dont une majorité d’enfants et de femmes, et environ 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de conditions catastrophiques qui ont provoqué une famine mortelle.

L’armée d’occupation a pris d’assaut l’hôpital Al Awda, dans le nord de la bande de Gaza, et a ordonné aux équipes médicales et aux patients de l’évacuer, ce qui constitue un nouveau crime qui vient s’ajouter à la liste des crimes de l’occupant. L’occupant montre quotidiennement son visage immoral au monde. Il reste indifférent aux demandes du monde pour un cessez-le-feu et la fin des crimes de génocide.


L’armée d’occupation poursuit également son incursion dans de nouvelles zones à Rafah, au sud de la bande de Gaza, et y étend la portée de ses opérations. L’armée d’occupation a annoncé que la zone de sécurité pour les personnes déplacées commence au nord de Deir al-Balah jusqu’à la fin de la zone de Mawasi Khan Yunis au sud. Si nous regardons de près le texte du tract largué par les avions de l’occupant, nous constatons que toutes les zones de Rafah sont des zones dangereuses. Selon les statistiques de l’UNRWA, plus de 800 000 personnes ont été déplacées de la ville de Rafah jusqu’à présent. L’UNRWA a démenti les affirmations de l’occupant concernant l’existence de zones sûres. L’occupant a bombardé de nombreux endroits dans les camps d’Al-Mawasi et de Khan Yunis, qu’il prétendait être des zones sûres.


Sur le plan humanitaire, l’UNRWA a annoncé que le nombre de personnes touchées par des maladies infectieuses est en augmentation dans la bande de Gaza, selon des rapports de l’Organisation mondiale de la santé.


L’UNRWA a déclaré que le nombre de personnes infectées par la diarrhée et l’hépatite A est en augmentation dans la bande de Gaza.


En visitant les camps de déplacés et en nous renseignant sur les méthodes d’approvisionnement en eau potable, nous constatons que la plupart des maladies qui touchent les déplacés, en particulier les enfants, sont dues à l’eau potable et à l’hygiène personnelle. Il est très difficile d’obtenir de l’eau pour boire, se laver ou pour d’autres usages, et des centaines de milliers de personnes déplacées marchent sur des distances de plus de trois kilomètres pour obtenir une jarre d’eau. Tel est le problème fondamental auquel sont confrontés les déplacés et auquel les institutions internationales et locales doivent s’efforcer de trouver des solutions.


Des moments historiques où le monde libre triomphe pour la vérité et la justice.

Les habitants de la bande de Gaza se sentent optimistes après que l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont annoncé leur décision de reconnaître l’État de Palestine. Israël, quant à lui, estime que cette décision risque d’accroître l’extrémisme et l’instabilité. Nous en apprenons plus chaque jour sur l’ampleur de l’extrémisme israélien, et sur le fait qu’Israël se considère comme un État au-dessus des lois. Il a décidé de punir la communauté internationale et d’ignorer ses décisions, comme il le fait toujours.
Le ministre israélien des Finances d’extrême droite a appelé à la construction d’une colonie en Cisjordanie pour chaque pays qui reconnaitrait l’État de Palestine. Les déclarations des ministres israéliens révèlent l’ampleur de l’extrémisme qu’Israël connaît et veut exporter dans le monde.


Malgré les destructions, les massacres et les génocides qui ont lieu dans notre secteur bien-aimé, la nouvelle de la reconnaissance de la Palestine par certains pays m’a rendu fier et digne, et quand je vois que le drapeau palestinien est le seul drapeau hissé dans le monde entier, et que le drapeau palestinien est devenu le drapeau qui symbolise la liberté, je crois que c’est une victoire pour nous et pour tous ceux qui se sont tenus et qui continuent à se tenir à nos côtés.


Les équipes de l’UJFP Gaza continuent à travailler sur tout ce qui est nécessaire aux personnes déplacées dans le camp de fermiers et à l’extérieur. Nos équipes ont fourni de la nourriture aux familles du camp pendant trois jours consécutifs, comme c’est le cas depuis des mois.

Programme de soutien psychologique pour les femmes du camp de fermiers.

Le programme de soutien psychologique pour les femmes du camp a débuté le 20 mai. Il vise à soutenir les femmes sur le plan psychologique et à réduire leur énergie négative. Ce programme a été très bien accueilli par les femmes qui se sont empressées de s’inscrire au programme et ont beaucoup interagi avec les spécialistes. Nous espérons que ce programme sera étendu à de nombreuses femmes dans d’autres camps afin d’activer et de qualifier le rôle des femmes dans la société. L’équipe a organisé quatre ateliers jusqu’à présent, du lundi au jeudi, à raison de deux heures par jour.

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Programme éducatif pour les enfants des agriculteurs du camp.

Ce programme vise à enseigner aux enfants la langue arabe et les mathématiques, tout en mettant l’accent sur le      divertissement pendant les cours. Deux cours sont proposés chaque jour, à raison de deux heures par cours,   et trois jours par semaine. Nous espérons que ce programme pourra aider les enfants à apprendre et les préparer à aller à l’école quand celle-ci sera régulière. Nous avons commencé à travailler sur ce programme le mardi 21 mai et avons ciblé   les enfants de 7 à10 ans.

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Crise de l’eau à la lumière de la guerre brutale contre la bande de Gaza

La majeure partie de la population de la bande de Gaza souffre d’une crise de l’eau, qu’il s’agisse des personnes déplacées ou de celles qui vivent dans leurs maisons. La raison de cette crise est le manque d’électricité pour faire fonctionner les puits. Cette crise a touché une partie des agriculteurs du camp d’hébergement, qui souffraient depuis longtemps de la pénurie d’eau et de la difficulté à s’en procurer. L’UJFP a donc travaillé à l’installation d’un système solaire pour faire fonctionner le puits d’eau situé à proximité du camp et à l’extension des lignes de transport d’eau jusqu’au centre du camp, au bénéfice de plus de 750 familles du camp et d’environ 145 familles du camp voisin.

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