Communiqué du Comité de soutien à Salah Hamouri du 23 août 2018.
Il y a un an, le 23 août 2017, notre compatriote Salah Hamouri était arrêté en pleine nuit, chez lui à Jérusalem, par l’armée israélienne. Trois jours auparavant il avait prêté serment devant le barreau de Ramallah : il était devenu avocat et allait enfin pouvoir mettre son énergie à la défense des droits humains de ses compatriotes, de manière professionnelle et reconnue.
Nous sommes 10. Nous avons en commun le fait de ne plus être en activité professionnelle. D’origine et d’opinions diverses, nous sommes tous engagés pour que les Palestiniens disposent de leurs droits reconnus par la communauté internationale. Nous sommes tous des militants pour la libération de notre compatriote Salah Hamouri. Nous avons aussi tous en commun d’être attachés aux libertés fondamentales et au respect des droits inaliénables des citoyens qui sont l’essence même de toute démocratie.
Plus de 180 organisations se sont unies pour demander la libération immédiate de Khalida Jarrar, féministe palestinienne et parlementaire de gauche emprisonnée. Jarrar, l’un des principaux défenseurs des droits des prisonniers palestiniens, a été emprisonnée sans inculpation ni jugement sous le régime de la détention administrative israélienne pendant près d’un an.
Par Pierre Barbancey. Publié le vendredi 29 juin 2018 sur le site de l’Humanité.
Sollicité par l’Humanité, le ministère français des Affaires étrangères se borne à « espérer » la libération de ce ressortissant français incarcéré depuis dix mois dans le cadre de la « détention administrative », alors qu’aucune charge ne lui a été signifiée.
« Il n’y a pas de justice sous l’occupation » [[Ce sont les mots de l’avocate d’Ahed Tamimi : https://aa.com.tr/fr/politique/pas-de-justice-sous-l-occupation-avocate-d-ahed-al-tamimi-/1096625.
Ahed a 17 ans, elle est lycéenne, et vient d’être condamnée à huit mois de prison ferme pour avoir giflé un membre de l’armée qui occupe son village depuis des années et dont l’un des soldats avait gravement blessé, quelques heures auparavant, son cousin de 15 ans. Elor a 21 ans et il est soldat dans l’une des armées les plus puissantes au monde. Pour avoir assassiné un jeune homme, Abdel Fattah al-Sharif, alors que ce dernier était blessé et immobilisé au sol, il avait été condamné à dix-huit mois de prison, peine que le chef d’état-major des armées a finalement réduite à neuf mois.
Depuis le 23 août 2017, Salah Hamouri est en prison en Israël. Il n’a jamais été jugé. Il est en « détention administrative », un procédé hérité du mandat britannique sur la Palestine qui permet aux autorités israéliennes de détenir sans jugement toute personne qu’elles veulent éliminer. Cette détention dure six mois et peut être prolongée indéfiniment. Celle de Salah vient d’être prolongée de quatre mois.
Avidgor Liberman, ministre de la défense israélien a signé le renouvellement de la détention de Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, arbitrairement … La détention administrative de Salah Hamouri est renouvelée ! La France est humiliée mais le combat continue.
Par Nadir Dendoune le jeudi 22 février 2018
On s’y attendait : le procureur, ainsi que le Shin Bet (services secrets israéliens) viennent de demander le renouvellement de la détention administrative de Salah Hamouri, avocat franco-palestinien détenu en Israël depuis le 23 août et censé sortir de prison dans quelques jours, le 28 février.
Jean-Guy Greilsamer s’est exprimé au nom de l’UJFP à la nuit de la liberté pour Salah Hamouri. Voici son intervention :
L’Union Juive Française pour la Paix (UJFP), que je représente ici, soutient sans réserve Salah Hamouri et exige sa libération.
Nous sommes heureux que ce soir un large éventail de personnalités et d’associations se manifeste pour cette libération.
La particularité de l’UJFP dans cet éventail, c’est d’être une association juive solidaire des droits fondamentaux du peuple palestinien et d’être vivement mobilisés contre les violations du droit international que l’État d’Israël commet au nom des Juifs du monde entier. Nous dénonçons, ainsi que de nombreux autres Juifs dans le monde, les crimes perpétrés en notre nom. Nous participons à divers collectifs de solidarité avec le peuple palestinien, dont le collectif BDS France.
Appel initié par la Coordination des associations palestinienne de Paris.
Du 17 avril au 27 mai 2017, plus de 1 600 prisonniers politiques palestiniens ont fait la grève de la faim pour dénoncer leurs conditions de détention inhumaines ainsi que la détention administrative. Ce mouvement de grève a reçu un important soutien en France et au niveau international.