23 septembre | Ivar Ekeland, AURDIP |
L’AURDIP a adressé le droit de réponse suivant au journal le Monde le 16 septembre suite à la publication d’une tribune mentionnant la « Déclaration sur l’élimination et la répression du crime d’apartheid en Palestine historique » publiée dans notre site web. A ce jour, nous n’avons reçu aucune réponse malgré notre relance.
Le 4 septembre 2021, vous avez publié une tribune intitulée : Antisémitisme : « La question israélo-palestinienne ne doit pas être l’exutoire des passions primaires ». L’AURDIP y est citée par deux fois. En vertu du droit de réponse, je vous prie de publier la mise au point suivante :
1. L’AURDIP n’est pas l’Association des Universitaires pour le Respect du Droit International des Palestiniens, mais l’Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine. Il ne s’agit pas pour nous de défendre une catégorie d’individus, mais de veiller à l’application du droit sur un territoire, la Palestine historique, où coexistent plusieurs populations, sous des statuts juridiques divers, mais sous la souveraineté incontestée du gouvernement israélien.
2. Cette diversité de statuts est la matrice d’un régime institutionnalisé d’oppression systématique maintenant compris sous le nom d’apartheid. Cette qualification n’est pas le fait d’ignorants, mais d’organisations internationalement reconnues, présentes sur le terrain, Human Rights Watch et B’Tselem, et n’est pas non plus ambigüe, comme le soutient la tribune en question : il suffit de citer les titres de leurs derniers rapports respectifs pour s’en rendre compte, « Un seuil franchi : Les autorités israéliennes et les crimes d’apartheid et de persécution » et « Un régime de suprématie juive de la Méditerranée au Jourdain : c’est un apartheid ». Vos lecteurs peuvent y avoir facilement accès et vérifier par eux-mêmes.
3. Il n’est tout simplement pas vrai que « les Arabes israéliens bénéficient des mêmes droits que les Juifs israéliens » comme l’affirme la tribune en question. Les uns ont des droits que les autres n’ont pas, en particulier le droit à l’autodétermination. La Loi Fondamentale votée par la Knesset en 2018 cite trois principes fondamentaux, parmi lesquels « Le droit d’exercer l’autodétermination nationale dans l’État d’Israël est propre au peuple juif. »
En vous remerciant
Ivar Ekeland
Président de l’AURDIP
ancien président de l’ Université Paris-Dauphine