Publié le 07/04/2024
Durée de la vidéo : 10 min
Pascal André est infectiologue et médecin urgentiste. Il a effectué une mission de quinze jours en février à l’hôpital européen de Khan Younès dans la bande de Gaza. Il est l’invité du 19/20 info du dimanche 7 avril.
L’hôpital de Khan Younes (Gaza) est fait pour accueillir 300 personnes. Aujourd’hui, il en accueille jusqu’à 5 000. Une situation que le médecin Pascal André juge « infecte et urgente ». « On a été témoins d’une abomination, d’une terreur constante, d’une population qui était enfermée dans une nasse depuis des semaines ». Selon lui, la population essaye de survivre par tous les moyens. « Nous n’avons rencontré que des humains, exactement comme nous, qui étaient dans une démarche non-violente et qui avaient besoin de sécurité et de paix, exactement comme de l’autre côté du mur », relate Pascal André.
« Une seule narration depuis six mois »
Avant tout, le médecin dénonce « une seule narration depuis six mois, qui n’est pas vérifiée » dans les médias. « Nous n’avons pas vu un seul militaire, nous n’avons pas entendu un seul discours de violence ou de haine », argumente-t-il, après avoir passé plusieurs semaines dans la bande de Gza. « On vit ça depuis 75 ans, ça n’a pas commencé le 7 octobre », aurait raconté des médecins en Cisjordanie à Pascal André, réclamant un cessez-le-feu de la part des Occidentaux.
D’après les chiffres avancés par le médecin, 350 personnent sont décédés avant les attaques du Hamas, entre le 1er janvier et le 7 octobre. « Cette hypocrisie, cette peur, cette lâcheté qui est présente en Occident est responsable pour eux de ce qui se passe là-bas », tonne-t-il sur le plateau du 19/20 info.
Il ajoute qu’il entend « la souffrance du peuple israélien » suite au « drame » du 7 octobre. Pascal André rapporte enfin que le Hamas a demandé « une commission internationale d’enquête et des journalistes indépendants, ce qui est absolument refusé par Israël. »