Communiqué de presse publié le 1er août 2011 par le Freedom Theatre du camp de réfugié de Jénine, en territoire palestinien occupé.
Après l’attaque du 27 juillet contre le Freedom Theatre (se reporter au communiqué du 28 juillet des « Amis du Théâtre de la Liberté de Jénine »), les personnes détenues, Adnan Naghnaghiye, chef technicien au théâtre et Bilal Saadi, président de l’association, ont été conduits dans les prisons de haute sécurité de Jalame et Meggiddo, à l’intérieur du territoire israélien. Il a été refusé à leur avocat le droit de leur parler ou de les visiter. La raison donnée par l’armée israélienne est que les détenus ont « agi contre la sécurité de la région ». Le service de sécurité israélien a prolongé la détention administrative (procédure illégale au regard du droit international) jusqu’au 4 août. Suite à cette décision leur avocat Smadar Ben-Natah va saisir la Cour Suprême.
Jonatan Stanczak, l’un des co-fondateurs du Freedom Theatre, répond à ces accusations : « Les raisons invoquées pour justifier cette arrestation sont absurdes et kafkaïennes. Bien que le théâtre et la culture puissent être perçus par certains comme étant subversifs, ce genre d’accusation générale n’est qu’un non sens »
Le porte parole de l’armée a prétendu que l’armée israélienne n’a pas fait d’incursion dans le théâtre. Des photos et vidéo confirment que la descente de l’armée a fracassé la plupart des fenêtres du bâtiment du bureau et du centre multi-média du Théâtre. Des témoins ont signalé aussi que plusieurs employés du Théâtre ont subi des harcèlements et des menaces.
« Faire des descentes dans des zones densément peuplées de civils palestiniens, au milieu de la nuit, pour pratiquer des arrestations injustifiées est une pratique courante de l’armée israélienne, mais cette fois-ci cela a frappé des personnes liées au Freedom Theatre », dit Jacob Gough, du Freedom Theatre.
Le Freedom Theatre exige que l’autorité israélienne donne immédiatement à nos amis et collègues kidnappés la possibilité d’accéder à des avocats et qu’ils soient libérés immédiatement et indemnisés comme il se doit.
D’ici là, le FreedomTheatre demande instamment à tous les amis et soutiens du Théâtre de contacter leurs représentants locaux d’Israël dans leur pays ainsi que le ministère de l’intérieur de leur gouvernement en leur formulant ces demandes.
Signé :
Jacob Gough, directeur général par intérim
Jonatan Stanczak, co-fondateur of The Freedom Theatre
Smadar Ben-Natan, avocat