Témoignage d’Abu Amir le 21 août 2024 : situation humanitaire au 320e jour de la guerre à Gaza

Ce matin, la ville de Deir al-Balah a été le théâtre d’évacuations massives, notamment dans les zones situées entre les frontières orientales de la ville de Deir al-Balah et un demi-kilomètre à l’ouest de l’entrée de Deir al-Balah, et du début de la zone de Qarara au sud jusqu’au nord de Deir al-Balah, ce qui a provoqué un état d’anxiété généralisée parmi la population locale.

La ville de Deir al-Balah, qui est l’une des zones les plus densément peuplées de la bande de Gaza, a été soumise aujourd’hui à des procédures d’évacuation, qui ont forcé des milliers de familles à fuir leurs maisons en quête de sécurité dans un contexte de détérioration des conditions humanitaires. Les évacuations à Deir al-Balah aujourd’hui sont intervenues après les avertissements des autorités militaires israéliennes, qui ont demandé aux habitants de quitter leurs maisons de toute urgence. Cela a provoqué la panique parmi les habitants, d’autant plus que la ville souffre déjà d’une forte densité de population, ce qui rend difficile de trouver des zones sûres pour s’abriter.

Les familles sont obligées de tout laisser derrière elles et de fuir dans des conditions humanitaires très dures. Les habitants ne savent pas où aller ni comment assurer leur sécurité, car les zones autour de Deir al-Balah sont surpeuplées de personnes déplacées.

Alors que la guerre continue et que les attaques s’intensifient, les possibilités pour les personnes déplacées de trouver un abri adéquat diminuent, ce qui ajoute à leurs souffrances quotidiennes. En raison de ces évacuations soudaines, la ville de Deir al-Balah est le théâtre d’un état de chaos et d’instabilité.

Les habitants vivent dans la panique, car ils se trouvent obligés de se déplacer rapidement et de quitter leur maison avant le début des bombardements. La tension règne dans les rues, car les familles cherchent à fuir par tous les moyens disponibles, que ce soit en voiture ou à pied.

La densité de population rend difficile pour les familles de trouver un abri sûr, car les zones où elles cherchent refuge sont surpeuplées de personnes fuyant les zones d’évacuation. Les camps et les écoles transformés en abris sont surpeuplés, ce qui crée des conditions insalubres qui pourraient conduire à une augmentation de la propagation des maladies épidémiques.

Les enfants, les femmes et les personnes âgées sont les plus touchés par ces conditions, car ils se retrouvent dans un environnement inadapté et dangereux, avec une grave pénurie de produits de base tels que la nourriture et l’eau potable. Les écoles qui ont été transformées en abris ne sont plus en mesure d’accueillir davantage de personnes déplacées, ce qui aggrave encore la crise.

Les évacuations massives qui ont ciblé la ville de Deir al-Balah ce matin ont ajouté d’énormes fardeaux à la population locale, qui vit déjà dans des conditions difficiles en raison de la guerre. L’état général de troubles dans la ville reflète l’ampleur des souffrances humaines auxquelles la population est confrontée avec des déplacements massifs et d’énormes pressions sur les infrastructures.

La crise humanitaire à Gaza s’aggrave de jour en jour, et le besoin urgent d’aide humanitaire augmente à mesure que la situation continue de se détériorer. La guerre qui fait rage fait payer un lourd tribut aux civils, le nombre de morts augmente de jour en jour, tandis que les habitants vivent dans une peur et une anxiété constantes.

Cette guerre, qui ne fait aucune distinction entre les hommes armés et les civils, fait couler le sang d’innocents dans toute la bande. Depuis le début du conflit le 7 octobre 2023, la bande a été le théâtre de vagues successives de violences qui ont ciblé des habitations civiles, des écoles, des hôpitaux et des installations vitales, et ont fait de la vie à Gaza un enfer insupportable.

Alors que la guerre se poursuit, le nombre de victimes civiles, en particulier les femmes et les enfants, qui paient le prix le plus élevé de cette guerre, augmente. Les bombardements aveugles de zones résidentielles densément peuplées rendent difficile pour les civils de trouver des endroits sûrs pour se protéger des horreurs de la guerre. Les quartiers résidentiels, qui grouillaient autrefois de vie, sont désormais en ruine, et les familles en deuil font leurs adieux à leurs proches dans des conditions humanitaires tragiques.

Les scènes déchirantes de blessés s’entassant dans des hôpitaux surpeuplés, et les grandes difficultés à fournir des soins adéquats en raison de la pénurie de médicaments et de fournitures médicales, reflètent l’ampleur des ravages humanitaires causés par cette guerre.

Le secteur de la santé, épuisé, est à peine capable de faire face au grand nombre de victimes, ce qui accroît les souffrances des civils et aggrave la situation humanitaire. Malgré l’effusion de sang massive à Gaza, la communauté internationale est restée largement passive. Le silence international face à ces massacres est un choc moral, car les lois internationales de la guerre sont régulièrement violées et les civils et les zones vitales sont pris pour cible en toute impunité. Depuis le début de la guerre, les organisations de défense des droits de l’homme et d’aide internationale tirent la sonnette d’alarme sur l’escalade de la catastrophe humanitaire.

(Voir aussi les chroniques postées par Brigitte Challande du Collectif Gaza Urgence déplacé.e.s sur les sites d’AlterMidi et ISM France)


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