Samedi 29 mai, l’AFPS Nîmes, le Comité BDSF 30, Décolonial News, la LDH du Gard, l’association Mouvement Citoyen Humanitaire, et l’UJFP, avec le soutien du Parti communiste de Nîmes, ont appelé à une manifestation de solidarité avec le peuple palestinien pour marquer que, malgré le cessez-le-feu qui permet aux populations d’avoir un peu de répit, la police et l’armée ont poursuivi la répression sur l’Esplanade des Mosquées et dans les quartiers qui résistent. Des arrestations massives de Palestiniens ont eu lieu dans les villes israéliennes dites mixtes, au nom de l’opération israélienne « Loi et Ordre ».
Beaucoup moins de monde que le samedi 15, entre 150 et 200 personnes, mais une belle tenue de manif tout à la fois digne et déterminée avec en son cœur l’immense drapeau palestinien, des mots d’ordre toniques, une pose à mi parcours pour une minute de silence, genou à terre, un arrêt plus long devant les Arènes de Nîmes, avec prises de parole, vente de keffiehs, drapeaux, petits objets, au bénéfice d’associations avec lesquelles les uns et les autres sont en lien à Gaza, pour terminer devant la Préfecture avec la promesse d’autres actions à venir.
On lâche rien !
Genou à terre, minute de silence observée à mi parcours de la manifestation !
Prise de parole de l’UJFP à la manifestation pour la Palestine le 29 mai 2021 à Nîmes
Au nom de l’Union Juive Française pour la Paix, je vais vous citer aujourd’hui les réactions de Michèle Sibony, vice-présidente de l’UJFP, à la suite de la flambée de violence qui vient d’avoir lieu en Palestine-Israël. Elle remarque que :
– ce qui est nouveau, c’est cette révolte de la jeunesse palestinienne « qui n’accepte plus les compromis de l’Etat »
– et aussi que « ce qui est particulièrement différent, c’est la mobilisation de ce que l’on appelle la Palestine de 1948, c’est-à-dire les Palestiniens citoyens d’Israël, qui se sont révoltés et ont pris part à la bataille ».
– « Cette fois, c’est la Palestine entière qui s’est réveillée : avec un front dans les territoires occupés, un autre dans Jérusalem, un sur les territoires de 1948 (cad. Israël) et un à Gaza. »
Michèle Sibony parle d’une fascisation de la société israélienne.
Et elle dit à juste titre que « le retour au calme à Gaza ne sera en aucun cas un retour à la paix ».
Très présente à Gaza, l’UJFP a lancé une collecte de fonds pour financer un château d’eau à Kuza’a, dans le sud de la Bande de Gaza, puis, avec les paysans de la région, des serres pour satisfaire les besoins alimentaires des familles des alentours. Ces serres ont été très endommagées par les derniers bombardements israéliens et l’UJFP relance la collecte pour les reconstruire. Toute aide est donc bienvenue.
Enfin, dans sa déclaration, Michèle Sibony cite une femme politique palestinienne, Hanane Ashroui, qui avait déclaré : « Nous sommes le seul peuple au monde auquel on demande de garantir la sécurité de l’occupant, tandis qu’Israël est le seul pays au monde qui prétend se défendre de ses victimes. » Voilà pourquoi nous sommes réunis ici : pour dénoncer la colonisation de peuplement, l’épuration ethnique, les agressions guerrières et la politique d’apartheid de l’État d’Israël et pour soutenir les Palestiniens dans leur lutte pour la récupération de tous leurs droits fondamentaux.