Après un Prix Nobel de la Paix et huit ans de mandat sans paix, le président américain a permis, par l’abstention des USA au Conseil de sécurité de l’ONU lors du vote de la résolution 2334, de condamner la politique de colonisation de la Palestine occupée.
C’est une bonne chose ! Voir Netanyahou furieux, menaçant de sanctionner l’institution qui a donné naissance à l’Etat d’Israël, voir Trump déçu que son chantage financier n’ait marché que pour l’Egypte du dictateur Al Sissi, promettant que « tout sera différent après le 20 janvier » – date de son investiture – ne peut que réjouir le camp de la solidarité avec la Palestine.
Bien sûr, la manœuvre d’Obama est grossière, quelques mois après l’augmentation considérable de l’aide militaire des USA octroyée à Israël, et quelques jours avant la fin de son mandat.
Bien sûr, la résolution se tait sur bien des points comme le siège de Gaza et le droit au retour des réfugiés palestiniens. Elle est ambiguë car elle ne demande que l’arrêt de la colonisation des territoires occupés et pas leur évacuation.
Surtout, cette résolution ne prévoit aucun effet réel : votée par le Conseil de Sécurité – et pas seulement par l’Assemblée Générale – elle devrait juridiquement être contraignante. Or aucune sanction n’est prévue en cas de son non-respect. D’ailleurs, Netanyahou s’en vante par avance : il n’en tiendra pas plus compte que de celles votées auparavant, telle la résolution 465 votée il y a 36 ans !
La résolution votée le 23 décembre risque donc fort de rester lettre morte si les citoyens du monde entier ne s’en mêlent pas, s’ils ne lui donnent pas la puissance et l’efficacité que l’ONU n’a pas voulu ou osé lui associer. Pour cela, un seul moyen : poursuivre et intensifier la campagne BDS de Boycott, Désinvestissement, Sanctions.
Car c’est bien le BDS international qui affole Netanyahou : le mérite de la résolution est de conforter et de légitimer les actions citoyennes que le mouvement de solidarité international avec les Palestiniens mènera dans le cadre du BDS.
L’Union Juive Française pour la Paix se tiendra toujours à ses côtés.
Le Bureau national de l’UJFP, le 28 décembre 2016.