Juin 2020 : travaux Pépinière phase 2
Les travaux de la pépinière ont commencé le 26 mai 2020, et début juin la structure métallique de la pépinière est debout, avec sa grande réserve d’eau creusée dans le sol, et les cheminements intérieurs réalisés. Le compte rendu de cette première phase s’achevait par ces mots : « Les volontés sont maintenant tendues vers la mise en chantier de la deuxième phase : l’équipement intérieur de la pépinière, puis sa couverture ».
Les travaux de la deuxième phase commencent dès le 9 juin.
Sous les premiers rayons du soleil, l’équipe gazaouie au démarrage des travaux.
Dans les champs qui jouxtent la future pépinière, on est en plein moment de la récolte des oignons.
Au 13 juin, les berceaux qui recevront les bacs des jeunes plants ont tous été montés et fixés. La couverture de la pépinière peut commencer (13 juin).
Travail d’équilibriste, pour ajuster les « murs » d’abord, puis, image impressionnante, pour tirer savamment le grand métrage de bâche blanche qui va recouvrir les six unités qui forment la pépinière.
Une couverture supplémentaire, noire cette fois, est nécessaire pour protéger l’installation du soleil (14 juin).
Se former pour être maîtres de tous les aspects de leurs travail :
À l’initiative du représentant de l’UJFP à Gaza, la branche de Khan Younis du ministère gazaoui de l’Agriculture a été tenue informée du projet de pépinière des paysans de Khuza’a et Abasan, et a proposé une aide précieuse, par l’organisation de sessions de formation tenues par des ingénieurs agronomes, permettant aux paysans de soigner au mieux la pépinière et leurs cultures
La première session a eu lieu le 18 juin. Sous la présidence du mokhtar Abu Taïma, des paysans concentrés, attentifs, conscients de leurs savoir-faire, des ingénieurs motivés : une profession se donne les moyens de se défendre
Participants et ingénieurs se déplacent ensuite vers les terres, pour examiner et discuter les problèmes concrets rencontrés par les paysans, aussi bien pour les cultures de pleine terre que dans les serres.
Enfin, dernière étape, l’équipement de la pépinière : Les camions acheminant les indispensables intrants qui formeront l’aménagement intérieur de la pépinière se présentent sur le site le 23 juin, identifiés chacun par un grand poster rappelant le projet Pépinière « créer, entretenir, améliorer ses propres semences », et mettant à l’honneur les donateurs.
Le précieux matériel est déchargé, mis à l’abri : la volonté obstinée des paysans de Khuza’a et Abasan, être maître de leur processus de travail, prend corps.
Nous voilà au terme des deux premières phases de la construction de la pépinière.
Une savante alchimie : Les graines de l’avenir…
Au 1er juillet, les premières graines sont mises en terre.
Toute la patience du monde pour ces gestes longtemps désirés :
et enfin l’eau, l’une des injustices les plus criantes faites à la bande de Gaza. C’est d’abord pour l’eau que les paysans de Khuza’a et Abasan, par l’intermédiaire de leur mokhtar, ont fait appel à l’été 2016 au mouvement de solidarité français.
Solidarité qui depuis n’a cessé de se manifester en actes, et dont la pépinière est le plus récent succès.
Une eau qu’il faudra coûte que coûte maintenir de haute qualité pour la venue des jeunes plants.
… germent sur les terres martyrisées de Khuza’a !
(les plants deux jours après la mise en terre des graines)
La fin du chantier de construction est en fait le début d’un immense défi :
✔ sous occupation, démunis de la protection de leurs terres que le droit international devrait leur garantir,
✔ dans un monde où la petite paysannerie peine à faire entendre sa voix face à l’agriculture industrielle,
✔ pour nourrir une population dans un état général de grande pauvreté, au pouvoir d’achat effondré après tant d’années de blocus,
✔ pour vivre de leur travail et faire vivre leurs familles, sans aucun mécanisme social ou financier pour gérer les inévitables aléas de la production agricole,
les paysans de Khuza’a et Abasan ont mis en route leur pépinière, avec la volonté qu’elle soit au service de tous les paysans, même des plus fragiles économiquement. Avec sagesse, leur plan, validé par Humani’Terre et l’UJFP, a prévu une phase 3, un modeste accompagnement financier pendant les six premiers mois de fonctionnement.
En travaillant leurs terre, ils témoignent de la force de l’humanité, restons à leur côté !
Sarah, 3 juillet 2020
Humani’Terre et UJFP
Pour pérenniser cette action, la souscription continue !
L’UJFP appelle le mouvement de solidarité français avec la Palestine à renforcer la collecte de fonds pour la pépinière de Khuza’a et Abasan en faisant un don par HelloAsso en cliquant sur le bouton ci-dessous :