Festival Emancipation – Cinéma des luttes populaires – En Palestine, Syrie, Algérie, Tunisie, Chine, Turquie…

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Programme ci-après et en pièce jointe avec l’affiche

Du lundi 3 au vendredi 21 décembre 2012

Projections et discussions tous les soirs à 18h30

Université Paris 8 – Saint-Denis

Salle de la coupole, Maison de l’étudiant

Métro Saint-Denis-Université (ligne 13)

Organisé par le Collectif Palestine Paris 8 et Sud Etudiant

En partenariat avec L’Autrement, le M.U.R. et Génération Palestine

[TOUTES LES DATES DU FESTIVAL ICI SUR LE BLOG DU COLLECTIF->
https://collectifpalestineparis8.over-blog.com/article-festival-emancipation-cinema-des-luttes-populaires-du-3-12-au-21-12-112811543.html]

Durant 3 semaines, projections et discussions tous les soirs, 18h30, Université Paris 8 Saint-Denis (salle de la coupole, Maison de l’étudiant), Métro Saint-Denis-Université (ligne 13).

Un film peut-il changer une vie, ou une société? Une révolution produit-elle des films? Pendant trois semaines, à l’université Paris 8 de Saint-Denis, nous organisons quinze soirées de projections de films qui parlent de sociétés en transformation.

Nous cherchons à rendre visibles les projets des luttes populaires, des résistances, de celles et ceux qui désobéissent aux représentations habituelles du monde. Autour de ces films et de ces soirées qui les accompagnent, nous vous proposons de faire de l’université un lieu de rencontre, un espace de prise de parole et de conscience, contre l’ennui de notre propre quotidien, fait d’une routine dans laquelle la rencontre et le dialogue disparaissent peu à peu. Des concerts, des repas, des discussions viendront ainsi rythmer ce festival que nous voulons comme une situation dans laquelle tous les habitants des quartiers de Saint-Denis, et de plus loin, pourront venir partager avec nous, collectifs et associations de Paris 8.

« Nous devons réfléchir à la relation de notre histoire avec des luttes comparables ailleurs dans le monde », disait de son côté l’historien palestinien Edward Saïd. Ce festival se propose de suivre cette démarche. Devenir ce que nous sommes, voilà l’invitation du réalisateur palestinien Elia Suleiman, dont nous projetterons les deux longs métrages lors de la nocturne qui viendra clôturer le festival. Une autre nocturne reviendra, à travers plusieurs documentaires et courts-métrages, sur les luttes populaires en Tunisie. Mais nous irons aussi voir ce qui se passe en Algérie, au Maroc, en Turquie, en Syrie, en Iran, en Chine, dans les camps de migrants à Calais en France.

Si elles se concrétisent dans la rue, face aux ennemis des classes populaires, nos luttes doivent aussi emprunter les chemins de la rencontre et du partage des idées, ces chemins d’émancipation qui construisent les regards personnels plutôt que la contemplation des dogmes abstraits, contre l’autorité et la morale dominantes.


LUNDI 3 DÉC. : LES ENFANTS D’ARNA de Juliano Mer Khamis, 84 min., 2003. PALESTINE

L’histoire d’un groupe de théâtre alternatif créé par Arna Mer Khamis., à Jénine, pour des enfants palestiniens dont le quotidien est marqué par l’occupation israélienne. Juliano Mer Khamis, le fils d’Arna, qui a été l’un des directeurs du théâtre, a filmé les enfants durant des répétitions de 1989 à 1996. Il est ensuite retourné sur les lieux pour voir ce qui leur était arrivé.

INVITÉES : Sylvie Deplus-Ponsin (Société des amis d’Al-Rowwad) et Sonia Sayman (présidente de l’Association des amis du Théâtre de la Liberté de Jénine)


MARDI 4 DÉC. : ROME PLUTÔT QUE VOUS/ ROMA WA LA N’TOUMA de Tariq Teguia, 111 min., 2007.
ALGÉRIE


Depuis plus de dix ans, l’Algérie vit une guerre lente, une guerre sans ligne de front mais ayant causé plus de 200 000 morts. C’est ce désert que Zina et Kamel, deux jeunes algérois tantôt hallucinés et joyeux, tantôt abattus et sereins, veulent sillonner une dernière fois avant de le quitter pour ailleurs. Rome plutôt que vous a été récompensé du Grand prix du long métrage de fiction et du double prix d’Interprétation 2007 du Festival du Film de Belfort.


MERCREDI 5 DÉC. : LE CHEMIN DE LA LIBERTÉ, PAROLES DE RÉVOLUTIONNAIRES SYRIENS de Naïssam Jalal et Samuel Lehoux, 48 min., 2012
SYRIE


Témoignages de trois révolutionnaires syriens, récemment réfugiés en France. Ce film met en valeur les propos poignants de jeunes militants, présents dès les premières manifestations contre le régime syrien. En livrant leur expérience, ces jeunes Syriens viennent tordre le cou aux nombreuses analyses maladroites, voire calomnieuses, qui ont circulé à propos de la révolution syrienne.

INVITÉS : Shadi Abu Fakher, Assem Hamsho et Rudi Osman (révolutionnaires syriens)

CONCERT : Naïssam Jalal Trio


JEUDI 6 DÉC. : CE SONT DES HOMMES de Matthieu Quillet, 60 min., 2009.
FRANCE


Calais, de juin à octobre 2009, du camp No Border à l’éviction des derniers squats et jungles des migrants. Ateliers, questionnements, rencontres avec des militants et des migrants en transit vers l’Angleterre. Au fil des manifestations, des violences policières, des récits de parcours des migrants, ce film met en question les problèmes liés aux frontières.

INVITÉ : Matthieu Quillet (sous réserve)


VENDREDI 7 DÉC. : LIBRES DANS LA PRISON DE GAZA de Chris Den Hond et Mireille Court, 25 min., 2012.
PALESTINE


Fin 2011, 1028 prisonniers palestiniens ont été relâchés en échange du soldat israélien Gilad Shalit. Le film donne un visage à ces résistants, inconnus dans le monde. Pour les rencontrer, les réalisateurs ont dû emprunter un des tunnels à Rafah. Les ex-détenus racontent la prison : l’interrogatoire, l’isolement, le manque de soins médicaux, la brutalité des geôliers, l’interdiction de visites familiales, les grèves de la faim et aussi la joie de la libération.

INVITÉS :Chris Den Hond, Mireille Court, Ibrahim Bornat (militant palestinien, président de l’association «48», Association for heritage and documentation of crimes of the occupation).
En partenariat avec Génération Palestine.


LUNDI 10 DÉC. : L’AGROBUSINESS EUROPÉEN DANS LE SOUSS de Souad Guennoun et Marc Olivier, 30 min., 2009.
MAROC


Un paysan, un agronome, des syndicalistes, des ouvrier-e-s agricoles témoignent. Ils-elles racontent leur surexploitation, dans la plaine du Souss, à quelques kilomètres d’Agadir, capitale touristique réputée pour ses plages dorées, son soleil, ses palmiers, ses arganiers… Un paysage de serres en plastique s’étend à l’infini. Aux environs, on trouve des villages-taudis sans équipements sociaux, où s’agglutinent ces déshérités de la mondialisation.

INVITÉS : des militant-e-s marocain-e-s du Mouvement du 20 février


MARDI 11 DÉC. : ÉCRIVAINS DES FRONTIÈRES de José Reynes et Samir Abdallah, 80 min., 2003.
PALESTINE


Répondant à l’appel du poète palestinien Mahmoud Darwish durant le siège de Ramallah, 8 membres fondateurs du Parlement international des écrivains sont allés sur place pour manifester aux côtés des Palestiniens. Une belle « collaboration linguistique » contre l’humiliation de l’occupation israélienne.

INVITÉ : José Reynes


MERCREDI 12 DÉC. : RÉFUGIÉS PALESTINIENS : ÇA SUFFIT, ON RENTRE ! de Chris Den Hond et Mireille Court, 27 min., 2012.
PALESTINE


Dix millions de Palestiniens. Presque cinq millions sont des réfugiés. La moitié vit toujours dans les camps. Les réalisateurs sont allés dans les camps du Liban, où les réfugiés palestiniens survivent dans les pires conditions. Partout la même pauvreté, la même surpopulation. Mais partout aussi la même volonté inébranlable de retourner dans leur pays, la Palestine.

INVITÉES : Rola Ezzedine, Chris Den Hond et Mireille Court


JEUDI 13 DÉC. : PALESTINE de Nadir Dendoune, 56 min., 2012.
PALESTINE


Pendant 12 jours, le journaliste Nadir Dendoune suit un groupe de Français en Palestine. Sur place, Ruth, une française de confession juive installée depuis peu en Israël décide de les accompagner. C’est son premier voyage « de l’autre côté ».

INVITÉ : Nadir Dendoune


VENDREDI 14 DÉC. : DE L’AUTRE CÔTÉ de Fatih Akin, 120 min., 2007.
ALLEMAGNE, TURQUIE


Six personnes, dont les chemins se croisent, sans se toucher. Lorsque le veuf Ali convainc Yeter, prostituée, d’habiter chez lui, son fils Nejat est troublé. Nejat apprend plus tard que Yeter donne de l’argent pour les études de sa fille Ayten. Après la mort de Yeter, Nejat part en Turquie pour aller à la recherche d’Ayten. Celle-ci, activiste politique, s’est enfuie en Allemagne et habite chez une étudiante allemande, Lotte. Quand la police allemande trouve Ayten, elle est renvoyée en Turquie et c’est Lotte qui part à sa recherche en Turquie. Les deux femmes vont partager leur combat et leur vie contre les aléas des traditions, de la morale et des idéologies.


LUNDI 17 DÉC. : LE PRINTEMPS DE TÉHÉRAN d’Ali Samadi Ahadi, 80 min., 2011.
IRAN

À l’approche des élections présidentielles, en juin 2009, Azedeh et Keveh commencent à rêver d’une transition démocratique possible en Iran. La « vague verte » embrase le pays. Des premières révoltes à la répression sanglante, ils nous racontent leur combat, leur espoir, leur peur et leur souffrance. Le Printemps de Téhéran conjugue des images filmées sur le vif et relayées partout dans le monde sur les réseaux sociaux avec des témoignages et des séquences animées qui nous font pénétrer au coeur de ce mouvement populaire.


MARDI 18 DÉC. : THALASSOTHÉRAPIE du Collectif Los Solidarios, 52 min., 2011.
TUNISIE, FRANCE


Récits et images de la bataille de la population contre l’Etat et ses symboles dans la ville de Thala, lors de la grande étape de la révolution tunisienne en décembre et janvier 2011.

INVITÉ : Barbara, du Collectif Los Solidarios

MIRAGE VERT de Habib Ayeb et Nadia Kamel, 40 min., 2011.

Un film-documentaire tourné dans le village de Demmer situé dans le Jbel Demmer (Gouvernorat de Medenine -délégation Bénikheddache). Le film se veut être une critique des modèles de développement surtout dans l’agriculture et la gestion des ressources naturelles dont l’eau.

INVITÉ : Habib Ayeb et Nadia Kamel

REPAS : Couscous / CONCERT : Première ligne

FELLAGHA 2011 de Rafik Omrani, 52 min., 2011.

Histoire de la première grande occupation de la place de la Kasbah de Tunis à la fin du mois de janvier 2011. Témoignages de militants à propos de la violente répression, de l’organisation des manifestants pendant plusieurs semaines, et archives de cet évènement fondamental de l’après 14 janvier, resté méconnu.

AUX CHAMPS-ELYSÉES de Rania Majdoub, 4 min., 2011.
La vie quotidienne d’un clochard parisien au long des échéances électorales.


MERCREDI 19 DÉC. : PÉTITION, LA COUR DES PLAIGNANTS de Zhao Liang, 124 min., 2009.
CHINE

Depuis 1996, Zhao Liang filme les « pétitionnaires » venant de toute la Chine porter plainte à Pékin contre les abus et injustices des autorités locales. Malgré les intimidations, les plaignants s’obstinent. Un film montrant les contradictions persistantes d’une Chine en plein essor économique.


JEUDI 20 DÉC. : LA TERRE PARLE ARABE de Maryse Gargour, 61 min., 2007.
PALESTINE


La Terre parle arabe croise le regard de l’historien Nur Masalha et de la cinéaste Maryse Gargour, pour soulever la vérité brûlante du nettoyage et de la spoliation de la terre palestinienne par les sionistes. Le film croise des témoignages de personnes ayant vécu directement cette période du nettoyage ethnique, avec des citations des leaders sionistes, des archives inédites et des documents diplomatiques occidentaux.

INVITÉS : militants de la GUPS (Union générale des étudiants de Palestine)


VENDREDI 21 DÉC. : SOIRÉE ELIA SULEIMAN
PALESTINE


INTERVENTION DIVINE d’Elia Suleiman, 100 min., 2002.

LE TEMPS QU’IL RESTE d’Elia Suleiman, 105 min., 2009.

Rétrospective des deux longs-métrages du réalisateur palestinien reconnu par la critique internationale comme l’un des meilleurs cinéastes de sa génération. L’oeuvre d’Elia Suleiman décrit l’apartheid israélien et l’occupation militaire avec un humour féroce. La gravité de la guerre n’est jamais très loin de situations burlesques dans lesquelles le réalisateur se plaît à faire évoluer ses personnages, qu’ils soient des amoureux, des familles dans leurs foyers ou des résistants qui retrouvent par-là l’humanité dont on voudrait les exclure.

REPAS : Leblebi / CONCERT : Pak Band (percussions)

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