Les dirigeants israéliens devront répondre de leurs crimes.
Après des années d’un blocus inhumain, après une semaine de bombardements qui ont tué 450 personnes et blessé des milliers d’autres, l’armée israélienne vient de lancer ses troupes terrestres (samedi 3 janvier) contre la bande de Gaza. Ce crime était annoncé de longue date. La rage et la colère de ne pas avoir pu l’empêcher n’en sont que plus grandes.
Ainsi donc en 2009, une des plus puissantes armées au monde peut attaquer un territoire surpeuplé et y massacrer impunément qui bon lui semble.
– Le crime a été rendu possible par un consensus tragique dans la société israélienne. Tous les partis sionistes ont été avertis à l’avance de l’attaque contre Gaza et tous l’ont approuvée. Seule une petite minorité d’anticolonialistes continue inlassablement de s’opposer, de manifester, de témoigner. Cette situation de l’opinion est le résultat d’une propagande permanente en Israël visant à « déshumaniser » les habitants de Gaza ou le Hamas et à rendre licite ou normal leur assassinat.
– Le crime a été rendu possible par la complicité de l’Union Européenne. La décision du Conseil, sous présidence française, du « rehaussement » des relations de l’Union avec Israël au moment où, dans leur campagne électorale, les partis israéliens étaient dans une surenchère guerrière, avait été reçue comme un signal du « permis de tuer ». L’accueil fait à Tzipi Livni à Paris par Sarkozy et Kouchner lui indiquait qu’elle pouvait poursuivre dans l’horreur.
– Le crime a été rendu possible par la complicité des États-Unis qui n’ont jamais cessé de surarmer Israël et de le renflouer financièrement, par celle enfin de certains dirigeants arabes qui, comme Moubarak, ont donné leur accord à cette invasion.
– Le crime a été rendu possible en raison de l’impunité des dirigeants israéliens, civils ou militaires, qui violent sans arrêt le droit international et se rendent coupables régulièrement de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Dans le monde entier, des manifestations d’une ampleur rare ont eu lieu contre l’attaque israélienne. Aussi bien dans les pays arabes qu’aux États-Unis, en Grande-Bretagne, ou même à Tel-Aviv. Dans toutes les villes de France, des manifestations gigantesques ont mobilisé des forces nouvelles qui s’engagent contre cette barbarie. L’Union Juive Française pour la Paix s’honore d’y avoir participé. Elle dénonce la tentative du CRIF d’enrôler tous les Juifs de France derrière la politique criminelle de l’État israélien.
Il y a urgence, il faut continuer la mobilisation
Pour arrêter le massacre en cours, il faut faire pression sur le gouvernement français, sur l’Union Européenne et sur la communauté internationale afin qu’ils cessent immédiatement leur complicité avec l’agression. Ils doivent exiger l’arrêt immédiat de l’invasion. Elles doivent mettre en place une politique de boycott, de désinvestissement et de sanctions contre Israël, à l’image de la campagne qui a fait céder autrefois l’Apartheid en Afrique du Sud. Ils doivent exiger que les dirigeants israéliens soient traduits en justice pour répondre de leurs crimes.
Le Bureau National de l’Union Juive Française pour la Paix
(3 janvier 2009)