Malgré l’embargo, les Palestiniens continuent à inventer et à se développer. Et c’est une jeune femme qui nous en fait la surprise !
L’écologie au service de l’agriculture à Gaza ?
Hanin Abu Daqa, une infirmière qui vit dans le sud-est de la ville de Khan Younes voulait aider son père qui élève des tomates sous serre… Passionnée par l’agriculture elle a finalement décidé de se lancer dans la culture hors sol de fraises en utilisant la serre de son père.
Mère de 3 enfants, elle s’est organisée pour s’occuper de sa fraiseraie, de sa famille et son travail d’infirmière qu’elle poursuit à mi-temps
Avec l’aide d’ingénieurs en agronomie, Hanin a entièrement développé un procédé écologique. Le choix de cultiver des « fraises pendantes », donc dans des bacs hors sol lui permet une économie d’eau considérable. Les plants sont hydratés, en goute à goute, grâce à un réseaux de tubes qui viens d’un bassin qui récupère l’eau de pluie (et situé à l’extérieur de la serre).
La serre ne nécessite aucun apport d’énergie extérieure. Hanin a soigneusement recouvert tous les côtés de la serre de bâches de plastique transparent. La lumière et la chaleur du soleil passent à travers pour fournir le climat adapté : en général les fraises n’ont pas besoin de beaucoup de chaleur (à Gaza, la meilleure saison pour les fraises c’est l’hiver).
Ce procédé qu’a développé Hanin a une rentabilité supérieure (2,5 fois) à la culture des fraises en pleine terre telle qu’elle se pratique dans le nord de la Bande de Gaza. Elle envisage de l’étendre et peut-être devenir la première productrice et exportatrice de fraises à Gaza.
© Gaza Stories, 2020
Commentaire de Michel Ouaknine
« Gaza Stories ».
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