Stop au plan Prawer : écrivez à vos élus !

Le parlement israélien est en passe de voter le plan Prawer (voir sur notre site) dont l’adoption conduirait à chasser de leurs terres entre 45000 et 70000 Bédouins, pourtant citoyens israéliens.

Or nos différentes collectivités territoriales, nationales ou européennes ont le pouvoir de faire pression sur les autorités israéliennes pour que cette loi inique ne puisse être appliquée.

Vous pouvez les encourager en envoyant par courrier et/ou mail à vos élus une lettre. Nous vous donnons ci-dessous un modèle.

Modèle à copier/coller sur votre lettre ou mail à l’attention de votre/vos élu(s).

Vous trouverez leurs noms & coordonnées sur les sites suivants :
– Assemblée nationale : http://www.assemblee-nationale.fr/qui/xml/liste_alpha.asp
– Sénat : http://www.senat.fr/senateurs/senatl.html
– Députés français au parlement de l’UE : http://www.europarl.europa.eu/meps/fr/search.html?country=FR
– Liste des mairies : http://lannuaire.service-public.fr/navigation/index-mairie.html


(Vos coordonnées)

Madame/Monsieur ………………

………………………………………………

………………………………………………

(votre ville), le ………………2013

Objet : Expulsion massive de citoyens israéliens du Néguev

Madame, Monsieur la (le) …………………………………,

Je vous écris pour vous exprimer mon inquiétude sur les conséquences d’une loi actuellement en débat au Parlement israélien (la Knesset) et vous demander d’intervenir ……………… (au Sénat, au Parlement…). Elle est connue des médias sous le nom de Plan Prawer, a pour objet de chasser la majorité d’un peuple indigène, les Bédouins, des terres où il vit depuis plusieurs centaines d’années.

De quoi s’agit-il ? Près de 90% des populations bédouines du Néguev ont fui leurs terres à la suite de la guerre qui a vu la création de l’Etat d’Israël. Les tribus qui y sont restées ont été rassemblées par l’autorité militaire dans une « réserve » au cours des années 1950, chacune constituant un ou plusieurs villages. Vingt ans plus tard, le gouvernement israélien a cherché à sédentariser les Bédouins en les rassemblant dans sept villes bâties à la hâte, sept citées aux infrastructures inférieures aux standards israéliens.

Il y a aujourd’hui environ 180 000 Bédouins dans le Néguev. La moitié vit dans ces sept villes, les autres dans différents villages sur les terres où ils avaient été regroupés par l’armée. L’Etat d’Israël veut aujourd’hui récupérer ces terres et a décidé d’en chasser les Bédouins à l’aide d’une loi de circonstance, le plan Prawer.

Selon l’organisation israélienne Adalah qui réunit des juristes juifs et palestiniens, cette loi viole de nombreux articles de la Déclaration des Nations Unies relative aux droits des peuples autochtones. Elle est en particulier contraire à son article 10 : « les peuples indigènes ne doivent pas être expulsés de force de leurs terres ou territoires ». En effet, ceux qui refuseront de quitter leur terre y seront contraints par la force. De fait, selon les sources, ce seront entre 45 000 et 70 000 Bédouins à terme qui seront « déplacés ».

En juillet 2012, le Parlement européen avait appelé le gouvernement israélien à « protéger les communautés bédouines, dans la région du Néguev et en Cisjordanie à respecter leurs droits » et donc au « retrait du plan Prawer ». En mars 2012, c’est le Comité des Nations-Unies pour l’élimination de la discrimination raciale qui demandait à Israël de ne pas mettre en œuvre le plan Prawer. En effet ce plan n’est dirigé que contre une population particulière alors que les Bédouins sont des citoyens israéliens à part entière : ils paient leurs impôts, votent, font leur service militaire …etc.

En Israël même de nombreuses voix se sont émues et ont écrit aux plus hautes autorités pour que leur pays ne se rende pas coupables d’une telle honte comme par exemple Amos Oz, Abraham B. Yehoshua, Shulamit Aloni …etc. Ils ont été soutenus par des organisations israéliennes comme les Rabbins pour les droits humains

Cette situation est totalement choquante pour un Etat qui se dit démocratique et qui nous est lié par de nombreux accords commerciaux et programmes européens. Il est inadmissible qu’une partie de nos impôts servent à financer des activités dans un pays qui ne respecte pas les droits humains.

C’est à ce titre que je vous demande d’agir pour dénoncer le sort intolérable qu’Israël réserve à ses propres citoyens et remettre en cause les avantages que nous octroyons à cet Etat. . A l’heure actuelle ce plan n’a pas encore force de loi, il doit être présenté à la Knesset en décembre prochain ; vous avez donc la possibilité d’influer sur ce vote !

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’accepter, Madame, Monsieur la (le) ……… …………………… mes meilleures salutations.

(Votre signature)