27 avril : Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation

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Plus jamais ça ?

Depuis 1954, la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation se tient le dernier dimanche d’avril. Il est important de se souvenir. C’est même essentiel.

  • Notre mémoire s’appelle douleur.

Nous nous souvenons des nôtres : arrêtés, déportés, assassinés, et des fusillés, torturés, suicidés.

Et nous pensons aux enfants, séparés, cachés, arrêtés, terrorisés dans des trains, sautant du wagon sur le quai d’Auschwitz. Nous pensons aux adultes qui voyaient s’effondrer le monde. Nous pensons au crime impensable.

  • Notre mémoire s’appelle vérité

Nous n’oublions pas que les organisateurs de cette horreur furent les idéologues d’extrême droite, les antisémites, les fascistes, les nazis, les SS, les gardiens des camps… mais aussi les collaborateurs, la police française, la gendarmerie française, la milice française et l’État raciste d’extrême droite français.

Le souvenir ne nous suffit pas

Se souvenir en circuit fermé, entre Juifs, ce n’est pas suffisant. Si pleurer aveugle notre regard sur le monde actuel, à quoi sert-il de se souvenir ?

  • Plus jamais ça ? La déportation des étrangers ?

Trump organise des rafles et déporte des étrangers vers des bagnes du Salvador. Laurent Wauquiez, dans la course à l’échalote de l’extrême droite, propose de déporter des milliers d’étrangers sans papiers à Saint-Pierre et Miquelon.

  • Plus jamais ça ? La stigmatisation raciste d’une population

L’assassinat d’Aboubakar Cissé dans la mosquée de La Grand-Combe (Gard), c’est l’aboutissement de dizaines d’attaques contre des mosquées (77 depuis 2019) dans un climat d’islamophobie entretenue au plus haut sommet de l’État et dans les médias qui diffusent la soupe raciste de Bolloré.

  • Plus jamais ça ? L’enfermement arbitraire d’une population asservie ?

L’État de droit est mis à mal partout : des arrestations arbitraires, des camps d’internement, des détentions sans jugement de populations asservies : projet de Trump d’utiliser Guantanamo comme prison pour des milliers de migrants, Kanaks déportés de leur île vers une prison française, prisons israéliennes où l’on torture quotidiennement : à des degrés divers, l’édifice du droit international, en particulier du droit humanitaire tel qu’élaboré depuis 1949 pour mieux protéger les populations colonisées ou occupées, subit les coups de boutoir de l’extrême droite.

  • Plus jamais ça ? Les camps de concentration

Le mode d’occupation de certains espaces de Gaza par l’armée israélienne s’accompagne de mise en place de vastes barrières de barbelés. La presse parle d’établissement de camps de concentration.

  • Plus jamais ça ? Le génocide

« Pas en notre nom » crient partout des Juifs qui se souviennent mais parce qu’ils se souviennent, ne peuvent accepter le génocide en cours à Gaza. Le massacre délibéré des Palestiniens, les dizaines de milliers de civils, d’enfants qui tentent de subsister, s’accompagnent des pires discours d’Israéliens ou de leurs soutiens contre les « animaux humain », pour « finir le travail » ou « effacer Gaza. Ne laisser aucune personne là-bas. »

Notre mémoire doit servir à comprendre le présent et s’appelle aujourd’hui mobilisation.

La Coordination nationale de l’UJFP, le 28 avril 2025

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