Le barreau du Val d’Oise avait refusée l’inscription d’Alima Boumediene Thiery au tableau de l’ordre des avocats au seul motif qu’elle milite pour des actions de solidarité avec le peuple palestinien et particulièrement pour la campagne BDS (Boycott, Désinvestissements, Sanctions jusqu’à ce que l’Etat d’Israël se conforme au droit international). Selon ce barreau cet engagement ne respecterait pas « les principes de moralité, de modération et de dignité » requis pour exercer la profession d’avocat.
Cette décision était une intolérable atteinte à la liberté d’expression des amis du peuple palestinien, alors que quiconque peut constater que l’éventail des opinions parmi les avocats est très large.
S’il y avait lieu de prononcer une interdiction, ce serait celle de la politique d’Israël, qui viole constamment le droit international en poursuivant en toute impunité sa politique de colonisation et d’apartheid contre le peuple palestinien.
Alima Boumediene Thiery a alors engagé un recours auprès de la cour d’appel de Versailles. A l’issue de deux audiences et d’une mobilisation des défenseurs du droit, cette cour d’appel a infirmé le jugement du barreau du Val d’Oise et ordonné par jugement du mercredi 23 janvier 2013 « l’inscription sans délai » d’Alima Boumediene-Thiery au Barreau du Val d’Oise.
L’UJFP salue cette victoire et transmet ses bons vœux à Alima pour la carrière d’avocate qu’elle va commencer.
Le bureau national de l’UJFP, le 24 janvier 2013