Par Maxime Benatouil [[Cet article est la version réécrite de l’intervention de Maxime Benatouil aux Journées de Printemps 2019 de l’UJFP]].
La publication le 11 février 2019 par le Ministère de l’Intérieur des actes antisémites recensés, en hausse de 74% par rapport à l’année précédente, a fait couler beaucoup d’encre. D’aucuns, de l’extrême-centre néolibéral à la droite extrême, se sont empressés de pointer du doigt les Musulman.e.s – fidèles à la théorie nauséabonde du « nouvel antisémitisme » -, voire les classes populaires, dans un contexte de contestation sociale sans précédent incarnée par le mouvement des Gilets jaunes. L’Union juive française pour la paix (UJFP) ne pouvait garder le silence, alors même que nous subissions régulièrement des attaques émanant d’une certaine frange, certes minoritaire, de la gauche radicale, qui n’a jamais perdu une occasion de faire de nous les « idiots utiles » de ce « nouvel antisémitisme ».