Un message de nos amis canadiens des Voix Juives Indépendantes :
Alors que nous nous réunissons pour célébrer la fête de Pourim avec des shpiels et des fêtes tapageuses, nous sommes également appelé.e.s à réfléchir aux leçons de l’histoire d’Esther, de Vashti et de Mordechai – le triomphe de la justice sur la tyrannie, le génocide et le courage de se défendre.
Mais Pourim n’est pas une histoire moralement facile. Elle se termine par le massacre de 75 000 personnes, et le piège que Hayman avait construit pour tuer les Juif.ve.s est utilisé à la place pour le tuer, lui et tous ses fils.
Aujourd’hui, beaucoup d’entre nous s’interrogent sur la fin de cette histoire et sur la façon dont nous considérons les deux parties de l’histoire de Pourim – le salut et la vengeance. Que signifie la sécurité juive si elle est liée aux massacres ou à la vengeance ? Pour celles et ceux d’entre nous qui luttent pour une justice transformatrice, cette question nous pousse à rechercher une meilleure fin à cette histoire.
L’année dernière, le Centre Shalom a publié le projet Chapter 9, qui imagine de nouvelles conclusions pour l’histoire de Pourim, où la justice est apportée par la transformation plutôt que par la vengeance. Cette année, alors que nous assistons à la dévastation continue de Gaza, nous nous accrochons au pouvoir d’imaginer de meilleurs dénouements.
En nous penchant sur l’histoire de Pourim, nous nous interrogeons sur la manière dont nous vivons et mettons en œuvre la libération collective. Laissons ce Pourim nous guider dans le renouvellement de notre engagement dans la lutte pour la libération de la Palestine, alors que nous construisons des avenirs justes sans vengeance et sans sionisme. Nous vous souhaitons un Pourim joyeux et riche en enseignements.
Iso Setel
Coordonnateur des communications
iso@ijvcanada.org