Hollande et Merkel passent, la liberté de la presse trépasse !

Par l’équipe F2C

Témoignage

Alors que j’attendais, vers 17 h, le tram, avec une amie, place de la République en direction de l’avenue de la Paix, j’ai été surpris de voir de nombreux policiers en civil et des camionnettes tournant autour de la place.

Nous avons supposé que ce déploiement de forces pouvait être en rapport avec la présence annoncée à Strasbourg de Mme Merkel, avec François Hollande et Martin Schultz.

Aussi, pour rendre compte de cette ambiance particulière autour d’une place quasi déserte et des va-et-vient des policiers en civil et des véhicules, dans les parages de la Passerelle des Juifs, du Pont de l’Opéra, de la station de tram, j’ai sorti ma caméra pour prendre des images.

A ce moment, un policier en civil s’est approché de nous en sifflotant et, en me retournant, je l’ai vu nous désigner du doigt à ses collègues.

Comme nous traversions la place de la République, ce policier et son collègue nous ont suivis et, à la hauteur du monument aux morts, ils nous ont demandé de stopper avant de contrôler nos papiers et de transmettre les informations.

De plus j’ai subi un contrôle physique : poches vidées, palpation des manches et des jambes.

L’un des policiers a insisté, en me nommant, et en précisant m’avoir reconnu à l’arrêt de tram, sur le fait que je les avais déjà filmés à d’autres occasions.

C’est pourtant un droit, pour l’instant, pas remis en cause par l’état d’urgence.

C’est donc bien en tant que responsable de la Feuille de chou que j’ai subi ce contrôle, ainsi que la personne qui m’accompagnait.

Comme nous demandions le motif du contrôle, il nous a été répondu :
“Vous avez raté un épisode ; vous n’êtes pas si bien informés que ça ; on n’a plus besoin de motif.”

J’ai alors commenté: “Ah, oui, police administrative !”

On a ajouté qu’ils perdaient leur temps et le nôtre et qu’ils avaient une curieuse manière de rechercher des terroristes.

C’est alors que celui qui avait les papiers en main nous a répondu: “C’est ce qu’on est en train de faire“

Si on en croit cette dernière réponse, un média libre comme la Feuille de chou est donc considéré comme un danger terroriste potentiel !

Et cela vaut contrôle, interpellation, palpation et intimidation en pleine rue sans aucun motif.

En ce moment on constate une accélération d’attaques de tout genre contre les médias libres et contre les défenseurs des libertés fondamentales.

Qui veut la peau de la presse libre ?

Il est grand temps de mettre le holà à ces méthodes de police dignes de la RDA ou de Vichy !

Le directeur de publication de la Feuille de chou

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