Par femmes de paix
Elle s’appelle Géraldine. Elle a trois ans. Avant-hier, c’était sa fête d’anniversaire.
Des officiers de l’unité Oz Unit (la police spéciale qui traque les migrants « illégaux » sont venus l’arrêter.
Avec sa maman, elle attend sa déportation vers les Philippines dans une prison.
Son crime ? Etre née de parents migrants non-juifs.
Pourquoi ? Israël ne permet pas aux migrants non-juifs d’avoir des enfants.
Pour préserver « le caractère juif de l’Etat ».
Si des travailleurs migrants non-juifs ont quand même des enfants, ils sont obligés de les renvoyer dans le pays d’origine. Sinon ils perdent leur droits. Ils deviennent illégaux. Et on les déporte.
Israël est un état raciste et fasciste.
Plus d’infos
En juillet 2011, je me suis retrouvée dans la prison de Givon à Ramleh, ensemble avec d’autres internationaux, simplement pour avoir déclaré aux autorités de l’aéroport Ben Gurion à Tel Aviv que je voulais me rendre en Palestine.
Dans la prison, j’ai vu à un certain moment que des gardiens amenaient deux gamines de 10, 11 ans pour les mettre dans une cellule. Révoltant ! Mais malheureusement pas un fait unique.
Israël n’emprisonne pas seulement des enfants palestiniens (qu’elle maltraite, qu’elle met même dans des cellules d’isolement), mais elle emprisonne aussi des enfants d’immigrés afin de les déporter dans leur pays d’origine.
Dans les années 90, après la deuxième Intifadah, Israël n’a plus donné des permis de travail aux travailleurs palestiniens et elle a ouvert ses portes à l’immigration asiatique, afin de remplacer la main d’oeuvre bon marché palestinienne.
Mais ses migrants non-juifs n’ont pas le droit d’avoir des enfants.
Et lorsque ils en ont quand même, Israël les met devant le choix : soit vous renvoyez vos enfants dans votre pays d’origine ou bien vous les gardez et vous perdez votre permis de travail.
Ces travailleurs perdent donc leurs droits, se retrouvent dans l’illégalité et risquent la déportation.
Une maman est déportée vers les Philippines avec son enfant
L’année passée le gouvernement avait établi des critères qui permettaient la déportation de 400 enfants. Tout cela pour préserver « le caractère juif de l’état » comme le disait Nethanyaou.
Et Israël continue toujours sa politique de déportation des enfants. Seule une petite minorité de personnes proteste : 250 manifestants à Tel Aviv le 3 janvier, comme on peut voir sur cette vidéo.
Mais évidemment, les arrestations continuent. Le lendemain de la manifestation, Geraldine Blingoai, une petite gamine de 3 ans a été arrêtée lors de sa fête d’anniversaire par des officiers Oz Unit, une section de la police qui traque les migrants non-juifs. Géraldine et sa maman attendent la déportation vers les Philippines en prison.