Aider à vivre, dit-il

Aider à vivre, Pour des vies dignes d’être vécues jusqu’au bout

Ce « tract » m’avait échappé. C’est le tract n° 58 de Gallimard, paru en juin dernier. Je l’ai trouvé chez mon libraire avant-hier.

Juin 2024. 9 mois déjà qu’à la suite de la sortie meurtrière de Gaza sous blocus Israël « riposte » par des bombardements ayant fait des milliers de victimes indifférenciées, bloquant l’accès à l’eau, à la nourriture, à l’énergie, imposant d’incessants déplacements à deux millions d’habitants n’ayant aucun moyen de se mettre à l’abri. Hôpitaux et écoles sont ciblés, y compris des cours d’écoles ou seuls des enfants jouent. Des témoignages d’humiliations et d’abominations dont y compris la presse israélienne rend compte. La justice internationale parle de risque génocidaire. Israël balaie les critiques, Tsahal ira chercher le dernier combattant du Hamas jusqu’au dernier tunnel – au nom du peuple juif, en Israël et dans le monde.

Juin 2024, le grand rabbin HaÏm Korsia prend la parole en publiant ce tract Gallimard sous le titre : Aider à vivre, pour des vies dignes d’être vécues.

36 pages pour dénoncer… le projet de loi en France incluant dans des cas bien particuliers « l’aide à mourir », une fort timide réponse à l’exigence largement majoritaire dans la population, confirmée par une convention citoyenne, du droit à mourir dans la dignité. N’hésitant pas à convoquer Platon, le Talmud, la Bible, Paul Ricoeur, le professeur Ameisen, d’autres encore, il invoque contre le projet de loi le commandement suprême qui doit nous éviter de sombrer dans la barbarie : « tu ne tueras point ».
Quel rapport avec Gaza ? Aucun. Gaza connaît pas.

« Tu ne tueras point » concerne ton semblable civilisé. Les ministres du gouvernement Netanyahou qui justifient l’élimination des quasi-animaux que sont les Palestiniens, ce n’est pas un sujet, car de toute évidence les vies de ces derniers ne sont pas dignes d’être vécues.

La morale de ce tract ? Il n’y en a pas.

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