Par Alice Rothchild – The Seattle Times – 9 août 2019
Un débat central au sein de la communauté juive aux États-Unis implique le sionisme et sa relation avec le judaïsme. Dans une anthologie récente, « Reprendre le judaïsme au sionisme : histoires d’une transformation personnelle », 40 rabbins, érudits et militants réfléchissent sur leur parcours intellectuel et émotionnel particulier débuté avec un amour inconditionnel d’Israël. Comme les autres participants, j’ai pris conscience que l’idéologie du nationalisme juif et la politique du gouvernement israélien avaient corrompu ma conception du judaïsme et ses valeurs religieuses et culturelles centrales.
Par Joseph Massad. Publié le 9 mai 2019.
Source : Middle East Eye
Traduction SF pour l’UJFP
Le pro-sionisme est la seule forme respectable d’antisémitisme aujourd’hui, elle est bien accueillie par le gouvernement israélien et les blancs nationalistes pro-sionistes partout.
Rédigé par Gabriel Hagaï | Jeudi 16 Mai 2019
En tant que rabbin, je suis toujours gêné par l’utilisation des mots comme « Israël » Yisrâ’él ou « Sion » Ṣiyyôn par l’entité politique nationaliste juive établie en Terre Sainte. A mes yeux, cela constitue une profanation pure et simple. Des explications s’imposent.
Sonia Fayman critique ici la tribune de Denis Charbit : « Quand antisionisme et antisémitisme se recoupent » parue sur le site du journal Libération le 24 mars 2019
Qu’il y ait plusieurs références historiques en matière d’antisionisme n’enlève rien à la pertinence de l’antisionisme anticolonialiste actuel ; il est fondé sur la nature même du sionisme qui est une forme de colonialisme, même si des milliers de gens en ont été enthousiasmés dans une démarche nationaliste et dans la recherche d’une réponse à l’oppression. Si cette caractéristique colonialiste n’est pas apparue à tout le monde en son temps, et toujours pas aujourd’hui, une analyse socio-historique permet d’établir la nature colonialiste du sionisme : conquête d’une terre habitée par un peuple originaire, soumission de ce peuple, destruction de son habitat, privation de ses droits au profit de colons arrivant par vagues, voire autoritairement « importés » de certains pays et instauration d’un système de division ethnique.
Dans les médias et sur les réseaux sociaux, beaucoup s’enflamment autour des termes d’ « antisionisme », de « sionisme » et d’ « antisémitisme ». Et si on revenait sur les origines et définitions de ces mots pour y voir clair ? Une soirée au Cridev pour se donner des repères historiques et sémantiques ; de quoi comprendre et analyser les débats déroutants, les amalgames graves sur le sujet et les conséquences pour les Palestinen-ne-s… »
Causerie co-construite par l’Union Juive Française pour la Paix, l’association l’Allumette et le CRIDEV.
Dans ce texte, Vivian Petit répond à certaines critiques adressées à l’encontre de la position « antisioniste » hégémonique dans la gauche française, critiques développées notamment dans plusieurs publications de Solitudes Intangibles. Pour l’auteur, une position de solidarité conséquente avec les Palestiniens ne peut se réduire à la critique de telle ou telle politique du gouvernement israélien mais implique une rupture avec le sionisme. Cela nécessite cependant de bien saisir ce qu’est le sionisme et sa critique à une époque où ce signifiant se voit instrumentalisé dans un sens antisémite.
Par Rosa Amelia Plumelle-Uribe, 5 mars 2019. Publié sur le site d’Entre les lignes entre les mots le 15 mars 2019.
Information préliminaire
Ma rencontre avec le sionisme eut lieu au début des années 1970 suite à mon engagement dans un combat militant contre le crime d’apartheid.
C’est le lieu de faire un éclairage adressé à celles et ceux qui à l’époque, n’étaient pas encore nés ou étaient trop jeunes ou tout simplement n’ont pas été informés.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Afrique du Sud participa officiellement, aux côtés des puissances alliées contre l’Allemagne hitlérienne. Ce choix résulta de la relative faiblesse du parti nationaliste sud-africain, pronazi, par rapport au groupe probritannique.
Comme dans l’ensemble de la population, il y a des antisémites parmi les antisionistes. Mais c’est loin d’être le cas de la majorité d’entre eux. À commencer par les Palestiniens qui sont quasi tous antisionistes puisqu’ils n’acceptent pas que le pays où ils vivent ou dont ils sont exilés soit devenu l’« État des Juifs », au prix de leur déplacement forcé ou de très fortes discriminations pour ceux qui y sont restés, même pour ceux d’entre eux qui ont obtenu la citoyenneté israélienne [[Ils sont actuellement plus de 20 % des citoyens de l’État d’Israël.]]. Cela n’en fait pas des ennemis des Juifs.
Par Pierre Stambul. Publié initialement dans le Monde libertaire.
Les origines des Juifs, mythes et réalités.
La Bible n’est pas un livre d’histoire. L’avancée des découvertes archéologiques et des travaux historiques a permis d’aboutir aux connaissances suivantes : les Hébreux ne sont pas arrivés de Mésopotamie. Ils ne sont ni entrés ni sortis d’Égypte. Les épisodes d’Abraham et Moïse sont largement légendaires.
La conquête sanglante de Canaan par Josué, épisode sur lequel se fondent les colons de Cisjordanie pour justifier l’occupation et le nettoyage ethnique actuels, est légendaire. Les Hébreux sont un peuple autochtone, ils ne se sont pas conquis eux-mêmes.
1 03 2019
Original published in the French daily newspaper Libération, 28 February 2019
https://www.liberation.fr/debats/2019/02/28/l-antisionisme-est-une-opinion-pas-un-crime_1712216
28 February 2019
For the 400 signatories of this text, anti-Zionism is a legitimate opinion in opposition to Israel’s colonising logic. The fact that it may serve as an alibi for anti-semites does not justify it being banned.