Témoignage d’Abu Amir, le 11 novembre – 401ème jour de guerre à Gaza : une belle ironie

Jabalia, 10 novembre 2024 (source photo Younes Tirawi)

Les massacres se poursuivent dans un contexte de détérioration humanitaire sans précédent

Les massacres perpétrés par l’armée israélienne contre les habitants de la bande de Gaza se poursuivent, alors que la région souffre d’une escalade militaire sans précédent qui entre dans son 401ème jour, laissant derrière elle de lourdes pertes en vies humaines et en biens. Les forces d’occupation israéliennes mènent des frappes aériennes continues qui visent des bâtiments résidentiels et des infrastructures vitales, en particulier dans la partie nord de la bande de Gaza, tuent et blessent les civils et provoquent le déplacement de milliers de familles confrontées à des conditions humanitaires terribles, avec menaces d’une famine à grande échelle.

Massacre à Jabalia : enfants et personnes déplacées tués sous les décombres.

Dans l’un des massacres les plus horribles de ces derniers jours, l’aviation d’occupation a pris pour cible une maison à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, où se réfugiaient des familles entières, y compris des enfants et des civils déplacés en quête de sécurité. Cette attaque brutale a causé la mort d’au moins 33 Palestiniens, et des opérations de recherche sont toujours en cours dans les décombres pour retrouver les disparus. Ce massacre s’inscrit dans une série d’attaques successives qui pratiquent la politique de la terre brûlée, sans aucune considération pour les vies humaines, l’occupation menant des attaques délibérées contre des zones peuplées de civils.

Développements sur le terrain : ciblage des hôpitaux et des installations vitales

Selon des sources de presse locales, des avions de guerre israéliens ont lancé de violents raids pendant la nuit à proximité de l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Gaza, formant une ceinture de feu autour de l’hôpital, rendant l’accès aux soins médicaux presque impossible. Les hôpitaux et les centres de santé sont la bouée de sauvetage de milliers de blessés, mais l’occupation les prend pour cible dans le cadre de son plan visant à isoler les zones assiégées et à empêcher les résidents de recevoir des soins médicaux, au mépris flagrant des lois internationales qui interdisent de prendre pour cible les établissements de santé.

Ces raids ont coïncidé avec le bombardement d’autres zones dans le nord de la bande de Gaza, les forces d’occupation ayant lancé des raids intensifs sur les zones d’Al-Alami et d’Abu Qamar dans le camp de Jabalia, ciblant les infrastructures et les habitations civiles, augmentant ainsi les souffrances des résidents assiégés qui n’ont pas d’abri sûr.

Crimes de génocide : bombardements, famine et empêchement des équipes médicales

Dans le cadre de sa stratégie actuelle, l’armée israélienne continue de mener une opération militaire à grande échelle visant à isoler le nord de la bande de Gaza et à déplacer de force ses habitants. Les forces d’occupation empêchent les équipes médicales et de défense civile d’entrer dans les zones touchées, ce qui aggrave la situation des blessés qui souffrent d’un manque de traitement et des premiers soins. Ces mesures arbitraires s’inscrivent dans le cadre d’une politique systématique visant à couper les approvisionnements humanitaires essentiels, menaçant d’une famine imminente, d’autant plus que toutes les routes menant à la zone sont coupées.

Escalade dans la ville de Gaza et raids continus sur le nord de la bande de Gaza

La ville de Gaza n’a pas été épargnée par les bombardements intensifs, les raids israéliens ayant visé plusieurs zones à l’aube aujourd’hui et la nuit dernière. Le bombardement du nord de la bande de Gaza se poursuit intensivement, resserrant l’étau sur les habitants et augmentant le nombre de personnes déplacées fuyant l’enfer des bombardements en cours. Les familles palestiniennes qui ont fui le nord de la bande de Gaza pour se réfugier dans la ville de Gaza vivent aujourd’hui dans un état de panique, faute de lieux sûrs pour les protéger de la brutalité de l’occupation.

Déplacements forcés systématiques depuis octobre 2024

Depuis le 5 octobre, l’armée israélienne mène une campagne militaire à grande échelle dans le nord de la bande de Gaza, dans le but d’isoler toute la zone et de déplacer de force la population sous prétexte d’opérations militaires. En conséquence de cette campagne, plus de 1 500 Palestiniens ont été tués dans le nord de la bande de Gaza et les vagues de déplacements massifs se sont multipliées, des milliers de personnes fuyant vers la ville de Gaza et d’autres lieux dans l’espoir d’être en sécurité, mais elles sont confrontées à des conditions de vie extrêmement difficiles en l’absence d’aide humanitaire, ce qui menace d’entraîner une catastrophe humanitaire sans précédent.

Détérioration de l’aide humanitaire : Chiffres choquants des pertes humaines.

Alors que 400 jours se sont écoulés depuis le début de l’agression, le bureau des médias du gouvernement à Gaza a révélé des chiffres terribles, faisant état de la mort et de la disparition de plus de 53 000 personnes à la suite des attaques israéliennes en cours, dont environ 30 000 femmes et enfants, ce qui montre clairement l’ampleur du ciblage aveugle des civils. Ces chiffres confirment que la guerre contre Gaza ne s’est pas limitée à la résistance palestinienne, mais qu’elle s’est étendue à la structure de la population de manière globale, entraînant des catastrophes humanitaires affectant tous les aspects de la vie dans la bande de Gaza.

Catastrophe humanitaire imminente en raison du siège et de l’interruption des approvisionnements

Les zones nord de la bande de Gaza souffrent d’un siège étouffant, les forces d’occupation ayant coupé toutes les fournitures humanitaires à des dizaines de milliers d’assiégés, augmentant les risques d’une famine qui menace la vie de milliers de personnes. Avec la poursuite des bombardements et du siège, la population de Gaza se retrouve coincée entre les murs de la destruction et souffre de la faim, en l’absence d’initiatives humanitaires internationales suffisantes pour intervenir et sauver les civils. Les organisations de défense des droits de l’homme préviennent que la poursuite de cette situation risque de conduire à une catastrophe humanitaire qui fera tache d’huile dans le monde entier.

Appel humanitaire urgent : Sauver Gaza de la famine et de la mort

Face à ces événements catastrophiques, des milliers de personnes piégées dans le nord de la bande de Gaza appellent la communauté internationale à agir immédiatement pour mettre fin à l’agression israélienne et apporter de l’aide aux personnes piégées dans le nord de la bande de Gaza. Ils soulignent que le silence du monde sur ces massacres équivaut à un soutien indirect à Israël dans sa politique continue de massacres, alors que le peuple palestinien aspire à réaliser son droit à la vie et à la sécurité. Sauver Gaza aujourd’hui est une responsabilité humanitaire et morale qui incombe à la communauté internationale, et il est temps d’intervenir d’urgence avant que Gaza ne se transforme en charnier du fait de la guerre et du siège.

(Voir aussi les chroniques et articles postés par Brigitte Challande du Collectif Gaza Urgence déplacé.e.s sur les sites d’AlterMidi et ISM France)

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