Le 14 janvier 2021
Le 6 janvier, le Journal télévisé de 20h sur France 2 titrait « reconfinement, vaccination ; protection maximale en Israël ». Pourtant, le sujet semblait oublier un détail : la campagne de vaccination n’inclut pas les millions de Palestiniens vivant dans les territoires occupés. Mais ça n’est pas tout ; retrouvez ici cinq décisions israéliennes insupportables au temps de la Covid-19
- Installation tardive de structures de tests
La première installation de tests à Jérusalem-Est ne fut construite (près du mur d’annexion, accessible uniquement en voiture) que sous la pression de groupes de défense des droits humains. Mais, pour bénéficier d’un test, encore faut-il être considéré comme un résident palestinien officiel de Jérusalem-Est, ce qui exclut de fait les personnes non présentes en 1967, lors du comptage physique des Palestiniens de la ville.
Comment Israël entrave le traitement du COVID-19 à Jérusalem-Est – Agence Media Palestine
2. Blocage de la construction d’un hôpital à Hébron
Le district d’Hébron, le premier district de Cisjordanie atteint par la seconde vague de la pandémie s’est vu interdire la construction d’un hôpital sur un terrain pourtant privé gracieusement offert à la municipalité par un Palestinien. Les autorités israéliennes utilisent contre les Palestinien.ne.s un procédé bien précis : exiger la présentation d’un permis de construire dans un très court délai, impossible à respecter.
3. Interdiction de vacciner les prisonniers palestiniens
Alors qu’Israël est entré pour la troisième fois en confinement le dimanche 27 décembre, le ministre israélien de la santé publique, Amir Ohana, a demandé à l’administration pénitentiaire de ne pas vacciner les prisonniers de sécurité palestiniens, s’opposant ainsi aux directives du ministère de la Santé qui disposaient que les prisonniers feraient partie du deuxième groupe d’Israéliens à recevoir un vaccin. L’organisation des droits humains Adalah a, le 27 décembre, rédigé une lettre à de hauts représentants israéliens afin qu’ils agissent contre cette décision.
4. Une première campagne de vaccination uniquement pour les colons
La campagne de vaccination « Tendre épaule » n’inclura pas les millions de Palestiniens vivant dans les territoires occupés, subissant le contrôle israélien. En Cisjordanie, la campagne de vaccination israélienne concernera uniquement les colons juifs. C’est l’Autorité palestinienne, alors même qu’elle est à court d’argent, qui devra fournir le vaccin aux 2,5 millions de Palestiniens qui vivent sur le territoire occupé. Le 6 janvier, Amnesty International a rappelé à Israël que le droit international l’obligeait à fournir des vaccins aux Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie occupée.
Covid-19: Amnesty appelle Israël à fournir des vaccins aux Palestiniens (lefigaro.fr)
5. Pas de trêve pour Gaza
Malgré la situation sanitaire, Israël maintient une très forte pression sur Gaza. Le 26 décembre, dix raids et bombardements sur la bande de Gaza ont fait deux blessés et atteint plusieurs infrastructures essentielles ainsi qu’un hôpital pour enfants. Une fin d’année particulièrement pénible pour les Palestiniens de Gaza, qui vivent déjà sous blocus.
Israeli air attacks cause injuries, damage in Gaza Strip – Aljazeera