Le 20-11-2023
Aujourd’hui, le 20 novembre marque la Journée mondiale de l’enfance. Pourtant, les autorités d’occupation israéliennes continuent de commettre des crimes contre les enfants dans plusieurs villes, villages et camps de réfugiés palestiniens. Depuis le 7 octobre, l’armée israélienne a tué plus de 5 000 enfants dans le cadre de son agression contre Gaza. En outre, ils ont tué plus de 52 enfants en Cisjordanie occupée depuis le 7 octobre, ce qui porte à 92 le nombre d’enfants martyrs en Cisjordanie depuis le début de l’année, selon Defense for Children-Palestine.
Les autorités israéliennes persistent à arrêter systématiquement des dizaines d’enfants palestiniens qui vivent déjà dans des conditions difficiles à l’intérieur des prisons. Environ 200 enfants ont été arrêtés depuis le 7 octobre, et certains d’entre eux ont été relâchés par la suite. Les forces israéliennes arrêtent systématiquement les enfants palestiniens dans le cadre de campagnes punitives de détention collective. Ces enfants détenus sont soumis à diverses formes de torture psychologique et physique, sans que les mesures de protection de l’enfance nécessaires soient respectées.
Les forces israéliennes profitent de l’arrestation d’enfants pour faire chanter leurs familles, les obligeant à payer des amendes élevées pour leur libération. Le processus d’arrestation des enfants a des effets dévastateurs sur leur santé mentale et physique.
Maltraitance d’enfants lors d’opérations d’arrestation…
Les forces israéliennes ont commencé à mener des campagnes d’arrestations continues depuis le 7 octobre, ciblant divers segments de la population palestinienne dans les provinces de Cisjordanie comme une forme de punition collective et de politique d’oppression. Elles prennent d’assaut les maisons de manière brutale pendant la nuit, instillant la peur chez les enfants comme chez les habitants. Les enfants n’ont pas été épargnés par ces campagnes d’arrestation. Depuis le début du mois d’octobre, les organisations de soutien aux prisonniers ont recensé plus de 200 cas d’arrestation d’enfants.
Les enfants prisonniers endurent des conditions difficiles dans les prisons de l’occupation
Dans le cadre de l’agression permanente et des campagnes d’arrestations massives menées par l’armée israélienne en Cisjordanie occupée, les forces d’occupation détiennent des prisonniers dans ce qui est considéré comme les conditions les plus difficiles depuis des décennies, en particulier pour les enfants. Les enfants sont interdits de visites et de communication avec le monde extérieur. En outre, ils sont privés de la possibilité de préparer leur propre nourriture et ne reçoivent que deux repas insuffisants par jour, dans le cadre d’une politique délibérée de privation de nourriture appliquée par les autorités pénitentiaires à l’encontre des prisonniers et des prisonnières. Les enfants sont également victimes d’agressions physiques et de coups dans les prisons.
Enfants placés en détention administrative arbitraire
Les autorités israéliennes utilisent la politique de détention administrative arbitraire contre les Palestiniens comme un outil de répression et de contrôle dans un contexte d’escalade des événements, ainsi que comme une mesure punitive. Personne n’est exempté de cette politique, puisque l’occupation détient actuellement plus de 2 300 détenus administratifs dans ses prisons, dont 26 enfants, dont la plupart ont été détenus et soumis à des ordres de détention administrative après le 7 octobre. Ils sont détenus sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux, affirmant l’existence de dossiers secrets qui volent leur enfance dans des cellules qui éteignent tout sens de la vie et de l’enfance, les privant de leur droit à l’éducation et à une vie sûre.
La détention d’enfants en tant qu’otages pour faire pression sur leurs parents afin qu’ils se rendent à l’armée israélienne …
Récemment, une politique a vu le jour consistant à utiliser les enfants des villes et villages palestiniens comme otages pour faire pression sur leurs proches afin qu’ils se rendent aux forces d’occupation dans le cadre des campagnes d’arrestation en cours. L’occupation détient et arrête des enfants, menaçant leurs familles pour les contraindre à se rendre. L’un des cas documentés par les organisations de soutien aux prisonniers concerne un enfant (M.N.), âgé de trois ans, que les forces israéliennes ont pris d’assaut dans la maison familiale et détenu pendant plus d’une heure et demie pour faire pression sur son père afin qu’il se rende.
Les tribunaux de l’occupation volent l’enfance des enfants palestiniens
Les tribunaux israéliens continuent de prononcer des peines sévères à l’encontre d’enfants. La Cour centrale de Jérusalem a récemment condamné une enfant de Jérusalem, Nufuz Hamad, à 12 ans de prison et à une amende de 50 000 shekels (environ 13 000 dollars), assortie d’une peine de trois ans avec sursis. Nufuz Hamad a été arrêtée en 2021 à la sortie de son école à Jérusalem et a connu des conditions de détention difficiles. Elle est la plus jeune prisonnière palestinienne dans les prisons de l’occupation.
(Traduction D et J)