Le Rapport en anglais ICI.
Faits marquants
- Les hostilités intenses à Gaza se poursuivent dans un contexte de conditions humanitaires dévastatrices.
- Le système de soins de santé de Gaza lutte pour faire face à des centaines de victimes, à une forte baisse des stocks médicaux et à un manque d’équipement, d’unités de sang et de personnel.
- Au cours de la semaine dernière, huit travailleurs humanitaires ont été tués à Gaza, ce qui porte le total à 399.
- Plus de 142 000 Palestiniens ont été déplacés entre le 18 et le 23 mars.
- La communication avec les premiers intervenants envoyés à Rafah a été perdue au cours des trois derniers jours.
- Les efforts humanitaires sont paralysés car l’interdiction par les autorités israéliennes de l’entrée de toute approvisionnement est entrée dans sa quatrième semaine. La plupart des demandes de mouvement exigeant une coordination avec les autorités israéliennes sont rejetées.
Développement humanitaire
- Depuis les premières heures de la matinée du 18 mars, les forces israéliennes ont intensifié les frappes aériennes et les bombardements à travers la bande de Gaza, tuant et blessant des centaines de personnes, y compris des civils – parmi lesquels des travailleurs humanitaires et des journalistes. Les infrastructures civiles ont été endommagées et détruites, notamment des maisons, des écoles servant d’abris, des hôpitaux et des tentes de personnes déplacées. Les 20 et 24 mars, des groupes armés palestiniens ont tiré des roquettes en direction d’Israël, sans qu’aucune victime n’ait été signalée. Le 20 mars, l’armée israélienne s’est redéployée le long de la partie est et centrale du « couloir de Netzarim » et a annoncé que le mouvement entre le nord et le sud de Gaza n’était autorisé que par la route Al Rashid (côte). Les activités militaires et la délivrance d’ordres de déplacement par l’armée israélienne ont déclenché de nouvelles vagues de déplacement à travers Gaza, et plus de 142 000 personnes ont été déplacées entre le 18 et le 23 mars. Depuis le 2 mars (donc pendant plus de trois semaines), le gouvernement israélien a interdit l’entrée de l’aide humanitaire et tout autre approvisionnement via tous les points de passage terrestres à Gaza – la fermeture la plus longue depuis octobre 2023. Les gains réalisés pendant le cessez-le-feu pour soutenir les survivants ont été inversés. Le 24 mars, le porte-parole pour le Secrétaire général (SG) de l’ONU a déclaré que le Secrétaire général « a pris la décision difficile de réduire l’empreinte de l’Organisation à Gaza, alors même que les besoins humanitaires montent en flèche et que notre préoccupation face à la protection des civils s’intensifie », soulignant que « l’ONU ne quitte pas Gaza » et « reste déterminée à continuer de fournir une aide dont dépendent les civils pour leur survie et leur protection ».
- Selon le Ministère de la santé à Gaza, entre le 18 mars et le 25 mars à 12 heures, 792 Palestiniens ont été tués et 1 663 blessés. De nombreux corps restent sous les décombres des structures détruites, selon le Ministère de la santé. Depuis le 19 janvier, et à la date du 25 mars, un total de 897 corps ont été retrouvés dans des zones qui étaient auparavant inaccessibles, a rapporté le Ministère de la santé. Entre le 7 octobre 2023 et le 25 mars 2025, le Ministère de la santé à Gaza a rapporté qu’au moins 50 144 Palestiniens avaient été tués et 113 704 blessés.
- Selon l’UNICEF, le nombre d’enfants tués, rapporté par le Ministère de la santé le 18 mars, marque l’un des plus grands nombre de décès en une seule journée au cours de l’année écoulée. En ce qui concerne les frappes aériennes et les tirs d’artillerie israéliens, le Bureau des Nations unies pour les droits de l’homme (HCDH) a souligné : « L’utilisation d’armes explosives ayant des effets étendus dans ces zones densément peuplées aura presque certainement des effets aveugles et est très probablement en violation des règles du droit international humanitaire relatives à la conduite des hostilités. La conduite des hostilités par ces moyens et méthodes dans des zones densément peuplées cause des pertes civiles à grande échelle et n’est pas conforme aux obligations qui incombent à Israël en vertu du droit international humanitaire, y compris en respectant les principes fondamentaux de distinction, de proportionnalité et de précaution dans l’attaque. » En ce qui concerne les tirs de roquettes palestiniens, le Haut-Commissariat a déclaré que « le fait de prendre des civils ou de lancer des attaques aveugles équivaut à un crime de guerre ».
- Entre le 18 et le 25 mars, au moins huit travailleurs humanitaires ont été tués et deux installations humanitaires ont été touchées à Gaza. Le 18 mars, un fonctionnaire travaillant pour Al Awda Health and Community Association a été tué. Le même jour, l’un des membres du personnel de Médecins sans frontières (MSF) a été tué – le dixième collègue de MSF à être tué à Gaza depuis le début de l’escalade des hostilités. Le 20 mars, le Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) a confirmé le décès de son agent lorsque le bâtiment de l’ONU a été frappé par une explosion à Deir al Balah le 19 mars. Les frappes, qui, selon les informations actuellement disponibles, ont été causées par un char israélien, ont laissés six autres personnes avec des blessures graves, dont certaines compromettent la survie. Trois des blessés ont travaillé à l’appui du Service de la lutte antimines de l’ONU. Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence (USG-ERC), Fletcher, a condamné les frappes et souligné que les bâtiments sont connues des parties au conflit, qui sont tenues par le droit international à les protéger et à maintenir leur inviolabilité absolue. Le Gouvernement des États-Unis a également appelé à une véritable enquête et à une responsabilisation. Le 20 mars, l’UNRWA a déclaré qu’au cours des derniers jours, cinq autres membres de son personnel ont été tués, faisant monter le nombre de morts parmi les employés de l’agence depuis le 7 octobre 2023 à 284 – y compris des enseignants, des médecins et des infirmières. Le 24 mars, le bureau du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Rafah a été « endommagé par un projectile explosif, bien qu’il ait été clairement marqué et notifié à toutes les parties ». Le CICR a indiqué qu’aucun personnel n’avait été blessé, mais l’attaque avait eu un impact direct sur la capacité de l’organisation à fonctionner. Au total, depuis le 7 octobre 2023, au moins 399 travailleurs humanitaires, dont 289 membres du personnel de l’ONU, 34 membres du personnel de la Société palestinienne du Croissant-Rouge (PRCS) et au moins 76 autres membres du personnel d’ONG ont été tués à Gaza.
- Le Comité palestinien de protection des journalistes (PJPC) a fermement condamné1 le meurtre de deux journalistes à Gaza le 24 mars, déclarant que cela porte à sept le nombre total de journalistes palestiniens tués ce mois-ci. Le Syndicat des journalistes palestiniens (PJS) a déclaré que « ces attaques s’inscrivent dans le cadre d’une politique systématique contre les journalistes palestiniens, qui sont devenues des cibles directes dans l’accomplissement de leur devoir de rapporter la vérité ». Depuis le début de l’escalade, plus de 206 journalistes, professionnels des médias et travailleurs des médias, dont2 27 femmes journalistes, ont été tués, selon PJS.
- Entre le 18 et le 24 mars, d’autres incidents ayant fait des morts ont été signalés dans la bande de Gaza, notamment les suivants :
- Le 18 mars, dans la matinée, 26 Palestiniens, dont 15 femmes, auraient été tués lorsque deux maisons appartenant à une seule famille auraient été touchées dans l’est du quartier d’Aza, dans le sud de la ville de Gaza.
- Le 18 mars, entre 2 h 10 et 2 h 45, 10 Palestiniens auraient été tués lorsqu’une maison aurait été touchée près de l’hôpital Al-Aqsa à Deir al Balah.
- Le 18 mars, vers 2 h 20, 16 Palestiniens d’une seule famille, dont au moins deux enfants, auraient été tués et des dizaines de blessés lorsque des tentes de personnes déplacées ont été frappées dans la région d’Al Mawasi, dans l’ouest de Khan Younis.
- Le 18 mars, vers 2 h 50, neuf Palestiniens auraient été tués et huit autres blessés lorsqu’une maison a été touchée à Abasan al Kabira, dans l’est de Khan Younis.
- Le 18 mars, vers 2 h 40, 17 Palestiniens, dont au moins 10 femmes, auraient été tués lorsqu’une maison aurait été frappée dans la région de Tabat ‘are’i, dans l’est de Rafah.
- Le 18 mars, avant 4 h 50, 10 Palestiniens, dont au moins six femmes et une fille, auraient été tués lorsqu’une maison aurait été frappée à Rafah.
- Le 18 mars, vers 2 heures, 25 Palestiniens auraient été tués et d’autres blessés lorsque l’école Al Taba’en, désignée comme refuge pour les personnes déplacées, a été frappée dans le quartier d’Adraaj, dans le centre de la ville de Gaza.
- Le 19 mars, vers 17 h 35, 24 Palestiniens, dont au moins deux enfants, auraient été tués et d’autres blessés lorsqu’un bâtiment résidentiel a été frappé lors d’un enterrement dans la région d’As Salateen, dans l’ouest de Beit Lahiya, dans le nord de Gaza.
- Le 20 mars, vers 8 h 10, au moins 15 Palestiniens, dont au moins six enfants et deux femmes, auraient été tués alors qu’un bâtiment résidentiel avait été touché à Beit Lahiya, dans le nord de Gaza.
- Le 20 mars, vers 2 h 30, 12 Palestiniens, dont au moins une petite fille, auraient été tués et d’autres blessés lorsqu’un bâtiment résidentiel aurait été frappée à Abasan al Kabira, à Khan Younis.
- Le 20 mars, vers 3 h 20, 10 Palestiniens, dont deux femmes, auraient été tués et d’autres blessés lorsqu’un bâtiment résidentiel a été touché dans la région de Msabbeh, dans le nord de Rafah.
- Le 20 mars, vers 15 h 25, au moins neuf Palestiniens, dont un homme, sa femme et plusieurs de leurs enfants, auraient été tués lorsqu’un immeuble résidentiel aurait été touché à Bani Suheila, dans l’est de Khan Yunis.
- Le 22 mars, vers 13 heures, deux Palestiniens, dont un homme et sa fille, auraient été tués et d’autres blessés lorsqu’un groupe de personnes aurait été frappé alors qu’il évacuait la région de Ash Shima à Beit Lahiya, dans le nord de Gaza.
- Le 23 mars, vers 10 h 20, trois Palestiniens travaillant pour des communes à Khan Younis auraient été tués alors qu’ils étaient en service lorsqu’un véhicule d’égout appartenant aux installations d’approvisionnement en eau des municipalités côtières (CMWU) aurait été frappé à Abasan al Kabira, dans l’ouest de Khan Younis.
- Le 24 mars, vers 11 h 54, quatre Palestiniens, dont un enfant, auraient été tués et 18 autres blessés lorsqu’une tente dans la cour de l’école Al Razi de l’UNRWA aurait été touchée au camp 2 d’An Nuseirat à Deir al Balah.
- Le 24 mars, le Ministère de la santé à Gaza a publié une liste de 50 021 personnes tuées à Gaza entre le 7 octobre 2023 et le 22 mars 2025. Selon la liste (également disponible sur le tableau de bord unifié du Groupe de la santé3), 15 613 enfants (31 %), 8 304 femmes (17 %), 22 265 hommes (44 %) et 3 839 personnes âgées (8 %) ont été tués. En outre, le Ministère de la santé a indiqué que 33 900 personnes, soit 30 % des blessés au total, étaient des enfants. Parmi les enfants tués, 825 avaient moins de 12 mois et 274 enfants étaient nés et ont été tués pendant l’escalade, a indiqué le Ministère. Le Directeur général du Ministère de la santé, Dr. Munir Al Bursh a déclaré que 7 % de la population totale de Gaza avait été tuée ou blessée. Dr. Al Bursh a également noté que plus de 25 000 blessés avaient besoin d’une réadaptation et d’un traitement à long terme, tandis que les cas d’amputation avaient atteint 4 700 cas, dont 850 enfants. La précédente tranche d’âge et de parité entre les sexes par le Ministère de la santé avait été publiée le 20 octobre 2024; l’ensemble de données précédentes couvrait 40 717 décès sur 42 010 au 7 octobre 2024, pour lesquels des détails complets avaient été documentés par le Ministère de la santé, dont 13 319 enfants (33 %), 7 216 femmes (18 %), 3 447 personnes âgées (8 %) et 16 735 hommes (41 %).
- Entre le 7 octobre 2023 et le 25 mars 2025, selon les forces israéliennes et les sources israéliennes officielles citées dans les médias, plus de 1 607 Israéliens et ressortissants étrangers ont été tués, la majorité le 7 octobre 2023 et ses conséquences immédiates. Il s’agit notamment de 407 soldats tués, en plus de 2 583 soldats blessés, à Gaza ou le long de la frontière israélienne depuis le début de l’opération terrestre en octobre 2023. Au 25 mars, on estime que 59 Israéliens et ressortissants étrangers restent prisonniers à Gaza, y compris les otages qui ont été déclarés morts et dont les corps sont retenus.
- Le 21 mars, les forces israéliennes ont détruit l’hôpital d’amitié turco-palestinien dans la région d’Al Mughraqa, dans le sud de la ville de Gaza. Cet hôpital – le seul spécialisé en cancérologie de Gaza – était devenu non opérationnel, len novembre 2023, après avoir manqué de carburant et subi des dommages importants. Il était homologué pour traiter jusqu’à 30 000 patients par an, selon Medical Aid for Palestinians (MAP). Le 23 mars, une frappe sur le pavillon chirurgical du complexe médical Naser à Khan Younis, actuellement le plus grand hôpital de la bande de Gaza, a tué deux patients, dont un garçon de 16 ans, et en a blessé huit autres. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le service chirurgical a cessé ses fonctions et 35 lits d’hospitalisation ont été détruits. Le Directeur du complexe médical de Naser, Dr. Atef Al Hout, a informé l’OMS que les patients étaient transférés dans d’autres départements, y compris dans une unité de campagne récemment créée. MSF, qui soutient les services d’urgence, les services de pédiatrie et de maternité à Nasser, et y gère une unité de brûlés et de traumatismes – a rapporté que deux de ses employés ont décrit la panique parmi le personnel médical, les patients et les assistants au moment de l’incident, et une infirmière de MSF travaillant dans un service voisin a déclaré qu’ils étaient proches de l’explosion. Selon l’OMS, entre octobre 2023 et le 14 mars 2025, 670 attaques contre les soins de santé dans la bande de Gaza ont touché 122 établissements de santé et 170 ambulances.
- M. Tom Fletcher, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordinateur des secours d’urgence (USG-ERC) s’est déclaré4 profondément préoccupé par les attaques en cours, déclarant : « Des rapports terrifiants de Gaza indiquent que des agents de santé, des ambulances et des hôpitaux sont pris pour cible alors qu’ils s’efforcent de sauver des vies ». Il a déclaré que nous devions tous exiger une protection sans équivoque du personnel et des installations médicales. En outre, le CICR a publié une déclaration et souligné que « le droit international humanitaire assure une protection spéciale aux secours humanitaires et au personnel médical, aux installations médicales et aux biens utilisés pour les opérations de secours humanitaires. Ils doivent être respectés et protégés en toutes circonstances pour assurer la continuité des soins. Ils ne doivent jamais être attaqués. Les parties doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour assurer leur sécurité en fournissant des instructions claires et strictes aux détenteurs d’armes. »
- Le système de soins de santé de Gaza est mis à rude épreuve, luttant pour fournir le traitement nécessaire aux patients dans un contexte de forte augmentation du nombre de victimes, une forte baisse des stocks médicaux due à l’arrêt de l’entrée des fournitures et un manque de matériel médical, d’unités de sang et de personnel médical spécialisé. Pendant le cessez-le-feu, les partenaires de santé ont fourni des médicaments vitaux et des consommables médicaux pour les soins de santé primaires, la gestion des maladies non transmissibles, les traumatismes et les fournitures chirurgicales ainsi que les fournitures nécessaires pour les soins hospitaliers. Pourtant, avec l’escalade des hostilités, les besoins sont écrasants. Plus de la moitié des hôpitaux qui reçoivent des cas de traumatismes ont désormais un taux d’occupation des lits supérieur à 80 % et les appels aux dons de sang sont permanents. Moins de 500 unités de sang sont disponibles dans les banques de sang de Gaza, alors que selon le Ministère de la santé, 8 000 unités de sang pour les hôpitaux sont nécessaires par mois pour couvrir les besoins des blessés et et des patients atteint de thalassémies5. En outre, le stock existant de médicaments pour l’anesthésie – qui sont essentiels pour les interventions chirurgicales, le travail de l’accouchement et la naissance, la gestion de la douleur et les soins intensifs – est faible, ainsi que les fournitures médicales clés nécessaires pour un travail et un accouchement en toute sécurité. En ce qui concerne les vaccins, il n’y a pas de stock de vaccins Rota6 et il est urgent d’obtenir l’approbation des autorités israéliennes pour l’envoi de ces vaccins.
- Selon le cluster Santé, malgré l’urgente nécessité de nouvelles équipes médicales d’urgence (Emergency Medical Teams, EMT) à Gaza pour soutenir la mobilisation en cours, l’entrée des équipes EMT est sévèrement limitée, seules quatre des sept EMT nouvellement enregistrées étant approuvées par les autorités israéliennes. Depuis le 18 mars, aucun EMT n’a pu entrer à Gaza et une rotation entrante le 25 mars ne comprenait que six membres de l’EMT, laissant 34 membres de l’EMT sur la liste d’attente pour l’entrée. Dans l’ensemble, ces dernières semaines, le taux de refus pour les EMT entrant à Gaza, qui se situait auparavant entre 20 et 30 %, a grimpé à entre 40 et 50 %, touchant en particulier du personnel hautement spécialisé tel que les chirurgiens vasculaires et compromettant gravement la continuité des opérations EMT à l’intérieur de Gaza.
- Le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), qui a mis en place des services d’accouchement d’urgence dans 14 centres de soins de santé primaires et des points médicaux pour les femmes enceintes qui ne peuvent pas se rendre à l’hôpital, a averti que les médicaments de santé maternelle vitaux et les suppléments critiques, tels que l’acide folique et les multivitamines, sont presque épuisés. Les couveuses, les dispositifs à ultrasons et les pompes à oxygène, entre autres équipements essentiels pour les nouveaux-nés, nés avec des complications, restent également bloqués à la frontière, a ajouté le FNUAP. Soulignant que les civils doivent avoir accès à l’essentiel nécessaire pour survivre, le FNUAP a noté qu’une femme enceinte sur deux à Gaza était confrontée à une grossesse à haut risque, que la malnutrition est élevée chez les femmes enceintes et allaitantes, et qu’au moins un nouveau-né sur cinq en février était né avec des complications, dont l’insuffisance pondérale à la naissance. Selon le FNUAP, environ 50 000 femmes enceintes se trouvent à Gaza, environ 130 femmes accouchant par jour, dont environ 35 césariennes par jour, dans un contexte de niveaux de stress extrêmes qui augmentent considérablement le risque d’un nombre croissant de naissances prématurées.
- Fait positif, la PRCS (Palestine Red Crescent Society, Société du Croissant-Rouge palestinien) a annoncé la réouverture de son hôpital Al Qods dans le quartier de Tal al Hawa, dans la ville de Gaza, et la reprise des services le 21 mars 2025. Malgré d’importants problèmes, notamment de graves pénuries de fournitures et de matériel médicaux, des efforts ont été faits au cours des dernières semaines pour remettre en état l’hôpital. Deux salles d’opération, un service d’urgence, des cliniques externes, une unité de soins intensifs et des services de diagnostic tels que la radiologie et des laboratoires ont été mis en place pour assurer des services médicaux complets. L’hôpital Al-Quds avait été complètement fermé et ses environs ont subi de lourds bombardements, causant des destructions massives, y compris des dommages aux services et laboratoires d’urgence. En outre, le 17 mars 2025, l’hôpital de Son Altesse l’émir Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, hôpital de rééducation et de prothèse de Gaza, financé par le Fonds qatarien pour le développement, a repris ses services de soins ambulatoires à Gaza, bien qu’il ait subi une destruction soutenue de ses infrastructures, de son matériel et de ses départements. Bien qu’à une capacité réduite de 70%, les services de l’hôpital reprennent en trois phases. Bien que la capacité de l’hôpital soit réduite à 70 %, les services de l’hôpital reprennent en trois phases. Dans l’ensemble de la bande de Gaza, on estime que 4 500 nouveaux amputés ont besoin de prothèses, en plus des 2 000 cas existants qui nécessitent des soins d’entretien et de suivi, tandis qu’environ 24 000 blessés ont besoin de services de réadaptation. Il a été signalé que l’hôpital avait cessé ses activités le 20 mars. Selon le cluster Santé, 22 hôpitaux et cinq hôpitaux de campagne sont désormais partiellement opérationnels, quatre hôpitaux de campagne sont pleinement opérationnels et 13 hôpitaux et 5 hôpitaux de campagne ne fonctionnent pas.
- Le 19 mars, l’OMS et ses partenaires, avec le soutien de la Commission européenne (European Civil Protection and Humanitarian Aid Operations, ECHO) dans le cadre du mécanisme de protection civile de l’Union européenne, ont évacué 22 patients de Gaza via le point de passage de Kerem Shalom pour recevoir un traitement médical en France, en Italie, en Norvège et en Roumanie. Les patients étaient accompagnés de 49 aidants. Aucune évacuation sanitaire supplémentaire n’a été signalée depuis lors. Entre le 1er février et le 19 mars, 1 724 patients, dont 632 enfants, ont été évacués avec 2 606 accompagnants pour recevoir des soins spécialisés en Égypte et dans d’autres pays. Selon l’OMS, environ 11 000 à 13 000 personnes, dont plus de 4 500 enfants, ont encore un besoin urgent d’évacuation sanitaire. « Les vies sont en jeu. Nous demandons instamment la reprise immédiate des évacuations sanitaires quotidiennes par tous les itinéraires possibles, y compris le rétablissement de l’orientation médicale vers la Cisjordanie et Jérusalem-Est », a ajouté l’OMS.
- Les déplacements en cours sont principalement motivés par des ordres de déplacement, la destruction d’infrastructures et de logements privés et publics et la peur généralisée des hostilités en cours. En 2024, l’ONU et ses partenaires ont estimé qu’au moins 1,9 million de personnes étaient déplacées à l’intérieur de Gaza, ce qui signifiait que neuf personnes sur dix avaient déjà été déplacées, à de nombreuses reprises. Au 23 mars, le cluster Gestion des sites (Site Management Cluster, SMC) estimait que plus de 142 000 personnes avaient été déplacées à travers Gaza entre le 18 et le 23 mars. Fuyant avec seulement quelques effets personnels, beaucoup de gens restent maintenant dans la rue, dans le besoin désespéré de nourriture, d’eau potable et d’abris.
- Depuis le 18 mars, l’armée israélienne a donné six ordres de déplacement, plaçant environ 55 kilomètres carrés, soit 15 % de la bande de Gaza, sous ordonnances de déplacement actif. On estime que 250 000 personnes se trouvaient dans les zones soumises à l’évacuation à Rafah, Khan Younis et dans le nord de Gaza, dont plus de 50 000 personnes sur 240 sites de personnes déplacées, selon le SMC. En plus de l’ordre du 18 mars (voir rapport OCHA précédent), cinq autres ordres de déplacement ont été émis par l’armée israélienne entre le 20 et le 24 mars, ordonnant aux résidents d’évacuer immédiatement la zone d’Al Mawasi et les abris connus, comme suit :
- Le 20 mars, une ordonnance de déplacement a été prise pour des parties de Bani Suhaila, Al Qarara et l’est de Khan Younis, couvrant environ 12 kilomètres carrés dans cinq quartiers. On estime que 40 000 personnes se trouvaient dans la zone désignée, dont plus de 6 600 personnes se trouvant dans des campements de fortune pour personnes déplacées à Al Qarara et Bani Suheila. Environ 150 familles auraient été déplacées du nord-est de Bani Suhaila au sud de Bani Suhaila. En outre, trois puits, deux réservoirs d’eau, un poste de terrassement et un point médical se trouvaient dans la zone désignée, tandis que deux centres de soins de santé primaires (PHC) et trois points médicaux se trouvent à moins de 600 mètres de celui-ci.
- Le 21 mars, une ordonnance de déplacement a été émise pour des parties de Beit Lahia et Jabalya, dans le nord de Gaza, d’une superficie d’environ 5,6 kilomètres carrés, dans quatre quartiers. On estime que 10 000 personnes se trouvaient dans la zone désignée, dont environ 3 600 personnes se trouvant dans 10 campements de personnes déplacées. Les installations concernées comprennent une usine de dessalement, une décharge, deux stations de pompage des eaux usées, un puits d’eau et un réservoir d’eau. En outre, un hôpital et deux points médicaux se trouvaient dans la zone désignée, tandis que deux hôpitaux, deux centres de soins de santé primaires et quatre points médicaux à moins de 1 000 mètres.
- Le 23 mars, une ordonnance de déplacement a été rendue pour certaines parties de Rafah, couvrant environ neuf kilomètres carrés dans cinq quartiers. On estime que 50 000 à 60 000 personnes se trouvaient dans la zone désignée, dont environ 800 personnes se trouvant sur un campements de personnes déplacées. Les installations concernées comprennent 13 puits d’eau, deux usines de dessalement, une décharge, une station de pompage des eaux usées, un bassin d’eaux pluviales et deux réservoirs d’eau. En outre, un point médical se trouvait dans la zone désignée, tandis que deux hôpitaux de campagne, un centre de soins de santé primaires et cinq points médicaux se trouvaient à moins de 1 000 mètres. En outre, quatre sites d’alimentation thérapeutique ambulatoire (OTP), traitant les personnes souffrant de malnutrition, se trouvaient dans la zone désignée, ce qui a entraîné l’interruption du traitement de 142 enfants souffrant de malnutrition aiguë. Deux autres sites OTP sont adjacents à la zone. Environ 1 200 personnes auraient été évacuées de Rafah dans la région d’Al Mawasi à Khan Younis.
- Le 24 mars, deux ordres de déplacement ont été donnés pour des parties de Beit Lahiya, Beit Hanoun et Jabalya, dans le nord de Gaza, couvrant environ 8,1 kilomètres carrés dans 10 quartiers. On estime que 100 000 à 120 000 personnes se trouvaient dans la zone désignée, dont environ 27 257 personnes se trouvant dans 47 campements de personnes déplacées. Deux hôpitaux, un centre de soins de santé primaires (PHC) et un point médical se trouvaient dans la zone, tandis qu’un hôpital, trois centres de soins de santé primaires et trois points médicaux se trouvent à moins de 1 000 mètres.
- Le 23 mars, peu après avoir donné l’ordre aux habitants de la zone de Tal as Sultan à Rafah de partir immédiatement à pied vers la zone d’Al Mawasi (voir ci-dessus), l’armée israélienne a annoncé qu’elle opérait dans la zone et qu’elle l’avait encerclée. D’autres zones de Rafah – dont Al Mawasi (est), Al Muharrarat, Rafah Al-Gharbieh et Tal as Sultan (nord) – ont également été touchées par l’ordonnance. La défense civile palestinienne (PCD) a indiqué que plus de 50 000 personnes avaient été piégées et encerclées par les forces israéliennes. La municipalité de Rafah a déclaré7 que des personnes avaient été privées d’eau, de nourriture ou de médicaments sous les bombardements continus et les communications avec elles avaient été perdues.
- Le 23 mars également, en réponse à une frappe israélienne sur le quartier d’Al Hashasheen, à Rafah, le Croissant-Rouge palestinien (PRCS) a signalé que l’une de ses ambulances qui se rendait dans la zone pour évacuer les blessés a essuyé des tirs des forces israéliennes, et que l’équipage a été blessé. En réponse, trois autres ambulances ont été envoyées pour évacuer les blessés, y compris l’équipe blessée du PRCS. Toutefois, les forces israéliennes ont assiégé la zone, entraînant la perte de communication avec les équipes du PRCS. Dans la soirée du 23 mars, les forces israéliennes ont libéré un membre de l’équipe de la PRCS après l’avoir gravement agressé, selon le PRCS. Le 24 mars, la défense civile palestinienne (PCD) a indiqué que six membres de son équipe de secours se sont rendus dans la région d’Al Hashasheen à Rafah dans la matinée du 23 mars, après avoir reçu des appels de détresse de la part de la population à la suite de l’incursion israélienne. PCD a indiqué que les membres de son équipe n’étaient pas revenus depuis et que la communication avec eux avait été perdue. Le 25 mars, le PRCS a déclaré que « pour la troisième fois consécutive, le sort de neuf membres d’équipage d’ambulance du Croissant-Rouge palestinien demeure inconnu après qu’ils ont été assiégés », ajoutant que les forces israéliennes avaient pris pour cible les équipes. Le PCRS a ajouté que les autorités israéliennes continuaient de rejeter « les tentatives de coordination des organisations internationales pour faciliter l’accès de l’équipe de secours au site ». Le PRCS s’est déclaré préoccupé par la sécurité de ses équipes et a déclaré qu’il tenait les autorités israéliennes responsables de leur sort.
- Le cluster Sécurité alimentaire (FSS) indique que le gaz de cuisine ne reste disponible qu’en quantités extrêmement limitées à des prix exorbitants. Cela limite la préparation des aliments par les familles et accroît leur dépendance à l’égard des cuisines communautaires, a ajouté FSS. Une forte demande de pain a également été observée ces derniers jours, compte tenu de la flambée des prix du carburant et de la farine de blé. Au milieu de l’insuffisance des approvisionnements, de l’insécurité généralisée et des pénuries critiques d’approvisionnement, les partenaires du FSS s’emploient à maximiser la production de repas cuits dans toute la bande de Gaza et à accroître la production de pain dans les boulangeries qui restent opérationnelles. Entre le 18 et le 24 mars, une dizaine de cuisines ont été fermées à travers Gaza, en raison des hostilités et des pénuries d’énergie. Au 25 mars, 18 boulangeries soutenues par le FSS étaient opérationnelles et environ 740 000 plats cuisinés préparés dans environ 170 cuisines étaient distribués par jour, contre plus de 820 000 repas dans environ 180 cuisines avant la dernière escalade des hostilités. Pour maximiser la capacité et répondre aux besoins des nouvelles personnes déplacées, les partenaires ont augmenté la production de pain de plus de 20 %, passant de 160 000 à 193 000 paquets par jour et s’emploient à utiliser le stock de repas cuits dans la bande de Gaza pour augmenter le nombre de repas d’au moins 200 000 repas supplémentaires par jour au cours des deux semaines à venir. Toutefois, le reste du stock de farine ne peut maintenir cette augmentation de la production que pendant une période de temps limitée.
- Depuis la dernière escalade des hostilités, les partenaires du cluster nutrition ont poursuivi le dépistage de la malnutrition chez les enfants et ont distribué des aliments complémentaires prêts à l’emploi à plus de 7 000 nourrissons et jeunes enfants. Toutefois, la fermeture de 21 sites de traitement ambulatoire de la malnutrition, en raison de l’insécurité ou parce qu’ils se trouvaient dans les zones faisant l’objet d’ordres de déplacement, a perturbé l’aide vitale à plus de 350 enfants souffrant de malnutrition grave qui recevaient un traitement dans ces sites, et a entravé la détection et le traitement de nouveaux cas. À titre de comparaison, au cours des deux premières semaines de mars, les partenaires ont examiné plus de 29 000 enfants de moins de 5 ans dans l’ensemble de la bande de Gaza et identifié plus de 750 enfants souffrant de malnutrition aiguë, dont 85 souffrant de malnutrition grave. Entre-temps, l’enquête SMART, qui devait être lancée la semaine dernière, a été suspendue. Compte tenu de l’épuisement des approvisionnements alimentaires et de la détérioration de la situation en matière d’eau et d’assainissement, l’augmentation de la malnutrition est très préoccupante, avertit le cluster Nutrition.
- Depuis la rupture du cessez-le-feu et l’escalade des hostilités le 18 mars, les conditions de vie des femmes et des jeunes filles à Gaza sont devenues de plus en plus désastreuses, avertit le FNUAP. Le groupe de Beit Hanoun Women and Girls’ Safe Space (Espace de sécurité pour les femmes et les jeunes filles, WGSS) a été contraint de fermer en raison des ordres de déplacement, tandis que plusieurs services du WGSS dans toute la bande de Gaza ont été suspendus, les efforts étant désormais axés uniquement sur la gestion des cas urgents. Le risque de violence sexiste s’est aggravé au milieu des déplacements massifs, de l’insuffisance des refuges et de l’effondrement des systèmes de protection de base, ce qui rend les femmes et les jeunes filles de plus en plus vulnérables à la violence, aux mauvais traitements et à l’exploitation. L’aggravation des conditions de vie – caractérisées par la pauvreté, le surpeuplement, la confidentialité limitée, l’insalubrité et l’exposition continue à la violence et à l’insécurité – créent d’importants obstacles pour que les femmes et les jeunes filles puissent obtenir de l’aide et accéder aux services de protection essentiels. Récemment, les partenaires qui ont abordé la question de la violence sexiste ont suspendu la distribution de trousses de dignité pendant une semaine en raison de l’instabilité de la situation en matière de sécurité, mais ont repris des distributions limitées lorsque les conditions le permettent. Pourtant, les approvisionnements en hygiène – sur le marché local et en tant que stocks d’aide – s’épuisent rapidement.
- Depuis l’escalade des hostilités le 18 mars, les forces israéliennes ont étendu les zones à l’intérieur de Gaza où elles exigent des organisations humanitaires qu’elles coordonnent leurs mouvements avec elles à l’avance. Entre le 18 et le 24 mars, sur les 49 mouvements d’aide prévus dans la bande de Gaza qui ont été coordonnés avec les autorités israéliennes, 82 % (40) ont été refusés, 4 % (deux) ont été entravés et 14 % (sept) ont été facilités. Sur les 26 missions d’aide humanitaire prévues dans le nord de Gaza, qui ont été coordonnées avec les autorités israéliennes, seules 4 ont été facilitées et 22 ont été refusées. Il s’agit notamment de 10 missions d’aide qui devaient traverser la zone israélienne de Wadi Gaza entre le sud et le nord de Gaza; dont quatre ont été facilitées par les autorités israéliennes par la route Al-Rashid, six d’entre elles étant refusées. Aucun mouvement humanitaire n’a traversé le nord et le sud de Gaza via la route Salah Ad Din depuis le redéploiement des forces israéliennes dans cette région. Dans le sud de Gaza, sur les 23 missions d’aide humanitaire prévues, trois seulement ont été facilitées, 22 ont été refusées et 2 ont été entravées.
Annexe 1 : traduction de la déclaration de la municipalité de Rafah (traduction automatique par Deepl), voir note 7.

Déclaration urgente de la municipalité de Rafah
(24 mars 2025)
Des milliers de familles piégées par les bombardements
Des milliers de civils, dont des enfants, des femmes et des personnes âgées, sont toujours pris au piège sous les bombardements israéliens, sans aucun moyen de survie ni de communiquer leur détresse au monde entier.
Les communications sont complètement coupées dans le quartier et on ne sait pas ce qu’il advient des habitants. Les familles sont piégées dans les décombres, sans eau, sans nourriture ni médicaments, dans un contexte d’effondrement total des services de santé.
Les blessés se vident de leur sang et les enfants meurent de faim et de soif pris au piège et sous les bombardements incessants.
En outre, on ignore depuis plus de 36 heures ce qu’il est advenu des ambulanciers et des membres de la protection civile, dont on a perdu le contact alors qu’ils se rendaient à Tal al-Sultan pour secourir les blessés.
Cibler les sauveteurs et entraver leur travail est un crime de guerre odieux et une violation flagrante de toutes les lois internationales et humanitaires.
Ce qui se passe à Tel as-Sultan est un crime d’extermination commis sous les yeux du monde entier, dans un silence honteux et une inaction internationale injustifiée.
Nous tenons l’occupation israélienne entièrement responsable de ce crime, et nous tenons la communauté et les acteurs internationaux responsables de leur silence et de leur inaction face à ces massacres.
La municipalité de Rafah appelle à une intervention internationale immédiate et décisive pour sauver les citoyens assiégés :
En ouvrant immédiatement des couloirs sûrs pour évacuer les citoyens piégés par les tirs.
En apportant une aide humanitaire d’urgence pour secourir les blessés et ceux qui sont piégés sans nourriture, sans eau et sans abri.
En forçant l’occupation à cesser immédiatement ses attaques barbares contre Rafah et Tal as-Sultan.
Révéler immédiatement le sort des ambulanciers et des membres de la protection civile.
Tenir l’occupation responsable de ces crimes devant les tribunaux internationaux.
La poursuite du silence international est synonyme de complicité directe dans ces massacres. Le monde doit agir maintenant, avant que Tel al-Sultan ne se transforme en un charnier pour ses habitants et ses sauveteurs.
Municipalité de Rafah
24 mars 2025
Annexe 2 : L’Humanité, 30 mars (Barbancey)
…
L’horreur encore, ce dimanche 30 mars avec cette annonce du Croissant-Rouge palestinien (CRP) qui a retrouvé quatorze secouristes tués, dont il n’avait plus de nouvelles depuis une semaine. L’armée israélienne a reconnu samedi avoir tiré sur des ambulances dans le sud de la bande de Gaza après avoir jugé ces véhicules « suspects ».
Les faits se sont produits le dimanche 23 mars, dans le quartier de Tal al-Sultan de la ville de Rafah, au sud du territoire palestinien. Les troupes israéliennes sont repassées à l’offensive au sol le 20 mars. Deux jours auparavant, l’armée avait repris ses bombardements aériens après presque deux mois de trêve.
Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré que huit des quatorze corps retrouvés avaient été identifiés comme appartenant à des membres du Croissant-Rouge palestinien, cinq à des membres de la Défense civile et un à un employé d’une agence des Nations Unies.
Un secouriste du Croissant-Rouge palestinien est toujours porté disparu. Younis al-Khatib, le président du Croissant-Rouge palestinien, a laissé éclater sa colère : « Ces âmes ne sont pas de simples chiffres. Si cet incident s’était produit ailleurs, le monde entier aurait remué ciel et terre pour dénoncer ce crime de guerre. »
Le chef du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Onu (OCHA), Tom Fletcher, a souligné que depuis qu’Israël a rompu le cessez-le-feu à Gaza le 18 mars et repris sa guerre contre l’enclave, les attaques aériennes israéliennes ont touché des « zones densément peuplées », avec « des patients tués dans leurs lits d’hôpital, des ambulances visées par des tirs, des premiers intervenants tués ».
[2] 3 mars 2025 : https://www.pjs.ps/en/page-3294.html
[3] https://app.powerbi.com/view?r=eyJrIjoiODAxNTYzMDYtMjQ3YS00OTMzLTkxMWQtOTU1NWEwMzE5NTMwIiwidCI6ImY2MTBjMGI3LWJkMjQtNGIzOS04MTBiLTNkYzI4MGFmYjU5MCIsImMiOjh9
[4] https://x.com/UNReliefChief/status/1904108774886969571
[5] Les thalassémies, encore appelées dans leur forme majeure anémie ou maladie de Cooley, sont des formes d’anémies héréditaires, faisant partie des hémoglobinopathies.
[6] Un vaccin contre le rotavirus est un vaccin utilisé pour protéger contre les infections à rotavirus, qui sont la principale cause de diarrhée grave chez les jeunes enfants.
[7] https://www.facebook.com/story.php?story_fbid=1075652787940463&id=100064872543044&mibextid=wwXIfr&rdid=89sHUzL38GBdfi3b (voir Annexe)
- https://pjpc.org/en/2025/03/24/israel-escalates-its-crimes-with-the-killing-of-two-journalists-in-gaza-within-a-day-and-seven-this-month-occupied-palestinian-territory/[↩]
- 3 mars 2025 : https://www.pjs.ps/en/page-3294.html[↩]
- https://app.powerbi.com/view?r=eyJrIjoiODAxNTYzMDYtMjQ3YS00OTMzLTkxMWQtOTU1NWEwMzE5NTMwIiwidCI6ImY2MTBjMGI3LWJkMjQtNGIzOS04MTBiLTNkYzI4MGFmYjU5MCIsImMiOjh9[↩]
- https://x.com/UNReliefChief/status/1904108774886969571[↩]
- Les thalassémies, encore appelées dans leur forme majeure anémie ou maladie de Cooley, sont des formes d’anémies héréditaires, faisant partie des hémoglobinopathies.[↩]
- Un vaccin contre le rotavirus est un vaccin utilisé pour protéger contre les infections à rotavirus, qui sont la principale cause de diarrhée grave chez les jeunes enfants.[↩]
- https://www.facebook.com/story.php?story_fbid=1075652787940463&id=100064872543044&mibextid=wwXIfr&rdid=89sHUzL38GBdfi3b (voir Annexe)[↩]