Programmes éducatifs à Deir Al Balah et Khan Younis
Les centres éducatifs : un refuge sûr pour construire une génération palestinienne prometteuse loin de la violence
L’éducation est l’un des piliers les plus importants sur lesquels le peuple palestinien construit ses aspirations et ses espoirs pour un avenir meilleur, et elle est considérée comme un bouclier qui protège les générations futures des défis de la vie difficile que vivent les Palestiniens en raison des conditions politiques, économiques et sociales difficiles.
Les parents palestiniens sont conscients de l’importance de l’éducation pour leurs enfants, et cette conscience les pousse à s’efforcer avec diligence de faire en sorte que leurs enfants s’inscrivent dans des centres éducatifs qui offrent un bon environnement éducatif.
À la lumière de la guerre et des conditions difficiles que connaît la bande de Gaza, où les taux de violence augmentent et les incidents de sécurité malheureux se répètent, la présence de ces centres éducatifs est devenue un havre de sécurité pour les enfants, les éloignant du cercle de violence qui les entoure et leur donnant l’occasion de se concentrer sur la construction de leur personnalité et le développement de leurs compétences académiques et sociales.
Le temps que les enfants passent dans ces centres éducatifs – environ cinq heures par jour – représente une période de récupération pour les parents, car ils se sentent rassurés de voir leurs enfants loin de la rue et de ses dangers. L’éducation ici ne se résume pas à l’acquisition de connaissances, mais plutôt à une éducation complète qui soutient les enfants psychologiquement et socialement et les aide à former leur personnalité dans un environnement loin des effets de la violence qui prévaut à l’extérieur des camps.
De ce point de vue, le rôle des centres éducatifs créés par l’UJFP dans des régions telles que Deir al-Balah et Khan Yunis s’est avéré être une étape essentielle pour soutenir les enfants palestiniens dans ces régions. À travers ces centres, l’association souhaite offrir divers programmes éducatifs qui incluent des matières scolaires de base, en plus de séances de soutien psychologique pour les enfants et des activités récréatives qui leur permettent de s’exprimer et de libérer leurs talents et leurs énergies créatives. Les centres éducatifs de l’UJFP ne sont pas de simples salles de classe, mais des espaces pour construire l’espoir et guider les enfants vers un avenir meilleur. Ces centres contribuent à protéger les enfants de l’exposition à la violence et aux déviations comportementales, car l’accent est mis sur le développement de la conscience communautaire chez les enfants et sur leur apprentissage à interagir positivement avec leur environnement. En outre, les activités récréatives et les segments éducatifs proposés visent à renforcer les valeurs sociales et morales des enfants, ce qui contribue à façonner une génération qui a une compréhension profonde de son rôle dans la société et est capable de faire face aux défis avec un esprit d’optimisme et de responsabilité élevé. Avec l’augmentation de la violence aléatoire dans les rues, il est de la plus haute importance de fournir un environnement sûr aux enfants, car cela les aide à se débarrasser des tensions psychologiques qu’ils subissent et leur donne la possibilité de se concentrer sur leurs études et de développer leur potentiel loin de la peur. À l’heure où les rues connaissent une escalade de la violence et une augmentation des fusillades aléatoires, ces centres sont un véritable havre de paix qui offre aux enfants sécurité et stabilité, et donne aux parents l’assurance que leurs enfants sont dans un environnement qui sert leurs intérêts et les aide à grandir loin des dangers. Les centres éducatifs de l’UJFP à Deir al-Balah et Khan Yunis représentent un modèle de réussite en matière d’investissement dans l’éducation pour former des générations capables de résilience et de contribuer à la construction d’un avenir meilleur pour le peuple palestinien.
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Travail humanitaire
La crise alimentaire à Gaza entre siège et monopole
Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, les équipes de l’UJFP ont continué à travailler sans relâche pour fournir l’aide nécessaire aux déplacés, dans le but d’améliorer leurs conditions de vie et d’atténuer les souffrances auxquelles ils sont confrontés à la lumière de cette grave crise humanitaire.
L’un des programmes les plus importants mis en œuvre par l’association est le programme d’alimentation familiale, quotidiennement dans le camp des agriculteurs, qui est l’un des plus grands camps du sud de la bande de Gaza et comprend un grand nombre de familles qui ont été déplacées de force de leurs maisons. Le programme d’alimentation vise à assurer les repas nécessaires aux familles déplacées, il leur fournit des repas intégrés au quotidien, ce qui contribue à atteindre un niveau de sécurité alimentaire dans le camp, et les éloigne du spectre de la famine qui menace leur vie à la lumière de l’interruption croissante des ressources et de la pénurie de produits de base.
Les résultats du programme ont montré des succès tangibles dans l’amélioration des conditions de vie des familles et dans la fourniture d’un niveau minimum de stabilité alimentaire, dans un contexte de conditions de vie difficiles qui se dégradent de jour en jour. Cependant, avec la fermeture des points de passage par les autorités israéliennes ces derniers temps, sous prétexte de fêtes juives et de nouvelles dispositions de sécurité pour le passage commercial de Kerem Shalom, les marchés de la bande de Gaza ont connu une grave pénurie de nourriture et de produits de première nécessité, entraînant une hausse sans précédent des prix. Cette hausse a eu un impact significatif sur le pouvoir d’achat des résidents et des personnes déplacées, rendant difficile pour les familles de subvenir à leurs besoins de base, notamment avec l’augmentation du monopole sur les marchés et l’exploitation de la crise par les commerçants. Nous avons récemment constaté, comme le montrent les photos, une augmentation significative du nombre de personnes déplacées qui affluent quotidiennement vers les points de distribution de nourriture à l’intérieur du camp, car ces services ne sont plus limités aux seuls résidents du camp, mais de nombreuses familles extérieures au camp ont commencé à s’y rendre pour chercher de la nourriture, y compris des enfants et des familles qui n’ont pas trouvé d’autre alternative.
Cet afflux croissant démontre le besoin urgent et pressant d’améliorer les opérations de secours et d’élargir la portée de l’aide pour inclure les groupes les plus nécessiteux qui ont été gravement touchés par le blocus et les prix élevés. Dans une scène qui reflète la colère populaire face à la cupidité des commerçants, les familles de la ville de Deir al-Balah ont commencé à fermer complètement les marchés il y a quelques jours en signe de protestation contre les prix élevés et le monopole rampant. La fermeture s’est poursuivie pour le troisième jour consécutif jusqu’à nouvel ordre, et a été rejointe hier par la zone de Nuseirat, puis aujourd’hui par Khan Yunis. Ce mouvement ne s’est pas limité à la partie sud de la bande de Gaza, puisque des zones du nord de la bande de Gaza ont rejoint la grève et fermé leurs marchés en signe de protestation contre la crise économique qui s’aggrave de jour en jour. Les familles palestiniennes ont décrit les commerçants comme « faisant du commerce avec le sang du peuple », considérant que l’exploitation et le monopole pèsent sur leurs souffrances et augmentent la difficulté de leurs conditions de vie. Les prix ont connu des augmentations folles que l’esprit ne peut pas comprendre, ce qui a poussé les gens à descendre dans la rue, exigeant la protection de leurs droits contre la cupidité des commerçants et la fourniture de biens de première nécessité à des prix raisonnables.
Cette situation reflète l’ampleur des souffrances du peuple palestinien à la lumière de la guerre, du long siège et des restrictions imposées à la bande de Gaza, alors que les conditions de vie se dégradent et que les défis auxquels la population est confrontée augmentent. Cette protestation populaire démontre clairement le besoin urgent d’interventions humanitaires et de soutien international pour atténuer la crise économique et mettre fin à l’exploitation. Les équipes de l’UJFP continuent d’apporter une aide humanitaire, mais appellent également à des solutions durables à la crise économique qui menace la stabilité de la bande de Gaza et exacerbe les souffrances humanitaires des civils et des familles déplacées à Gaza.
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Programme de soutien psychologique pour les femmes
L’importance des ateliers de soutien psychologique pour les filles et les femmes dans les refuges : soutenir la résilience sociale et psychologique et promouvoir la coexistence.
Ces ateliers visent à offrir un environnement sûr qui permet aux femmes d’exprimer librement leurs sentiments et leurs expériences, loin de la peur du jugement ou de la critique, leur donnant la possibilité d’atténuer les pressions vitales et psychologiques auxquelles elles sont confrontées. Les femmes déplacées vivent dans des conditions difficiles et instables à l’intérieur des camps, ce qui augmente leur exposition à l’anxiété, au stress et à la dépression.
Ces ateliers visent à renforcer la confiance en soi et à améliorer les capacités des femmes à faire face à des défis croissants dans un environnement instable. Les camps où vivent les déplacés sont des environnements surpeuplés, dépourvus d’installations sanitaires et publiques minimales, ce qui contribue à la détérioration de la situation environnementale et augmente les risques de pollution, ce qui affecte directement la santé de la population, en particulier des femmes et des enfants. Les enfants et les femmes souffrent de problèmes de santé dus à la pollution de l’air et de l’eau et à l’accumulation de déchets, ce qui crée un besoin urgent de sensibilisation aux moyens de prévenir la pollution et d’adopter des pratiques saines qui réduisent ces risques.
À la lumière de ces circonstances difficiles, l’équipe de l’UJFP met en œuvre un programme de soutien psychologique pour les femmes déplacées, qui est entré dans sa première semaine du septième mois. Au cours de ce programme, quatre sessions ont été organisées, auxquelles ont participé 56 femmes des camps d’Al-Asdekaa et d’Al-Dura, qui cherchaient un espace d’espoir et un moyen de sortir des conditions étouffantes.
L’une des séances a porté sur la promotion de l’intégration des personnes handicapées dans la société. Les participants ont été initiés à différents types de handicaps, tels que les handicaps moteurs, auditifs, visuels et mentaux, et les défis auxquels sont confrontées les personnes handicapées ont été abordés. Les participants ont été divisés en petits groupes et des questions stimulantes ont été posées sur la manière de rendre les camps plus inclusifs, ce qui améliore l’interaction et encourage la présentation d’idées et de solutions pratiques, telles que l’amélioration de l’accès aux installations et la création d’environnements inclusifs qui permettent aux personnes handicapées de vivre dans la dignité. Dans le cadre de l’activité, un exercice de simulation a été réalisé pour expérimenter certains des défis auxquels sont confrontées les personnes handicapées au quotidien, comme se déplacer avec une canne pour les aveugles ou un fauteuil roulant, ce qui a aidé les participants à accroître leur sensibilisation et leur empathie pour ce groupe.
L’une des participantes, une femme handicapée motrice, a exprimé les difficultés auxquelles elle était confrontée dans le centre d’hébergement, notant que les routes n’étaient pas préparées pour la circulation et que les installations n’étaient pas adaptées aux besoins des personnes handicapées. Grâce au soutien de la communauté locale, des améliorations commencent à apparaître progressivement, certains déplacés internes étant équipés de fauteuils roulants et d’appareils de soutien, mais de nombreuses personnes handicapées ont encore besoin d’un soutien supplémentaire. En revanche, une autre participante, qui souffre d’une déficience intellectuelle, a parlé de son expérience et a mentionné comment le soutien psychologique qu’elle a reçu grâce aux ateliers l’a aidée à comprendre sa situation et à demander de l’aide en cas de besoin, ce qui lui a permis de se sentir en sécurité et d’appartenir à un groupe.
En plus du soutien psychologique, l’équipe de l’UJFP a organisé des ateliers sur la gestion des ressources de base. Ces ateliers étaient axés sur l’amélioration de la gestion de l’eau, de l’énergie et de la nourriture, des conseils pratiques ont été fournis pour réduire la consommation d’eau, économiser l’énergie et la nourriture en planifiant et en préparant des repas avec des ingrédients simples mais nutritifs. Les femmes ont échangé des idées sur la manière d’économiser les ressources en coopération avec leurs voisines en préparant des repas partagés et en échangeant du matériel. Ces ateliers incarnent les efforts continus de l’équipe de l’UJFP pour fournir un soutien psychosocial aux déplacés internes, et représentent une étape importante vers la construction d’une société plus cohésive et inclusive, où les groupes marginalisés peuvent trouver le soutien et l’assistance dont ils ont besoin pour grandir et s’adapter aux conditions de vie difficiles dans les camps.
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(Voir aussi les chroniques postées par Brigitte Challande du Collectif Gaza Urgence déplacé.e.s sur les sites d’AlterMidi et ISM France)