Le colloque, organisé par le Comité de vigilance pour une paix réelle au Proche-Orient, qui s’est tenu le 11 avril 2015 au Sénat, met en évidence la régression de l’économie palestinienne induite par l’occupation-colonisation israélienne – une évolution totalement à contre-courant de celle de pays faisant il n’y a pas si longtemps partie des pays sous-développés ou émergents – mais également ses atouts.
Les interventions des Conférenciers s’articulent autour de 4 grands thèmes :
1 – Évolution de l’économie palestinienne durant le mandat britannique, soit de la chute de l’empire ottoman jusqu’à la proclamation de l’État d’Israël (successivement, Jacob Norris, Professeur, Université du Sussex et Pauline Grégoire Marchand, économiste, ENS de Cachan).
2 – Bilan économique de l’occupation avec la démonstration de la mise sous coupe de l’économie palestinienne, avant comme après Oslo, et du sous-développement organisé qui en résulte (Olivia Elias, économiste, auteur d’un ouvrage sur le sujet). Et trois focus : le premier, relatif à la confiscation des ressources (Pierre Lafrance, ambassadeur de France et vice-président du CVPR-PO), le second, concernant la destruction des infrastructures à Gaza (Christophe Denantes, médecin anesthésiste), et le troisième, Jérusalem-Est (Docteur Margalit Meir, historien israélien, président du CAPI)
3 – Atouts de l’économie palestinienne : la formation et le dynamisme de la population et des élites (Roland Lombard, CNRS, Président du CICUP), la diaspora, nombreuse, active et solidaire (Hassan Al Balawi, diplomate, Mission de Palestine auprès de l’UE, de Belgique et du Luxembourg).
4 – Soutiens politiques et économiques pour conquérir l’avenir : la mobilisation de toutes les composantes de la société civile afin qu’Israël soit comptable de ses actes, soit les actions de boycott/ désinvestissement/sanctions (Ivar Evekeland, professeur des universités, président de l’Aurdip) ; l’investissement des entreprises françaises en Palestine (Jomana Al Yahya, chef du service économique de l’ambassade de Palestine en France) ; et, enfin, la résistance populaire en Palestine même (Hassan Al Balawi).
D’autres textes viennent apporter un éclairage complémentaire, en particulier deux conférences prononcées lors de débats organisés par le CVPR-PO en 2013/2014 : « La Palestine, victime de violence hydrique », par Pierre Blanc, enseignant-chercheur en géopolitique, et « Archéologie et Politique en Israël et Palestine », par Jean-Baptiste Humbert, directeur des fouilles bibliques et archéologiques de Jérusalem.
Comment se procurer les Actes du Colloque ? Par courrier, contacter le Secrétariat, 54 rue des Entrepreneurs, 75 015 Paris. Éditions du CVPR-PO, 126 pages, 10 euros.