25.03.2021
PARIS – Alors que la police française a intensifié la répression des Kurdes de France opposés au Président turc Erdogan, plusieurs organisations et partis politiques de gauche appellent l’État français à cesser de criminaliser les militants kurdes de France.
Pour rappel, hier, Vedat Bingol, ancien co-président du Conseil Démocratique Kurde en France, a déclaré qu’il a été entendu par le commissariat de Villeneuve Saint-George pour « outrage à Erdogan ». La veille, le mardi 23 mars, une dizaine de militants kurdes ont été arrêtés pour « terrorisme » à Marseille, Paris et Draguignan.
Hier, la Coordination Nationale Solidarité Kurdistan a condamné la répression des Kurdes de France par le communiqué suivant :
« Mardi 23 mars 2021 plusieurs opérations de police ont eu lieu en France à l’encontre de réfugiés kurdes de Turquie. Des locaux associatifs ont été perquisitionnés et plus d’une dizaine de personnes placées en garde à vue.
Cette politique répressive qui vise cette communauté va de pair avec la demande formulée par R.T Erdoğan, de dissolution du HDP (Parti Démocratique des Peuples), l’arrestation journalière de centaines de ses membres parmi lesquels de nombreux élu.e.s.
Faut-il croire que cela résulte de l’entretien téléphonique entre M. Macron et R.T Erdoğan le 18 mars 2021 ?
Cette politique de compromission doit cesser, elle porte atteinte aux valeurs qui sont les nôtres et encourage R.T Erdoğan, dans sa politique répressive. Les moyens institutionnels, Parquet National Anti-terroriste, forces de police et justice, doivent êtes mobilisés contre les terroristes de Daesh et les Loups Gris, fascistes turcs qui ces jours-ci ont tagués les locaux d’une association kurde à Lyon.
Les autorités de notre pays ne doivent pas avoir la mémoire courte et passer en pertes et profit les vies des 26 000 kurdes des YPG, YPJ, PKK qui sont tombé.e.s dans la lutte contre Daesh pour protéger l’Occident.
La France doit cesser d’être un État voyou en ne respectant pas l’Arrêt T-316/14 du 15 novembre 2018 de la Cours de Justice de l’Union Européenne (CJUE) rendant illégale l’inscription du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) sur la liste des organisations terroristes, par les pays membres du Conseil de l’Europe.
Les stratégies géopolitiques et économique doivent également cesser, la Turquie doit être sanctionnée politiquement et économique et la France soutenir les forces démocratiques et progressistes de ce pays.
La CNSK apporte son soutien à la communauté kurde, exige la libération des personnes interpellées et appellent ses organisations à se joindre partout en France aux manifestations prévues dans les jours à venir. »
Paris, le 24 mars 2021
Amis du Peuple Kurde en Alsace – Amitiés Corse Kurdistan – Amitiés Kurdes de Bretagne (AKB) – Amitiés Kurdes de Lyon Rhône Alpes – Association Iséroise des Amis des Kurdes (AIAK) Association Solidarité France Kurdistan – Centre d’Information du Kurdistan (CIK) – Collectif Azadi Kurdistan Vendée – Conseil Démocratique Kurde de France (CDKF) – Ensemble – Mouvement de la Jeunesse Communiste de France – Mouvement de la Paix – Mouvement des Femmes Kurdes en France (TJK-F) – MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié́ entre les Peuples) – Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) – Parti Communiste Français (PCF) – Réseau Sortir du Colonialisme – Union Communiste Libertaire (UCL) – Union Démocratique Bretonne (UDB)) – Union Syndicale Solidaires (USL) – Solidarité et Liberté Provence