14 janvier 2022
C’est le sourire du Dr Samah Jabr qui nous accompagne aujourd’hui. Sourire car, malgré la situation et les conditions de vie dramatiques de Gaza, Samah a rencontré des gens chaleureux, qui plaisantent, qui prennent soin des autres. Autant de comportements qui explicitent le concept de sumoud (en arabe, صمود ) qu’elle a développé; une notion proche de celui de la résilience de Boris Cyrulnik. Sauf que le sumoud est un état d’endurance, une démarche de défi et d’orientation vers l’action.
Comme Frantz Fanon, sa référence, et à la différence des autres psychiatres, Samah ne sépare pas l’individu de son contexte politique. Elle considère le sumoud comme la manifestation de la solidarité morale et sociale contre les manifestations de la colonisation israélienne: occupation, violence, réduction des libertés, enfermement, bombardements…
Samah était venue à Gaza le mois dernier pour animer une formation destinée aux spécialistes du ministère de la Santé et de l’Education. Celle-ci était centrée sur le traitement des traumatismes des enfants. C’était seulement la deuxième visite de Samah à Gaza et celle-ci lui a fait réaliser leur importance puisqu’elle écrit aussi sur ce territoire.
Samah Jabr est une psychiatre, psychothérapeute et écrivaine largement connue est reconnue par ses pairs dans le monde entier. Il suffit d’ouvrir la page Wikipédia qui lui est consacrée pour s’en rendre compte (et réaliser la somme de travail qu’elle a produit !). En France, le film » Derrière les fronts: Résistances et résiliences en Palestine » d’Alexandra Dols l’a largement fait connaitre ainsi que son livre, « Derrière les fronts », que l’UJFP a présenté .
@Gaza Stories, 2021
Commentaire de Michel Ouaknine
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