Déambulation du 6 mars dans le 20e contre le génocide à Gaza

Nous étions environ 150 pour la déambulation appelée par Urgence Palestine Paris 20e (UP20) dans le cadre de la Journée internationale du sport au service du développement et de la paix.

150, dont 5 de l’UJFP, pour dire :

  • Non à la participation d’Israël aux Jeux olympique et paralympiques de Paris 2024
  • Stop au génocide à Gaza.

Nous sommes partis de la Place Henri Malberg dans le 20e, près du métro Jourdain, après des interventions de UP20, de l’UJFP (voir ci-dessous), et de Saccage Paris. Et nous sommes allés jusqu’au boulevard de Ménilmontant après un bon petit périple dans les rues du 20e.

Le soir, nous avons organisé un Ftour solidaire, réalisé grâce à la participation gracieuse de l’association Mains généreuses du 20e, sur la Place Jean Ferrat, décorée aux couleurs de la Palestine, face au métro Ménilmontant. De nombreuses discussions et échanges ont pu avoir lieux avec les habitants.

Halte au génocide à Gaza.
Cessez-le-feu immédiat
Vive la Palestine

Jocelyne

Intervention de Jocelyne pour l’UJFP

Ce qui se passe aujourd’hui à Gaza ne date pas du 7 octobre.
Blocus de Gaza : 17 ans. Occupation de la Palestine : 75 ans.

Le génocide en cours est inscrit dès le début de la création d’Israël : le sionisme est un colonialisme de peuplement. Donc, il faut chasser les arabes de Palestine pour faire un Etat exclusivement juif ou, tout au moins, très majoritairement peuplé de juifs.

Israël est soutenu dès le début, logistiquement et financièrement, par les impérialistes-colonialistes et suprématistes blancs européens, les Etats-Unis et le Canada.

Avec leur soi-disant mauvaise conscience. Pour la destruction des juifs d’Europe par les nazis, « Ils ne savaient pas ». Or, ils savaient. Les Alliés avaient été avertis par des émissaires venus notamment de Pologne de ce qui se passait : la destruction des ghettos, l’existence des camps de la mort. Il y a même eu des demandes pour que les rails des trains menant aux camps d’extermination soient détruits, de même que les camps eux-mêmes. Les alliés ont fait la sourde oreille.

En tout cas, aujourd’hui, ils ne peuvent même pas dire qu’ils ne savent pas. Le génocide à Gaza se déroule sous les yeux du monde entier. Et c’est toujours la même hypocrisie. Ils continuent à défendre leurs intérêts. Avec la complicité des monarchies arabes.

Ils donnent une couverture politique et morale à Israël, qui n’a jamais respecté le droit international.

Le 7 octobre n’est qu’un prétexte. Israël n’a pas supporté le défi que lui a lancé le Hamas. Lorsqu’ils sont gravement attaqués dans leur pouvoir de domination, les colonialistes sont impitoyables.

Le président Isaac Herzog a notamment précisé : « la guerre n’est pas vraiment une guerre entre Israël et le Hamas. C’est une guerre qui vise véritablement à sauver les valeurs de la civilisation occidentale. » « L’ennemi d’Israël, c’est l’empire du mal. Si nous n’étions pas là, l’Europe serait la prochaine et les Etats-Unis suivraient ». Nous sommes bien dans un contexte de guerre des civilisations, avec sa dimension islamophobe et de grand remplacement. Un contexte aussi de crise aiguë du capitalisme et d’un impérialisme aux abois.

Pour Israël, s’y ajoute l’invocation de la destruction des juifs d’Europe et de l’histoire de l’antisémitisme qui lui donnerait le droit moral de faire ce qu’il veut au peuple palestinien en brandissant à chaque fois l’argument de l’antisémitisme et celui de la défense des juifs.
Mais Israël ne défend pas les juifs. Il défend son régime sioniste colonial et suprématiste. En prétendant agir au nom des juifs du monde entier, sans leur avoir demandé leur avis, ni s’en soucier, il entretient l’antisémitisme.

Le sionisme, ce n’est pas les juifs. C’est l’expression politique d’une partie de la bourgeoisie juive. A l’époque (fin 19e et début de 20e siècle), il a rencontré une opposition majoritaire des juifs d’Europe de l’est et centrale et des rabbins. C’est dans la classe ouvrière juive de ces pays qu’est né l’antisionisme, parmi notamment la classe ouvrière socialiste et communiste, avec de puissants partis, dont le Bund. L’antisionisme n’est pas de l’antisémitisme, il fait partie de l’histoire juive.
Antisionisme : l’émancipation des masses juives se fera avec celle des populations où vivent les juifs, contre leurs oppresseurs communs.
Sionisme : le salut des juifs réside dans un développement séparé. Théorie raciste. Porté par la bourgeoisie juive et certains intellectuels juifs.
Le sionisme est une perversion du judaïsme et de ses valeurs. En particulier, il est dit que les juifs ne doivent pas revenir en Terre sainte par la force et sans l’accord des autres nations. L’inverse de ce qu’ont fait les sionistes.

La guerre que mène Israël est une guerre de vengeance. Aucun souci des otages. Ce qui est contraire aux valeurs du judaïsme.
C’est la guerre d’un colonialisme aux abois qui n’a pas supporté d’être défié par « des animaux humains ».

Soutenir le peuple palestinien et sa résistance, ce n’est pas être antisémite. C’est soutenir un mouvement de libération nationale contre le colonialisme.

Face aux peu de résultats tangibles obtenus contre la résistance, avec une économie en crise, Israël essaie aujourd’hui d’étendre la guerre. Comme récemment Syrie, avec l’attaque du consulat iranien, ou au Liban, bombardé régulièrement.
Pour que cela s’arrête, Stop Arming Israël. Boycott Israël.
Les génocidaires hors des jeux olympiques et para-olympiques
Vive la Palestine

Jocelyne