Centre d’Information Alternative, Coalition des Femmes pour la Paix, Combattants pour la Paix, Gush Shalom…
Nous, organisations israéliennes, juives et arabes, soutenons très sincèrement la Flottille de la Liberté, prête à prendre la mer vers le Port de Gaza avec le but déclaré de briser par la mer et la terre le siège et le blocus de Gaza, qui est une manifestation de la continuation de l’occupation par Israël.
Nous condamnons la campagne de calomnies que le gouvernement d’Israël agite contre la flottille et contre ceux qui y participent. Il y a une très réelle raison de s’inquiéter que de tels mensonges puissent être tressés par le gouvernement comme un prétexte et une justification par avance de nouveaux actes de violence contre des militants prenant part à une action politique légitime de protestation.
La flottille de Gaza est en effet une action courageuse de protestation politique, l’expression de la solidarité mondiale avec le peuple palestinien et du rejet des pratiques israéliennes d’occupation oppressive, telle qu’elle s’est manifestée par la continuation du siège et du blocus de Gaza et l’imposition d’une punition collective à un grand nombre de civils.
Actuellement la Bande de Gaza n’est guère plus qu’une gigantesque prison à ciel ouvert où un million et demi d’habitants sont retenus, privés de leurs droits fondamentaux. Les Palestiniens de Gaza ont le droit de maintenir un contact direct avec le monde extérieur ; ils ont le droit d’ouvrir et de conserver un port maritime où les bateaux puissent librement entrer et partir, pour importer et exporter tous les biens, pour le bénéfice de leur économie et la satisfaction de ses besoins. Les Palestiniens ont tous ces droits -et pas un iota de moins qu’Israël ne les a-. L’Etat d’Israël est obligé, d’après le Droit International, de mettre fin à son contrôle -indirect comme direct- sur la Bande de Gaza, ce qui est une partie des obligations plus larges d’Israël de mettre fin à l’occupation du territoire palestinien et de faciliter l’indépendance de la Palestine.
Nous devons répéter que, contrairement aux déclarations émanant du gouvernement, la flottille agit de façon non-violente en se mettant en route vers Gaza. D’ailleurs, si elle est attaquée par les forces armées israéliennes, c’est par la non-violence que les militants à bord ont l’intention de répondre. Un membre de l’Equipe de Coordination Internationale de la flottille a déclaré précisément et explicitement, quand il répondait aux assertions émanant du système de sécurité en Israël, qu’”il n’y a aucune arme de quelque sorte que ce soit à bord d’aucun de nos navires –ce qui pourrait être confirmé par des dizaines de représentants des médias internationaux présents à bord”. Les militants ayant l’intention de participer à la traversée dans la flottille passent par un entraînement à la non-violence et signent un engagement personnel clair de ne pas avoir recours à la violence.
Le gouvernement d’Israël mène des efforts considérables pour faire que la flottille soit considérée avec crainte et pour décourager les gens d’y participer. De façon à créer une atmosphère de peur sans fondement, des mensonges sont répandus sciemment, des mensonges relatifs à de supposés préparatifs en vue d’une résistance violente , à de prétendus plans pour tuer des soldats et des militants pacifistes participant à la flottille sont accusés d’avoir l’intention d’introduire des armes à Gaza. En même temps il est fait recours à une pression sans précédent sur les journalistes internationaux, de façon à les décourager de couvrir le voyage de la flottille en étant à bord. Il y a des raisons de suspecter que la campag ne médiatique en cours, qui a clairement pour but de provoquer la peur et la haine parmi la population israélienne, est destinée à fournir une justification par avance au dénouement dangereux et dur susceptible d’arriver, si les bateaux devaient être pris d’assaut et s’il arrivait malheur à leurs passagers.
Nous condamnons vigoureusement le gouvernement de la Grèce pour sa décision d’empêcher les navires de la flottille de quitter les ports grecs en direction de Gaza. Cette décision est une violation du Droit International relatif à la Liberté des Mers et est hautement déraisonnable. Les reportages dans les journaux israéliens relatifs aux contacts entre les gouvernements d’Israël et de Grèce donnent l’impression que la Grèce a en fait cédé à des pressions politiques d’un genre inacceptable, mises en oeuvre par le gouvernement en Israël. Nous appelons le Gouvernement de la Grèce à abroger sur le champ son ordre interdisant aux bateaux de la flottille de quitter les ports de Grèce, à les laisser prendre la mer et à assurer la sécurité des passagers de même que des bateaux. N ous appelons le Gouvernement d’Israël et ses forces armées à laisser les bateaux aller à Gaza livrer pacifiquement leur cargaison de fourniture humanitaires.
Nous espérons être témoins de l’arrivée des bateaux à leur destination en sécurité.
Nous appelons le Gouvernement d’Israël à mettre un terme immédiat au siège et au blocus de Gaza.
Contact : Adam Keller : 00-972-54-2340749 Yaakov Manor : 00-972-50-5733276
Centre d’Information Alternative, Coalition des Femmes pour la Paix, Combattants pour la Paix, Gush Shalom (Bloc de la Paix), Hithabrut-Tarabut, Comité Israélien contre la Démolition des Maisons, Nouveau Profil, Rabbins pour les Droits de l’Homme, Ta’ayush : Partenariat Arabo-Juif, Yesh Gvul (Il y a une limite).
Le 2 juillet au soir il y a eu une manifestation de soutien à l’extérieur de l’Ambassade de Grèce à Tel Aviv, et une contre-manifestation d’extrême droite. Une video est visible sur Internet : http://tv.social.org.il/politics/20…
Traduction : Y Jardin