SOLIDAIRE DE GAZA
Sarah Katz se trouvait sur la Flottille de la liberté qui faisait route vers Gaza lorsque le bateau a été arraisonné dans les eaux internationales par la marine israélienne (la même qui, quelques jours plus tôt, participait à des manœuvres d’entraînement avec la marine française en rade de Toulon). Un bateau qui, comme les trois autres com- posant la Flottille, était évidemment sans armes mais transportait des médicaments pour la population de Gaza. Arrêtée, Sarah Katz, par ailleurs militante de l’Union juive française pour la paix, a, depuis sa cellule, porté plainte contre Israël pour arraisonnement illégal du bateau dans les eaux internationales et kidnapping. La « justice » israélienne devait se saisir de l’affaire, hier. En réalité, les « juges » n’ont pas daigné traiter la plainte. Ils se sont bornés à signifier à Sarah et aux autres passagers encore détenus qu’ils seront expulsés pour « entrée illégale » dès que des sièges seront libres dans un avion ! En attendant, retour à la case prison puis au centre de rétention de l’aéroport Ben-Gourion. Pour Sarah Katz, le combat va se poursuivre en France, dont les autorités sont bien silencieuses. Ce qui semble être une habitude, si l’on en juge par le peu de déclarations publiques de l’Élysée ou du ministère des Affaires étrangères concernant l’arrestation de Sarah Katz. Un silence qui ne peut que conforter Israël dans sa violation du droit international et qui n’est pas sans rappeler celui accompagnant la détention illégale du Franco-Palestinien Salah Hamouri.
PIERRE BARBANCEY
Par Pierre Barbancey. Publié dans le journal l’Humanité, le 2 août 2018.