Abu Amir, le 26 décembre : « Où nous sommes, il n’arrive absolument aucune aide…sur la route des flots de réfugiés… »

Dans la zone centrale où nous sommes, il n’arrive absolument aucune aide, strictement rien de l’aide internationale, qui est absorbée en entier par Rafah, et, déjà dans une moindre part, Khan Younis.

Quant à la ville de Gaza et tout le nord, ils n’ont rien de rien. Les troupes israéliennes quittent semble-t-il les villes (Gaza et les villes du nord), se dirigeant vers l’est.

Au contraire, les troupes terrestres envahissent la zone centrale, les tanks sont entrés dans les centres d’al-Burej et de Maghazi.

Toutes la nuit il y a eu d’intenses bombardements sur l’est de Burej, de Maghazi, et aussi un peu sur l’est de Deir al-Balah.

Ce sont des bombardements depuis des tanks. À l’ouest de Nusseirat, ils ont bombardé depuis la mer, très près de la maison que nous avons abandonnée il y a deux jours.

Comprenez que les tanks sont maintenant au centre d’al-Burej. Cette nuit les bombardements étaient si intenses que personne n’a pu dormir.

Et maintenant, ils bombardent aussi le camp de Nusseirat, par avions.

Sur la route c’est un flot de réfugiés, des voitures à ânes, transportant des matelas, etc., s’échappant du camp d’al-Burej, du nord de Nusseirat, c’est comme une rivière. Ils essaient d’échapper vers Rafah. J’ai demandé à une personne : – vous allez où ? – Vers Rafah. – Vous resterez où à Rafah ? – On n’en sait rien du tout.

Imaginez qu’un petit emplacement, je ne dis pas un appartement ni une maison, un emplacement à Rafah, vous allez devoir payer quelques 4 000 ILS (1000 euros), pour avoir le droit d’y entrer. Parce que c’est tellement surchargé de gens.

J’attends une bouteille de gaz, ou de l’essence. L’essence maintenant est à 80 ILS le litre, la bouteille de gaz à 300 ILS (on m’en a promis une, mais je ne la vois pas venir). Parce que maintenant les troupes israélienne sont si près, à 1 km de la route Salaadin, à quelques 2 km de là où nous vivons maintenant. Je voudrais beaucoup mettre ma famille plus à l’abri à Rafah.

(Traduction SK)

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