Il y a 52 ans Jamal Akila ouvrait une boutique de souvenirs à Gaza. C’était au lendemain de la guerre qui a fait de Gaza un « Territoire palestinien occupé » selon la définition de l’ONU, une époque sans barrière ni check point, une période qu’on pensait de transition qu’on imaginait brève et pacifique…
Dans sa boutique, Jamal vend des souvenirs (broderies, sacs, bijoux de pacotille, vêtements traditionnels, objets en marqueterie…) tous fabriqués par des gens simples mais dignes dans leur pauvreté. Son fils Abed l’aide désormais ; c’est en travaillant avec son père qu’il a appris le métier et surtout découvert la richesse de la culture palestinienne et proche-orientale en général.
Avant qu’Israël n’enferme la Bande de Gaza dans un blocus inhumain, de nombreux clients de la boutique étaient des internationaux solidaires des Palestiniens. Aujourd’hui les seuls visiteurs sont les rares Palestiniens qui obtiennent un laisser-passer pour pouvoir quitter Gaza, parfois définitivement, et qui veulent emporter un souvenir de ce qu’y fut leur vie.
© Gaza Stories, 2020
Commentaire de Michel Ouaknine
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