Gaza Stories Saison 4 – Épisode 3 : « Mohammed et les palmiers de Gaza »

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7 mai 2022

Mohammed Alasttal avait pourtant passé son bac, fait des études universitaires mais l’absence de perspectives l’a amené à reprendre le métier de son père: prendre soin des palmiers-dattiers. (Selon l’ONU le blocus israélien est responsable du taux de chômage de Gaza – plus de 50% – un des plus élevés au monde).

Il y a environ 250 000 palmiers dans la Bande de Gaza qui produisent presque 14 000 tonnes de dattes par an. C’est un arbre généreux: ses fruits sont le plus souvent séchés pour être consommés ou utilisés pour la fabrication de miel et de confiture ou encore faire la pâte de dattes employée en pâtisserie. Son bois est utilisé comme combustible, la construction, la sculpture. Les feuilles seront employées pour la vannerie et, à Gaza en particulier pour la construction des toits des cafétérias et des bungalows au bord de la mer.

Une étape importante est l’insémination car les palmiers sont dioïque, c’est-à-dire de sexe mâle ou femelle. A Gaza, comme dans les oasis d’Afrique du Nord, celle-ci se fait à la main, l’agriculteur apportant les fleurs mâles aux arbres femelles. (Dans la vallée du Jourdain les palmiers plantés sur une terre auparavant non irriguée ont généré un supplément de demande en eau; la pollinisation est artificielle: la semence mâle, en poudre, est directement mise en contact avec les fleurs femelles. De bonnes raisons de ne pas consommer de dattes « israéliennes » !).

Un indésirable à commencé à s’installer dans les années 1990: le charançon rouge surnommé « tueur du dattier ». Nul doute que Mohammed et ses collègues sauront aussi faire le nécessaire pour résister à cette autre colonisation.

© Gaza Stories, 2022

Commentaire de Michel Ouaknine


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