De Paris à Netanya combien d’immigrants français ?

De Paris à Netanya combien d’immigrants[note]<*>L’immigration vers Israël reprend un terme religieux Aliyah: la montée, et pour dire immigrants on utilise le mot Olim qui veut dire «les montants». La traduction a choisi le plus souvent d’utiliser les notions neutres d’immigration et d’immigrants .]] français ?

Ynet 27 juin 2018. Par Yaniv Pohoryles
traduction Michèle Sibony

Pas facile de se loger, de trouver du travail, et les chiffres de l’immigration vont en se réduisant: la plus grande communauté juive d’Europe est un facteur important de l’immigration vers Israël, mais le potentiel est encore énorme. Combien sont arrivés, et combien sont encore ici, et comment se sentent-ils dans le pays.

On vérifie les possibilités - congrès  pour l’aliyah des juifs de France (organisme communautaire)

On dirait qu’ils sont partout – ils ouvrent un bistrot authentique à Bougrachov, (rue animée du centre de Tel Aviv – ndlt) lancent un magasin de chic parisien à Raanana, ou inaugurent un pâtisserie sur la promenade de Netanya , cependant après la vague d’immigrants de France viennent des données surprenantes, seulement 1% des juifs français s’envolent pour Israël chaque année.

Dans une communauté qui compte aujourd’hui 460000 juifs (ou ayant-droit au retour) 4770 seulement ont immigré en Israël en 2016, selon les chiffres du bureau de l’Aliyah et de l’intégration révélés lors d’un congrès extraordinaire sur la communauté française d’ Israël qui s’est tenu à Jérusalem sous le titre «la campagne française» .

D’un côté il ne fait pas de doute qu’il y a un réveil dans le milieu de la judaïcité française. Les motifs principaux de l’immigration, incluant l’antisémitisme en France , le désir de vivre comme juif dans un État juif, et le manque de sécurité personnelle, ont poussé des milliers de juifs à faire leurs valises et à immigrer en Israël. D’un autre côté, la plus grande communauté juive d’Europe, n’est pas encore pressée de quitter la France, en tous cas pas en grand nombre. En tout et pour tout depuis l’année 1989, 72000 immigrants de France sont arrivés en Israël.

Les chiffres montrent que la plupart d’entre eux viennent de Paris, la capitale, et arrivent à Netanya qui a intégré plus de 15000 immigrants, Jérusalem vient en 2e position, puis Tel Aviv, Ashdod, Raanana et Ashkelon.

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Autre élément, il s’agit d’une immigration jeune relativement, puisqu’un tiers est en âge de scolarisation, un tiers de jeunes et un tiers de gens âgés. 70% d’entre eux ont le bac ou ont été à l’université. Selon leurs témoignages, pour 22% d’entre eux ils savaient depuis toujours qu’ils voulaient venir en Israël. 32,5% le savaient de puis longtemps avant leur immigration, ce qui souligne l’identité sioniste acquise très tôt chez une partie d’entre eux.

Le défi du logement :

La question l’emploi et du salaire est l’un des barrages principaux à l’immigration. L‘étude montre que pendant les 5 premières années 63% des immigrants ont ressenti une baisse de niveau de revenu par rapport à la France, cependant avec le temps et les premières années d’intégration, la situation s’est améliorée.

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Bien que 40% des témoignages affirment que leur niveau de revenu est encore faible par rapport à la France, 40% d’autres témoignages déclarent que justement leur niveau de revenu s’est amélioré. Cela s’explique par l’amélioration de la situation de l’emploi, avec le temps, et la progression dans le travail après les premières années en Israël.

Le domaine du logement constitue un obstacle significatif à l’aliyah , on n’enregistre pas d’amélioration. Les 5 premières années 30% des interrogés affirment que leurs conditions de logement sont inférieures à celles qu’ils avaient en France. Une affirmation qui continue de s’exprimer chez des immigrant depuis plus de dix ans.

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76% des immigrants qui se trouvent en Israël depuis plus de dix ans témoignent qu’avec toutes les difficultés ils se sentent bien plus «chez eux» qu’en France.

Une baisse remarquable ces dernières années.

Arie Kandel directeur de l’association «qualita» l’organisation qui regroupe les associations de services aux immigrants français d’Israël, a déclaré dans le congrès que 30 000 immigrants sont arrivés de France en Israël ces dernières années. Selon ses propos, «la grande vague d’immigration a culminé en mars 2012, mais depuis les trois dernières années il y a une tendance à la baisse remarquable du nombre des immigrants.»

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Il a ajouté : « le préjugé qui dit que les immigrants français sont établis et disposent de fortune est faux.Un pourcentage substantiel des familles immigrant de France sont inscrites aux services de l’aide sociale, et sont aidées par des programmes d’allocations sociales. En réalité, le nombre est bien plus important, car nombre des immigrants de France ne s’adressent pas à l’aide sociale pour diverses raisons. » .. « Aujourd’hui l’État d’Israël n’est pas préparé à recevoir des immigrants de France, l’État doit investir bien plus -des budgets, des programmes d’intégration, d’emploi et de logement – afin de faire venir des immigrants français en Israël. Il y a un potentiel de quelques 200 000 personnes qui peuvent immigrer demain matin, et il est interdit de manquer cette opportunité.»