La solidarité avec les sans papiers est justement une façon de lutter contre une forme pernicieuse d’esclavagisme moderne : le maintien des travailleurs migrants dans la clandestinité, dépouillés de leurs droits sociaux, exploités par le patronat et pourchassés par l’État.
Depuis le mois d’avril, plusieurs familles de sans papiers occupent, à Marseille, la Maison de l’Étranger (une structure municipale). L’UJFP est l’une des associations du collectif qui soutient activement ces familles qui réclament la régularisation de leur situation et l’attribution de logements décents. Dans un communiqué, la section de l’UJFP-PACA précise : « Comme le nom de notre association l’indique, elle se réclame d’un héritage juif généreux et altruiste, celui des combattants des Brigades internationales, des membres résistants de la MOI et des combattants anticolonialistes comme Henri Curiel. Beaucoup d’entre nous, de par leur histoire familiale, savent ce qu’est la clandestinité, l’absence de lendemain, la menace permanente. Le spectacle des expulsions récentes nous renvoie à d’autres images tragiques, que l’on croyait enfermées dans les vieux films. Quand un État commence à s’interroger sur qui a le droit d’être là, qui a le droit de vivre, nous savons que la situation est grave. Nous savons que la seule riposte est la solidarité sans conditions. » L’UJFP manifestera en faveur de ces familles, dans le cadre d’une marche plus large contre l’immigration jetable, qui aura lieu à Marseille le samedi 13 mai à 15 heures, Porte d’Aix.