Le combat pour la liberté continue !
Ziad Medoukh
Le prisonnier palestinien Fares Baroud, âgé de 51 ans, originaire de la bande de Gaza, détenu dans les prisons israéliennes depuis 28 ans, est décédé ce mercredi 6 février 2019 dans un hôpital israélien.
Ce prisonnier, entravé par la police, soi-disant la plus morale du monde, d’un Etat, soi-disant le seul Etat démocratique de la région, ne sera ni le premier ni le dernier détenu palestinien mort dans une prison israélienne.
De par une négligence médicale délibérée, de par les mesures atroces de l’occupation contre tous nos prisonniers, mais surtout, de par le silence complice de la communauté internationale, cette situation va se répéter.
La mort de Fares va inciter toute notre population à continuer son combat pour la libération de tous les détenus des ghettos israéliens., et contre toutes les mesures illégales de cet état d’occupation.
Cet état d’apartheid continue sa politique agressive contre eux, comme contre toute notre population civile. Il poursuit ses crimes contre des prisonniers isolés qui sont de plus en plus abandonnés à l’arbitraire et à l’acharnement criminel des autorités pénitentiaires, sans suivi médical, ni visites.
Dans ces prisons, leur situation se dégrade jour après jour, et les autorités israéliennes aggravent encore leur souffrance par des mesures illégales et des provocations permanentes. Une mort lente attend les six mille prisonniers qui sont toujours derrière les barreaux israéliens.
Nous ne comprenons pas nous, Palestiniens, pourquoi les organisations des droits de l’homme, partout dans le monde, n’arrivent même pas à dénoncer les pratiques et les mesures des forces de l’occupation qui terrorisent chaque jour leurs victimes alors que celles-ci poursuivent leur combat pour la liberté par des actions non-violentes.
Ces organisations n’ont même pas essayé d’envoyer une commission d’enquête internationale dans les prisons israéliennes afin de constater les conditions très difficiles des captifs qui souffrent de pratiques criminelles comme la détention administrative et l’isolement.
Malgré quelques initiatives prises par des associations de la société civile dans certains pays, en solidarité avec les prisonniers palestiniens, on observe le profond silence des médias, des intellectuels, des partis politiques et celui des gouvernements d’un monde qui se dit libre et démocrate.
Personne ne bouge pour réagir devant le sort réservé à ces prisonniers ? Pourquoi ?
Vont-ils continuer longtemps à souffrir ?
Où sont donc les organisations des droits de l’homme ?
Où donc est le monde libre ?
Quand y aura-t-il une réelle pression sur les autorités israéliennes d’occupation ?
Les cris des estomacs vides de nos prisonniers vont-ils être entendus ?
Déjà l’arrestation, la détention et le jugement de nos 6000 prisonniers toujours derrière les barreaux israéliens sont illégitimes, car ils sont les prisonniers de la liberté.
Quelle honte pour l’humanité la poursuite de la souffrance de nos prisonniers ?
Et quelle honte pour l’humanité la poursuite de l’occupation israélienne de nos territoires palestiniens ?
Nos prisonniers de liberté vont poursuivre leur résistance remarquable. Ils continuent de donner une leçon de courage et de détermination, pas seulement aux forces de l’occupation israélienne, mais au monde entier. Ils sont un exemple de patience et de persévérance.
Un prisonnier palestinien est mort …
…mais le combat de nos prisonniers continue jusqu’à la liberté, et pour la justice.
Honte à l’occupation et à toutes ses mesures dirigées contre eux !
Honte au monde dit libre qui ne bouge pas pour arrêter leur souffrance !
Vive la solidarité associative et populaire avec la lutte de nos prisonniers !
Vive le combat légitime de nos prisonniers et de tout notre peuple pour la liberté !
En attendant, derrière les prisonniers palestiniens, tout notre peuple va poursuivre le combat, jusqu’à la conquête de ses droits légitimes et jusqu’à la sortie du dernier détenu des prisons et des ghettos israéliens.