Témoignage d’Abu Amir, le 20 novembre 2024 – La situation catastrophique dans la bande de Gaza : une agression israélienne continue et des destructions massives

Hier 20 novembre 2024, les États-Unis ont à nouveau opposé leur VETO à un projet de résolution qui aurait exigé un cessez-le-feu IMMÉDIAT, inconditionnel et permanent à GAZA, et la libération de tous les otages. POUR : 14 / ABSTENTION : 0 / CONTRE : 1 (États-Unis) (source : UN News)

Le 20 novembre 2024, les États-Unis ont à nouveau opposé leur VETO à un projet de résolution qui aurait exigé un cessez-le-feu IMMÉDIAT, inconditionnel et permanent à GAZA, et la libération de tous les otages. POUR : 14 / ABSTENTION : 0 / CONTRE : 1 (États-Unis) (source : UN News)

Depuis plus de 13 mois, l’armée israélienne poursuit une offensive intense contre la bande de Gaza, ciblant de manière flagrante les civils et les infrastructures. Cette agression sans précédent, combinant frappes aériennes, navales et d’artillerie, a causé des destructions massives dans différentes zones de la bande, en particulier dans le nord de Gaza, où la situation est devenue catastrophique à tous les égards.

Destruction massive dans le nord de Gaza

La province du nord de Gaza subit des destructions généralisées en raison de l’escalade israélienne continue. Les maisons ont été bombardées de manière indiscriminée, et les quartiers résidentiels ont été la cible de frappes intensives qui ont causé un grand nombre de morts et de blessés. Des familles entières ont été anéanties, laissant les rues jonchées de ruines et de scènes de désolation.

Ciblage des civils et politique de déplacement forcé

L’armée israélienne continue de mener une politique de démolition de maisons et de déplacements forcés dans le nord de la bande de Gaza, obligeant des milliers de familles à fuir pour chercher refuge. Les bombardements sont utilisés comme principal outil pour contraindre les civils à quitter leurs maisons, exacerbant les souffrances de la population qui se retrouve sans abri. Cette politique, qui constitue une forme de punition collective, a aggravé la crise humanitaire dans la région, où les déplacés vivent dans des conditions déplorables.

Blocus du nord de la bande de Gaza

En plus des bombardements intensifs, l’armée israélienne a imposé un blocus sévère au nord de la bande, augmentant l’isolement et la souffrance des habitants. Ce blocus entrave la circulation des marchandises et l’accès à l’aide humanitaire, empêchant l’arrivée des fournitures essentielles. La population est confrontée à une pénurie grave de nourriture et d’eau, avec des infrastructures électriques et de base détruites, rendant la vie quotidienne quasi impossible.

Ciblage des équipes de la défense civile

Les équipes de la défense civile de Gaza opèrent dans des conditions extrêmement difficiles pour secourir les victimes et évacuer les blessés des décombres. Dans l’une des attaques les plus graves, l’armée israélienne a pris pour cible une équipe de la défense civile alors qu’elle tentait de récupérer des victimes d’une maison bombardée dans la rue Al-Thalathini à Gaza, tuant un membre de l’équipe, Ali Mohammed Mustafa Omar, et blessant trois autres. Ces attaques délibérées contre les équipes de secours constituent une violation flagrante des lois internationales, qui interdisent de toucher aux acteurs humanitaires.

La famine menace la bande de Gaza

Avec le blocus renforcé dans le nord de Gaza et dans d’autres régions du sud, Israël a pris la décision d’interdire aux commerçants d’importer des denrées alimentaires et des marchandises dans la bande. Cette décision, qui intervient dans un contexte de crise humanitaire croissante, annonce une catastrophe imminente. Priver la population des produits alimentaires de base aggravera le risque de famine, notamment dans le sud de la bande, où les déplacés souffrent d’une grave pénurie de nourriture et d’eau potable. Les organisations humanitaires ont souligné que l’importation de denrées alimentaires par le secteur privé constituait la solution la plus rapide pour alléger les souffrances de la population, mais le gouvernement israélien a suspendu cette mesure de manière soudaine.

Conséquences humanitaires désastreuses

Ces politiques ont conduit à des conséquences catastrophiques à tous les niveaux. L’augmentation du nombre de morts et de blessés reflète l’ampleur des pertes humaines, tandis que la pénurie de carburant et de fournitures médicales menace de paralyser complètement les services de santé. Les hôpitaux de la bande de Gaza sont confrontés à une grave pénurie, en particulier après la destruction de l’hôpital Abu Youssef Al-Najjar à Rafah, le seul hôpital public de la ville.

La nécessité d’une intervention internationale urgente

Ce qui se passe dans la bande de Gaza nécessite une intervention internationale immédiate. La poursuite de l’agression israélienne et des politiques de blocus et de destruction menace la vie de plus de deux millions de personnes vivant dans des conditions désastreuses. La communauté internationale doit faire pression sur Israël pour qu’elle mette fin à cette agression et lève le blocus immédiatement, tout en garantissant l’entrée de l’aide humanitaire et des biens essentiels pour sauver des vies et éviter d’autres catastrophes.

Dans ce contexte tragique, Gaza reste résiliante malgré toutes les tentatives visant à effacer les signes de vie. Mais sa seule résilience ne suffit pas : il est impératif que le devoir humanitaire mondial pousse à mettre fin à cette tragédie qui dure depuis plus d’un an. 

(Voir aussi les chroniques et articles postés par Brigitte Challande du Collectif Gaza Urgence déplacé.e.s quotidiennes sur le site d’ISM France et du Poing, article hebdomadaire sur le site d’ Altermidi« , et sur l’Instagram du comité Palestine des étudiants de Montpellier..)

Contribuer à la collecte Urgence guerre à Gaza

    Tous les dossiers